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POUR OU CONTRE LE PORT DU VOILE ISLAMIQUE?

Avec l'hallucinante croissance de l'islam en Europe, que l'on peut considérer objectivement comme une conquête, il était inévitable que se multiplient les signes extérieurs de sa présence, de plus en plus prégnants: mosquées, écoles, commerces, costumes, musiques, expressions linguistiques, etc.

Pourtant la question du voile islamique a une valeur symbolique à part pour plusieurs raisons. Tout d'abord, elle est intervenue dans une Europe habituée depuis les années soixante à la "libération de la femme". Ce retour de l'archaïque, où les jeunes filles sortent voilées des pieds à la tête, a provoqué un électrochoc qui laisse pantois les doctrinaires de l'idéologie dominante, en proie à leurs insurmontables contradictions, puisqu'ils sont à la fois islamophiles et libertaires.

Que manifeste le port du voile?

 

Le port du voile a quatre significations distinctes qui peuvent d'ailleurs se cumuler. 1) il marque une soumission de la femme, dont le corps doit être le plus couvert possible, pour ne pas attirer la concupiscence de ceux qui n'en sont pas les propriétaires. Contrairement à une idée reçue, le voile et la dissimulation du corps féminin ne proviennent pas de l'islam lui-même, mais ont été introduits dans cette religion par les peuples qui l'on créée; ce qui démontre que ce sont toujours les comportements ethniques ataviques qui produisent la superstructure des cultures et des religions, et non l'inverse. Avant l'islam, ces populations imposaient le voile aux femmes et les infériorisaient tout pareillement On reste évidement songeur, d'un point de vue européen, devant la conception de la sexualité (névrotique?) que cela suppose. Le mouvement des "Beurettes" en révolte contre les violences de leurs coreligionnaires – qui n'a pas osé s’avouer comme tel mais qui est bien cela –, "Ni Putes, ni Soumises", met sans le savoir le doigt sur la vieille tradition islamique (et pré-islamique) contre laquelle elles s'insurgent: la femme a le choix entre se soumettre ou être considérée comme une prostituée si elle s'affranchit.

2) Le port du voile est donc aujourd'hui soit imposé aux jeunes filles par leur entourage, soit considéré par elles comme un moyen de se protéger contre les incessantes agressions des garçons. Il est rarissime, voire impossible, qu'une fille voilée fasse l'objet de "tournantes" (viols collectifs). On voit même des Européennes harcelées se convertir et se mettre à porter le voile infamant, en partie pour cette raison, la peur.

3)  Mais il y a plus inquiétant. Beaucoup font remarquer que, dans plusieurs pays musulmans, on porte moins le voile qu'en France! En Tunisie, il est formellement interdit dans l'enseignement, l'adminis­tration, etc. Le voile a donc aussi une signification de conquête, de marquage territorial, visible dans les rues et à l'école. Symbole d'un durcissement de l'islam, il prend alors un sens politique, dont les filles sont actrices et complices, en revendiquant une sorte d'identité agressive. Cela participe d'une stratégie qui fait dire au [Belge] de souche (ce "petit Blanc" tant méprisé par les médias): "Nous sommes de moins en moins chez nous ici".

Dans de nombreux cas, le voilage est bel et bien une stratégie de provocation, Comme récemment au Sénat [français], temple symbolique de la laïcité, où des visiteuses voilées se sont présentées afin de créer un scandale médiatisé en se faisant expulser. Il s'agit (tactique coranique de conquête) de se faire passer pour des victimes opprimées afin d'obtenir toujours plus de privilèges.

Dans l'affaire (en cours) de l'exclusion de deux élèves musulmanes voilées du lycée Henri-Vallon d'Aubervilliers, AIma et Lila, 16 et 18 ans, on notera que leur père, Laurent Lévy, est juif athée (avocat du MRAP) et leur mère kabyle non pratiquante! Elle ont déclaré à Aujourd'hui (24/09/2003) qu'elles portaient ce voile et se dissimulaient l'ensemble du corps  « par conviction ». On peut soupçonner cette démarche, de plus en plus fréquente, de posséder une forte connotation de revendication ethnique, de contestation de la culture européenne sur son propre sol.

4) Signalons aussi une tactique très perverse, dans le panneau de laquelle les laïcards anti-catholiques tombent à plein: dans beaucoup de cas, des associa­tions musulmanes, des parents d'élèves, des imams, etc., veulent bien (ou font semblant de bien vouloir) que leur fille enlève le voile à l'école, mais exigent en échange qu'on supprime le port des bijoux en forme de crucifix ou d'étoiles de David et même les crucifix des murs des établissements catholiques! Le slogan a même été lancé avec une cynique hypocrisie: « l'islam, une chance pour la laïcité ». Comme Si l'on pouvait mettre sur le même plan une fille voilée et le port d'un petit bijou. Personne ne les empêche de porter au cou une main de Fatma à la place de ce foulard...

 

La scandaleuse audition devant la commission française sur la laïcité

 

Les intellectuels « progressistes » […], qui ne connaissent rien à l'islam, se font, par islamophilie, les complices du voilage des filles, voire des petites filles, et par la même occasion les porteurs de valise des fondamentalistes arriérés. L'épisode suivant est significatif.

