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Le djihad mondial

LA QUESTION MUSULMANE

 

 

UNE REVANCHE PAR LES ARMES

Le montant des exportations de l’ensemble du monde arabe — si on retire le gaz et le pétrole — est inférieur à celui de la Finlande. Pourquoi le monde musulman éprouve-t-il tant de difficultés à s’insérer dans notre époque ? Plusieurs explications ont été avancées.

La famille communautaire endogame — le type familial dominant au sein du monde islamique — a un faible potentiel culturel, aux dires de l’anthropologue Emmanuel Todd. Les valeurs islamiques n’incitent pas au dynamisme économique : le salut personnel, par exemple, ne dépend en rien du succès professionnel comme chez les calvinistes (voir la thèse célèbre de Max Weber). Apport du colonisateur chrétien, le monde moderne est assimilé au christianisme, et donc rejeté.

En analysant les causes du déclin de la civilisation musulmane, on constate que c’est la fidélité littérale à la Loi coranique qui a condamné cette civilisation à l’ankylose. En philosophie, à de rares exceptions, les textes grecs furent pris pour une vérité intangible, à l’instar du Coran. En sciences, après un essor prometteur, l’argument d’autorité a primé. A l’école, l’abrutissante méthode d’apprentissage par cœur, sur le modèle du Coran, n’a incité, ni à l’esprit critique, ni à l’innovation. Les musulmans tentent aujourd’hui de restaurer leur splendeur passée en s’adonnant à l’islamisme, c’est à dire à la cause même de leur décadence. Ils pourraient nous entraîner dans leur échec: leur ressentiment peut susciter la tentation de détruire tous leurs rivaux qui ont réussi. Pas plus que l’Atlantide, l’âge d’or de Islam ne ressuscitera : prières et armes n’y pourront rien y changer.

 

UN DESIR D’UNITE DE L’ISLAM

Lorsque l’Irak envahit le Koweit, la guerre opposait deux états musulmans. Une coalition contre l’agresseur, réunissant occidentaux et pays musulmans, fut possible car l’Irak était " baasiste " (nationaliste arabe) et représentait une menace pour ses voisins. Par contre, maintenant, les Etats-Unis, pays chrétien et ami d’Israël, est attaqué par un groupe musulman qui a cherché asile dans un pays frère. Etant donné la suprématie américaine actuelle, la solidarité islamique se manifeste par défection à l’égard des USA. En dehors de la Turquie, contrôlée par des militaires kémalistes, et du Pakistan, endetté et en conflit, qui de ce fait a besoin du soutien américain, les gouvernements musulmans n’osent trop soutenir les Etats-Unis : leur opinion, à vif sur la question palestinienne, y est trop opposée. Près de Riad, la base américaine de Sultan, flambant neuve, restera peut-être inutile, les Saoudiens ont d’abord refusé qu’elle serve à attaquer un pays musulman, fut-il un repaire de terroristes.

L’oumma (la communauté musulmane) s’est pensée, organisée comme un empire spirituel et temporel jusqu’en 1924, date de la suppression du khalifat sous direction ottomane. Pour les islamistes, " la patrie de l’Islam, une et indivisible, a été morcelée par les agissements des impérialistes et des dirigeants despotiques et ambitieux " (Khomeiny). D’ailleurs pour le " droit traditionnel, le musulman libre, dès lors qu’il se trouve en terre musulmane, est citoyen du pays où il se trouve, même si ce n’est pas sa terre d’origine et peut, s’il en a les capacités, y exercer les charges civiles, juridiques et religieuses propres à la cité musulmane. (…). Tout musulman est de droit citoyen de l’Empire où règne le Khalife. (…). C’est sous la pression des Puissances européennes que l’Empire ottoman avait commencé à remplacer le jus religionis par le jus loci. " (Gardet, " La cité musulmane " p. 29).

Mondialisation, multiculturalisme, islamisme et conflits de frontière suscitent la résurrection de l’oumma, et la naissance d’un Islamistan. Le panislamisme est un mouvement qui rassemble et unit dans les combats des musulmans contre les infidèles. Il a ses héros modernes: en 1912, l’indien Muhammed Ali porte assistance aux blessés turcs de la guerre des Balkans. Dans les années 30, Shakib Arslan, citoyen du Moyen-Orient résidant de Genève, crée un lien entre les combats palestinien et algérien etc. . L’O.C.I., organisation de la Conférence islamique, tente de donner corps à l’oumma.

Les musulmans européens vont-ils se istancer de leurs coreligionnaires du tiers monde ? L’anthropologue Malek Chebel pense que " Les quatre ou cinq millions de musulmans de France ne font pas le poids face à un milliard deux cents millions (de musulmans) dans le monde face au poids moral et théologique dont disposent La Mecque, Médine, Le Caire, Qom et quelques autres capitales musulmanes de référence, nous, en France, nous sommes des nains auxquels on dictera bon nombre de conduites." (" Panoramiques " n° 50)

En Bosnie, Serbes, Croates et Musulmans cohabitent péniblement. Demain, Bruxelles comptera-t-elle aussi trois nationalités : les Flamands, les Francophones et les Musulmans ?

