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Non à la Loi sur les armes !

Le FNB est évidemment fermement opposé à la loi sur les armes publiée au Moniteur belge du 9.06.2006. Notons que la quasi unanimité des parlementaires a voté cette loi inique, y compris ceux du FN et du Vlaams Belang.

Nous ne reprendrons pas toutes les raisons techniques qui rendent cette loi imbuvable: elles ont été reprises dans l’article précédent et par des organisations telles que l’UNACT (Union nationale de l'armurerie, de la chasse & du tir, site www.unact.be ) ou encore la DAAA (Défense Active des Amateurs d'Armes asbl).

Bien qu’étant d’accord avec tout ce qui a été dit et écrit par ces organisations, nous avons l’intention d’aller plus loin contre cette loi.

Cette loi a été votée dans la précipitation et quasi sans discussion parce qu’elle était prête au moment où un malade mental a disjoncté et a commis deux meurtres à Anvers. Ces crimes n’ont été que l’occasion de faire passer, sous le coup de l’émotion, un projet rédigé de longue date. Le principal inspirateur de ce texte avait déjà tenté le coup au temps où le ministre Verwilghen s’occupait de la Justice.

Ce texte n’est donc pas dû au hasard et a le soutien d’une large majorité du monde politique. Il doit être replacé dans un projet à long terme, qui vise à désarmer totalement la population belge.

Les motifs sont divers et varient en fonction des personnes et des partis. Mais le résultat auquel on va arriver est qu’à moyen terme, plus aucun belge ne pourra détenir une arme, à part les forces de l’ordre. Au stade actuel, toutes les armes doivent être enregistrées, au stade suivant, il ne restera plus qu’à les ramasser et les confisquer.

Et si cela choque profondément les honnêtes citoyens qui détiennent légalement des armes, et si cela viole leurs droits fondamentaux, dont celui de propriété, cela ne retiendra aucunement le monde politique: on trouvera aisément une majorité d’électeurs pour approuver la mesure. L’opinion publique est majoritairement pacifiste, opposée à l’usage des armes, même pour une bonne cause, et totalement perméable à la propagande distillée par les médias subventionnés.

Les naïfs rétorqueront que certains parlementaires les ont compris. Philippe Monfils, par exemple, a déposé une proposition de loi amendant la nouvelle loi. Il se montre, ainsi que d’autres, à l’écoute des amateurs d’armes. Je ne doute pas de leur sincérité, d’autant plus que je connais personnellement Philippe Monfils. Pèseront-ils assez lourd au sein de leur parti pour que celui-ci accepte de revoir de fond en comble la législation sur les armes? La réponse est clairement non. Bien plus, si leur parti exige d’eux la discipline de vote, il n’y a guère de doute qu’ils obtempèreront, à l’exception de quelques élus en fin de carrière: leur réélection et donc le maintien de leurs plantureux revenus en dépend.

Il m’est revenu que certains avaient décidé de présenter une liste de défense des amateurs d’armes aux prochaines élections législatives. L’initiative est assurément sympathique, mais n’aboutira à rien. Présenter une liste aux élections législatives ne s’improvise pas: c’est une opération aux multiples embûches. Les intéressés vont s’en apercevoir. Et si même, l’initiative aboutit, il est peu vraisemblable qu’elle recueille chez l’électeur autre chose qu’un succès 

d’estime. Un programme spécifique aux armes est trop faible pour mobiliser autre chose que les plus passionnés amateurs d’armes.

Le FNB propose par contre de relayer le mécontentement légitime de cette catégorie de citoyens. Cette proposition est sincère: je suis moi-même membre d’un club de tir, amateur d’armes et sensible à cette problématique depuis longtemps. L’intérêt du FNB pour les collectionneurs d’armes et les tireurs ne date pas d’hier, comme le démontrent le Bastion 53 (mai 2001) ou le Bastion 55 (septembre 2001). Il ne s’agit donc pas d’une tentative opportuniste de récupération du mécontentement de nombreux citoyens.

Par contre, le FNB est un parti qui fait peur à la classe politique. La menace de renforcer le FNB risque donc d’être extrêmement dissuasif pour la classe politique: la menace de faire décoller le FNB grâce aux voix des amateurs d’armes pourrait susciter dans le monde politique une telle peur qu’il pourrait être amené à revoir ses positions.

Soutenir le FNB est la meilleur manière pour les amateurs d’armes d’obtenir satisfaction! Il s’agit d’une menace capable de dissuader les partis politiques traditionnels de poursuivre dans la voie actuelle.

Car, avec les partis traditionnels, il n’est non seulement pas question de revenir en arrière — sauf menace sérieuse —, mais l’étape suivante est déjà connue. On va arriver à ce qui se passe en Grande-Bretagne: les tireurs et chasseurs ne pourront plus conserver leur arme à domicile. Ils devront les déposer au commissariat de police qui en assurera la garde entre deux activités. Les tireurs et chasseurs iront chercher leur arme au commissariat et iront les y remettre après usage.

D’autre part, les exigences pour obtenir une autorisation deviendront de plus en plus sévères: pour finir, il faudra être détenteur à la fois d’un diplôme d’ingénieur en armement et d’une licence en droit pour réussir les épreuves théoriques et faire partie de l’équipe olympique pour avoir quelque chance de réussir l’épreuve pratique.

Autant dire que dans une génération, les personnes autorisées à manipuler des armes, en dehors des forces de l’ordre, se compteront sur les doigts d’une main.

C’est ce que la caste politique qui nous dirige souhaite: nous serons alors mûrs pour une dictature. Seules les forces de l’ordre disposeront d’armes et celui qui les contrôlera pourra imposer ce qu’il veut à une population impuissante.