[En France,] le 19 septembre, la jeune écrivain iranienne Chahdortt Djavann, auteur de Bas les Voiles (Gallimard), était reçue par la commission Stasi sur la laïcité. Plaidant contre le voile, elle s'est estimée malmenée et mal reçue par ces "laïcs" français qui prennent le parti des fondamentalistes, par lâcheté et par ignorance. Elle déclarait (le Figaro, 22/09/2003): « parmi ces spécialistes de tout et de rien, certains n 'ont pas accepté qu'une femme vienne leur donner des leçons. Lorsque j'ai demandé pourquoi on voilait les fillettes, certains n'ont pas voulu répondre ». Accusant le sociologue Alain Touraine d'être influencé par les islamistes, elle dresse ce réquisitoire: « cet homme n 'a jamais mis les pieds en Iran et ose me dire qu'il connaît des Iraniennes heureuses de porter le voile! Certaines femmes sont effectivement complices de l'oppression. Mais, pour nier la souffrance de la majorité, M. Touraine doit avoir perdu le sens des réalités [ça fait longtemps... NDLR]. J'ai vécu dix ans voilée sous les régimes des mollahs que j'ai fui en 1993. Pour entendre en France, sur un ton poli, les fondamentalistes les plus dangereux, dorénavant dénommés spécialistes, propager ces idées barbares: le voile serait une libération pour la femme, alors qu'au contraire il la réduit à un objet sexuel, sommé de se protéger sous peine de mériter l'agression [autrement dit, "voilées ou violées", NDLR] ». Plus loin : « Si en France les soi-disant "modérés" imposent de porter le foulard que voudront demain les intégristes ? »

Et de fait, sur ce point, le soi-disant modéré Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), ne laisse pas de patauger dans une hypocrite ambiguïté. Auditionné le même jour par la même commission, il a souhaité « que les musulmans respectent la loi du pays dans laquelle ils vivent1 mais que la France ne légifêre pas sur le port du voile islamique ». Autrement dit, pas question de l'interdire, même pour les enfants ! Boubakeur-le-modéré campe sur les mêmes positions que les fondamentalistes, ce qui prouve bien l'inanité de ces deux notions. De même, il a souhaité des « aménagements du calendrier », afin que « les musulmans puissent participer aux grandes fêtes de l'islam ».

Revenons à Chahdortt Djavan. S'indignant de ce que l'on voie en France de plus en plus de gamines en poussette portant le voile, elle demande une sanction pénale contre cette pratique. Au grand scandale des membres de la commission (dont l'hypocrite Hanifa Cherifi, médiatrice au ministère de l'Education nationale pour les affaires de voile), elle déclarait:

« je demande que le port du voile par les mineures soit considéré comme un acte de maltraitance physique, psychique, sociale et sexuelle [...]. Quand on voile une petite fille, on lui inculque la culpabilité de sa sexualité féminine. On lui dit que ses cheveux et les formes de son corps peuvent à tout moment faire perdre le contrôle de soi aux hommes2. On la désigne comme "nubile", on la met sur le marché du sexe et du mariage. » (Libération, 22/09/2003).

 

Une équation insoluble  

Se faire une opinion est difficile. D'un côté, le voile islamique (voire le tchador bédouin ou la burqa afghane qu'on voit apparaître) constitue la marque visible, le signal fort et hautement symbolique, voulu comme tel, de l'emprise rapide d'une culture étrangère sur notre sol, de la contestation directe des valeurs européennes, à travers un élément crucial : le statut de la femme.

De même, ne nous berçons pas d'illusions: plus les musulmans seront nombreux, plus ils exigeront. C'est la logique coranique. Demain, toutes les jeunes filles, y compris les non-musulmanes, seront peut-être, de facto, obligées de se voiler dans les zones à majorité démographique des intéressés. Car la démographie, la loi du nombre et du plus prolifique, est la clé de tout.

D'un autre côté, il y a ceux qui raisonnent de manière cynique, machiavélique: mieux vaut, disent-ils, que les musulmanes se voilent, que, d'une manière générale, tous les allogènes forcent sur toutes leurs coutumes pour se distinguer des Européens, car ainsi ils formeront des "communautés" reconnaissables et l'on évitera les mélanges. On préservera l"'identité européenne".

De fait, l'intégration comme l'assimilation de ces populations aux modes de vie européens (surtout la "laïcité", totalement incompatible avec l'islam!) sont impossibles passé un certain seuil démographique ; on intègre de petites minorités, pas des foules en constante augmentation. Que se passera-t-il, le jour, très prochain, où des zones entières seront composées à 70 % de musulmans?

En réalité, cette question du voile, emblématique de celle de l'immigration de masse, nous montre que nous sommes confrontés à une équation politique insoluble. Elle ne pourra pas être résolue en l'état actuel de la société. La seule solution serait le "départ". C'est un euphémisme... Et l'histoire est ouverte; elle peut nous réserver, plus tôt que nous le croyons, de sacrées surprises.

Guillaume Faye

(Article paru dans "J'ai tout compris". Publié avec l'autorisation de l'auteur jai_tout_compris@hotmail.com)

 

(1) Tant qu'ils sont largement minoritaires. Après, on inverse la règle du jeu...

(2) L'islam s'adresse à des populations portées à la lascivité et interprète l'homme comme dépourvu de libre-arbitre et d'autodiscipline. D'où aussi les interdits sur l'alcool, etc.

A propos du voile islamique...

(Bastion n°78 de février  2004)

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