Chez les Musulmans de Belgique, l’attachement à la nation, comme l’absence de sentiment de discrimination ethnique, est lié à la baisse de la religiosité des sujets ! (1).

A Bruxelles, siège de l’Europe et de l’OTAN, des employés marocains d’une filiale de la SNCB applaudissent à la vision des récents attentats, un motard arborant le drapeau américain est agressé par plusieurs jeunes issus de l’immigration, au sortir de mosquées et des échauffourées avec des Européens sont signalées. A Toulouse, le 19 septembre, dans le site même de l’usine où aura lieu une explosion meurtrière (29 morts, 1170 blessés), une violente altercation a opposé des travailleurs d’origine tunisienne à un livreur affichant dans son véhicule le même drapeau américain. Ces jeunes, ces travailleurs, pour mille raisons, choisissent le camp de l’oumma contre le camp occidental. Leur vraie nationalité, même si notre classe politique suicidaire et collabo leur a donné des " papiers ", est arabo-musulmane. " On demande à Allah qu’il nous vienne en aide et qu’il anéantisse tous les koufars (mécréants) pour ne laisser que les muslims. " tel est le message envoyé au forum internet stcom.net par une unité scoute de Belgique en soutien des moudjahidin (Le Figaro 21/9).

Une immigration arabo-musulmane excessive nous tiers-mondise (38% de chômage chez les musulmans), de plus elle fragilise nos alliances et va nous pousser en dehors de l’Occident.

ISLAMISATION/SEPARATION

L’isolement résidentiel des populations musulmanes en Europe occidentale s’explique par les opportunités historiques de l’habitat (liées au niveau socio-économique et au lieu de travail), l’expansion démographique (type de famille et les migrations), les affinités ethniques (groupement des gens de même origine ou de même langue) mais aussi religieuses. Des pratiquants ouvrent d’abord une mosquée, puis une boucherie hallal, enfin un café pour hommes ne buvant pas de boissons alcoolisées. De plus en plus de femmes portant le hidjab apparaissent dans les rues, etc. : l’atmosphère du quartier change, attirant les Musulmans et repoussant les non-musulmans. L’islamisation des quartiers se termine par le départ des derniers autochtones, effrayés par la délinquance et par des actes de malveillance qui réduisent à néant la valeur de revente de leurs biens. La société des vivants se modèle sur celle des morts : les musulmans possèdent leur propre cimetière (jusqu’ici parcelle), et leur propre paradis. D’une mosaïque de quartiers séparés, on aboutira à une région en dissidence.

 

MUSULMANS ET NON MUSULMANS NE PEUVENT COHABITER

Lorsque les rapports de force démographiques entre musulmans et non-musulmans changent de manière substantielle, le djihad menace de diverses manières. Au Soudan ou au Nigéria, les Musulmans veulent affirmer leur prééminence et imposer à tous la charia , c’est à dire la loi islamique. Aux Philippines, ils exigent une autonomie juridique sur une partie du territoire. Au Liban, ils veulent renverser une hégémonie qui ne se justifie plus (l'arrivée des Palestiniens très majoritairement musulmans à rompu un vieil équilibre). Au Cachemire, ils veulent faire sécession pour rejoindre le voisin pakistanais.

Tchétchénie, Moluques, Nigeria, Côte d’Ivoire, ex-Yougoslavie, Sin-Kiang, Cachemire, Philippines, Liban, Chypre… Et demain, la Belgique ?

Un musulman européen en a déjà rappelé la canonique motivation au Figaro : " Certains Français finissent par oublier que l’islam est la deuxième religion de France et que, d’ici à 50 ans ou 100 ans, les musulmans imposeront leur droit grâce à leur poids démographique " (21/4/1999). Vous avez juridiquement tort, car vous êtes démographiquement minoritaires. La différence religieuse peut s’articuler sur les différences ethniques et sociales. "En l’an 2020, 45% de la population d’une ville comme Bruxelles sera composée de descendants d’immigrés d’origine maghrébine, turque, etc. La plupart seront naturalisés, mais les problèmes d’exclusion sociale (avec, notamment la délinquance) seront-ils pour autant résolus ? " (2), une guerre religieuse en Europe est probable, si rien ne change.(3) Pour nous en préserver, suivons le précepte d’Augsbourg (1555) " cujus regio, hujus religio ", qui mit fin aux querelles religieuses européennes. Telle la religion du prince, telle la religion du pays. A chaque civilisation, son aire géographique, incontestée.

  1. De la religiosité musulmane à l’insertion socio-économique : quel lien ? ", " Agenda interculturel " décembre 1999.
  2. Sociographie de la population turque et d’origine turque " CRE.2000. Altay Manço p 41et p 204
  3. L’excellent livre " Les guerres civiles " de Jean-Pierre Deriennic (paru en 2001, Presses de sciences po.) nous en convainc.

Augustin

(Bastion n°56 d' Octobre 2001)

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