N’oublions pas qu’en cas de scission de la Belgique, selon le professeur Pestieau de l’ULg, le niveau des allocations sociales en Wallonie diminuerait de 20 à 25%. Il y a fort à parier que cela provoquera une réaction contre le monde politique. Il vaut dès lors mieux pour eux que le peuple ne dispose pas d’armes pour descendre dans la rue, sans quoi, il pourrait y avoir de la casse… Comme les politiciens ne sont pas idiots, on pourrait en conclure qu’ils y ont déjà pensé. Gouverner c’est prévoir!

Se contenter de revenir en arrière par rapport à certains aspects de la loi n’est donc pas une solution à long terme. Ce n’est sans doute que reculer pour mieux sauter.

C’est la philosophie même de la législation sur les armes qu’il faut changer.

Je suis d’accord qu’il ne faut pas laisser les armes en vente libre: il faut éviter qu’un fou ou un caractériel ne puisse s’équiper sur un coup de tête pour aller faire des cartons.

Mais il faut éviter également que le gouvernement — ou un occupant étranger — ne puisse désarmer la population.

Une autorisation de détention d’armes, subordonnée à des conditions de compétence et d’aptitude psychologique semble légitime. Un test psychologique serait d’ailleurs plus utile qu’une attestation d’un quelconque médecin: il existe des traits psychologiques connus qui devraient être rédhibitoires et qu’une simple visite chez le premier généraliste venu ne permet pas de détecter.

Par contre, un registre central des armes n’offre aucun 

intérêt, sinon de pouvoir les confisquer un jour. Quel est l’intérêt de recenser toutes les armes?

Officiellement de pouvoir rechercher un arme qui aurait servi à commettre un délit. Mais les professionnels du crime n’utilisent jamais d’armes acquises sur le marché officiel et se débarrassent des armes qui ont été utilisées.

Quant aux meurtres ou accidents où des armes légales sont impliquées, il ne faut généralement pas chercher bien loin pour les retrouver. Et l’identification de l’arme n’est que rarement déterminante pour éclaircir l’enquête.

Nous proposons donc que les personnes autorisées à détenir une arme le soient, dans le cadre de la loi, sans que celles-ci ne soient répertoriées dans un registre central. Seules ces personnes pourraient en acquérir ou les revendre.

Il faut éviter que les armes ne soient répertoriées de manière centralisée et sous le contrôle de l’Etat. Cette responsabilité doit être décentralisée: elle pourrait, par exemple, être confiée aux clubs et associations dont les détenteurs d’armes sont membres. Ces associations tiendraient un registre confidentiel qui ne pourrait être consulté que par un juge d’instruction. Les autorités publiques ne pourraient en aucun cas en prendre connaissance!

Autre solution pour assurer la traçabilité des armes, il s’agirait d’attribuer à chaque détenteur d’arme un carnet devant reprendre obligatoirement toute acquisition, détention, modification et aliénation d’arme avec les coordonnées des vendeurs et acquéreurs. Il serait bien entendu interdit de détenir une arme ne figurant pas dans ce carnet, de les aliéner à une personne non autorisée, ou de les exporter sans autorisation. Ce carnet ne pourrait être transmis à la police qu’à la requête d’un juge d’instruction.

Bref, on voit que les solutions existent pour éviter que le gouvernement ne possède les moyens de désarmer à terme totalement la population. Il faudrait évidemment entamer une réflexion approfondie sur le sujet.

Le FNB estime que posséder une arme doit être un droit pour tout citoyen, même s’il est légitime de soumettre ce droit à des conditions de capacité, de compétence et de moralité.

Toute démocratie repose sur des contre-pouvoirs: l’expérience montre que tout détenteur d’un pouvoir a tendance à en abuser. Il importe donc que, face à un gouvernement qui dispose du monopole de la force publique, le peuple soit à même de défendre ses droits. Cela est d’autant plus vrai qu’il n’y a plus de service militaire ni de garde civique.

Le FNB s’engage à défendre la démocratie et les droits du peuple face au pouvoir.

François-Xavier ROBERT

Winston Churchill disait que « lorsqu'un gouvernement désarme son peuple, c'est qu'il en a peur ou qu’il prépare un mauvais coup ».

 

Il est faux de dire que les armes sont une cause de violence. Une arme est une chose inerte qui ne peut tuer ou blesser que par la volonté ou la négligence de celui qui s’en sert.

Celui qui veut tuer ou blesser autrui dispose de multiples solutions en dehors des armes conçues comme telles.

Un couteau de cuisine, un tournevis, un marteau, une batte de base-ball, une hache, une tronçonneuse, une voiture, peuvent s’avérer des armes redoutables pour qui veut méchamment les utiliser. Quand au suicide, point n’est besoin d’utiliser une arme.

Le danger ne vient donc jamais d’un objet en lui-même, fût-il conçu spécifiquement pour cet usage. Le danger vient de l’homme, de son absence de moralité, de son incapacité à se maîtriser, de sa volonté de nuire à autrui, de sa psychologie.

Posséder une arme peut limiter la violence. D’abord en responsabilisant celui qui détient l’arme: il est amené à réfléchir sur son pouvoir, il doit apprendre à se maîtriser: cela l’aide à être responsable. Cela dissuade enfin autrui de s’attaquer injustement à lui, aux siens et à ses biens.

Certaines personnes ne devraient évidemment jamais posséder d’arme: les bandits, les irresponsables et les déséquilibrés.

 

(Bastion n°108 de mars  2007)

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