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CHÔMAGE
Lors du sommet de Petit-Leez, le gouvernement a décidé des nouvelles mesures pour faire la chasse aux chômeurs. Certes, entre-temps, les mesures ont été nuancées et adaptées au contexte local. Est-ce ainsi que l’on va résoudre le problème du chômage? Peut-être peut-on rappeler que le personnel politique n’a aucun intérêt à résoudre le problème du chômage: la plupart des politiciens souhaitent accroître leur pouvoir et leur mainmise sur un maximum d’électeurs. Les hommes de l’Etat n’aiment guère les individus forts, libres et indépendants, qui n’ont rien à quémander. Les socialistes ont objectivement intérêt à multiplier les chômeurs et accroître la pauvreté du peuple. Sans prolétariat, ils risquent de perdre leur électorat. N’est-ce pas grâce au mécontentement des prolétaires qu’ils sont élus et qu’ils détiennent tant de mandats rémunérateurs. N’est-ce pas parce qu’il faut lutter contre la pauvreté et rétablir la « justice sociale » qu’ils peuvent s’octroyer tant de pouvoirs et pratiquer un interventionnisme dictatorial ? Et comment pratiquer le clientélisme, qui est leur mode d’action atavique, si tous les citoyens étaient satisfaits ? Les syndicats officiels n’ont-ils pas également un intérêt objectif à multiplier le nombre de chômeurs? Comme ils paient les allocations de chômage et sont rémunérés pour ce faire, on peut sans caricaturer affirmer que plus il y a de chômeurs indemnisés, plus ces syndicats s’enrichissent. De plus, lorsque les syndiqués se trouvent précarisés, les délégués syndicaux accroissent leur pouvoir et leur prestige. La droite a également intérêt à accroître le chômage et à conserver un lumpen-prolétariat. D’une part, cela exerce une pression à la baisse sur les salaires et d’autre part, cela rend les salariés plus dociles et moins revendicatifs. Et pour certains, cela stimule l’économie souterraine: nombre d’employeurs sont fort intéressés par des travailleurs au noir qui échappent à toute protection sociale, à toute cotisation et à tout impôt. En bref, nombreux sont ceux qui ont objectivement intérêt à maintenir un prolétariat, à entretenir le chômage et à ne rien faire – sinon en apparence – pour résoudre les problèmes d’emploi. Ce sont les mêmes d’ailleurs qui poussent à l’immigration, à l’importation d’un nouveau prolétariat, moins formé, moins critique et plus sensible au clientélisme que la population de souche. Le paradoxe, c’est que si la plupart des acteurs politiques ont un intérêt particulier à maintenir un large prolétariat, la masse des électeurs, et la collectivité en général n’y ont aucun intérêt, au contraire ! Le mécanisme est simple: tous ceux qui détiennent le pouvoir politique ou économique raisonnent en fonction de leur seul intérêt particulier pour en tirer avantage, tout en répercutant les coûts sur l’ensemble de la collectivité. Ils jurent leurs grands dieux qu’ils font leur possible, mais se félicitent en cachette. C’est dans ce contexte qu’il faut replacer la nouvelle chasse aux chômeurs. Gageons qu’elle ne visera que les autochtones: les allochtones n’hésiteront en effet pas à crier au racisme s’ils devaient être inquiétés. Et aucun fonctionnaire ne se risquera à faire quoi que ce soit qui puisse l’exposer à de telles accusations. Le principe et les mesures de discrimination positive feront le reste… Cette chasse aux chômeurs n’a aucun sens, sinon fragiliser et précariser encore plus les sans-emploi et les rendre plus dépendants des hommes de l’Etat auprès desquels ils devront implorer secours et protection. Nous ne contestons pas qu’il y ait des profiteurs et des paresseux parmi les chômeurs, mais n’ont-ils pas la meilleure des raisons de rester au chômage puisque, même s’ils y mettaient la meilleure bonne volonté, ils ne trouveraient pas d’emploi. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y en a pas. A quoi bon augmenter l’offre de main d’œuvre, s’il n’y a aucune demande ? La solution est donc très clairement de créer de l’emploi. Et si l’emploi ne se décrète pas, on peut aisément créer un cadre beaucoup plus favorable à la création d’emplois. Mais on l’a vu, les hommes de l’Etat ne le souhaitent pas et ne le veulent pas, même s’ils affirment publiquement le contraire. La preuve, ne mettent-ils pas en place un contexte politique et administratif qui tue l’emploi? Lorsqu’un ingénieur japonais vient travailler quelques années chez nous à Glaverbel, il apporte son savoir et sa technologie. Il aide notre pays à créer de la richesse, à être plus productif et plus compétitif. Il est le bienvenu. D’autant plus qu’il est fort probable qu’il retournera dans son pays. Il en est de même lorsqu’un investisseur américain vient chez nous. Il participe à la croissance de notre économie. Chaque Belge s’enrichit grâce à leur présence: le gâteau à partager s’agrandit grâce à eux. Mais lorsqu’un berger marocain ou un misérable congolais viennent en Belgique1, ils n’apportent aucune richesse, ils ne créent aucun emploi, ils n’aident pas notre économie à se développer. Au contraire. Soit ils prennent le travail d’un européen peu formé (qui ne peut plus travailler), soit ils deviennent allocataires sociaux2. Le gâteau économique ne s’agrandit en rien, mais les parts du gâteau deviennent de plus en plus petites, aux dépens des Européens. La richesse n’augmente pas. Elle est partagée entre un plus grand nombre de personnes. Chaque autochtone s’appauvrit 3. Puisque de plus en plus de gens émargent à notre sécurité sociale, il faut sans cesse augmenter les cotisations sociales. Le nombre de bénéficiaires augmente, et pour préserver le niveau des allocations, il n’y a pas d’autre solution que d’augmenter le niveau des cotisations sociales, ce qui augmente le coût du travail. Et comme le travail4 coûte trop cher aux employeurs, comme notre main d’œuvre n’est plus compétitive, Beaucoup d’employeurs renoncent à embaucher. Souvent ils sont forcés à délocaliser… Il y a donc de moins en moins d’emplois dans l’économie officielle en Belgique et, par conséquent, de moins en moins de cotisants. Il s’ensuit un cercle vicieux où l’on se retrouve dans la nécessité d’augmenter les charges sociales pour ne pas diminuer les prestations… Ceci conduira inévitablement le système à l’implosion. Pour sortir de ce piège diabolique, il y a une solution. Réserver les prestations sociales à ceux qui ont cotisé et à ceux dont les ascendants (parents ou grands-parents) ont cotisé5. Pour les autres, il faudra envisager d’autres solutions fondées sur le bon sens économique. Cela diminuera nécessairement les coûts de la sécurité sociale. Partant, cela permettra de diminuer le niveau des cotisations sociales et donc le coût du travail. Si les employeurs sont assurés que cette mesure aura des effets durables et ne sera pas compensée ou rapportée, ils embaucheront… Comme il y aura un plus grand nombre de cotisants, les recettes de la sécurité sociale vont croître, ce qui permettra à nouveau de diminuer le coût du travail… On entrera alors dans un cercle vertueux créateur d’emplois. L’Œuf de Colomb! Mais on l’a vu, les hommes de l’Etat n’en veulent pas. Nous avons bien sûr d’autres propositions6 pour recréer de l’emploi. Car l’emploi ne se réduit pas à un problème de coûts. Nous y reviendrons, sans doute bientôt!
1. Pourquoi les Africains n’émigrent-ils jamais vers les pays d’Europe où il n’y a guère de sécurité sociale, comme la Moldavie, l’Ukraine ou même la Bulgarie? 2. Le nombre d’emplois non qualifiés est actuellement en décroissance et les non-qualifiés ont les plus grandes difficultés à trouver un emploi: dans cette catégorie, l’offre d’emplois est largement inférieure à la demande et la situation n’est pas près de s’améliorer. La meilleure garantie de trouver un emploi est de posséder un bon diplôme. 3. Et si quelques emplois sont créés, c’est le plus souvent dans des services étatiques (social, administration, police…) ou subventionnés: On ne créé pas de richesse, mais on est plus nombreux à se la partager… 4. Le coût du travail est toujours supporté in fine par l’employeur. Il comprend le salaire poche, les impôts, les cotisations sociales, les avantages en nature et les divers coûts indirects cachés générés par une législation contraignante: frais administratifs et juridiques de gestion du personnel, frais induits par la législatiobn sociale (préavis, congés de maternité, congé de maladie, divers comités légaux…) Etc. 5. Ce n’est pas de la discrimination « raciale », ce n’est en fait que l’application inversée d’un volet du plan Rosetta concocté par Laurette Onkelinx. 6. Formation élitiste, recherche scientifique, TVA sociale, salaire citoyen… Etc.
(Bastion n°79 de Mars 2004) |