Certaines chaînes de télévision les ont présentées comme tout à fait crédibles, d’autres, au contraire, comme montées de toutes pièces.

Qui peut en juger?

Lorsque les journalistes commentent ces preuves, dans un sens ou dans l’autre, ils manipulent l’opinion. Ils tentent d’orienter l’opinion dans un sens ou l’autre, en fonction de leurs sympathies, sans que qui que ce soit ne puisse porter de jugement pertinent.

Nombre de nationalistes éprouvent des sympathies pour le régime de Saddam Hussein. Nous leur laisserons la responsabilité de ces affinités douteuses. Certes le régime irakien est un des moins obscurantistes de la région: on y pratique une certaine tolérance religieuse et un certain pluralisme. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une dictature odieuse qui gaze son propre peuple, pratique l’assassinat politique et un culte démentiel de la personnalité.

D’autres nationalistes européens pensent qu’en servant cette cause, il font d’une pierre deux coups: d’une part ils donnent libre cours à leur anti-américanisme et d’autre part, ils tentent de se dédouaner à bon compte de toute hostilité anti-arabe primaire. Certains y voient même l’occasion de manifester leur sentiments anti-juifs. D’aucuns admirent les valeurs viriles de l’islam...

Enfin, certains font remarquer, avec raison, que le nationalisme est une doctrine de paix et que, par conséquent, si tout le monde restait chez soi et ne s’occupait pas des problèmes d’autrui, il y aurait beaucoup moins de conflits dans le monde. Cette vision des choses n’est pas dénuée de pertinence.

En résumé, la plupart des nationalistes sont pour des motifs divers, avouables ou non, opposés à l’aventure des Américano-Britanniques en Irak.