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IL Y A NATALITé et NATALITé Il y a peu, Mr Robert me faisait part du fait que certains parmi nous défendraient l’idée qu’il convient de réduire drastiquement la natalité. Le monde serait surpeuplé, une haute densité de population est une source indiscutable de pollution. Continuer à faire des enfants serait irresponsable : quel avenir leur offrons-nous ? Il n’y aurait pas assez de place pour héberger l’humanité, pas assez de ressources pour assurer leur développement, et surtout, la surpopulation générerait un tel degré de déchets et de pollution que la planète deviendrait invivable. Une telle analyse est incontestablement correcte, si on analyse du point de vue global au niveau de l’humanité. Elle est néanmoins manifestement fausse, si on se place de notre point de vue d’Européen. D’excellents articles, notamment sous la plume de Charles Magne ont été publiés dans le Bastion, mais ne semblent malheureusement pas avoir convaincu. C’est pourquoi, il m’a paru indispensable de remettre les pendules à l’heure. Contrairement à beaucoup de sciences sociales, la démographie est une discipline rigoureuse et extrêmement prédictive. Les chiffres dans ce domaine sont indiscutables et les leçons à en tirer sont difficilement contestables. Aucun initié ne conteste le diagnostic : c’est au niveau des solutions que l’on s’empoigne. De 1945 à 1964, la natalité en Europe de l’Ouest a connu une explosion que l’on appelle le « baby-boom ». Mais depuis 1974, il s’agit plutôt pour l’Europe d’un « baby-crunch ». Tant l’un que l’autre posent problème : une natalité doit être équilibrée ! Les bébés du « baby-boom » vont atteindre 65 ans, soit l’âge normal de la retraite entre 2010 et 2029, provoquant un « papy-boom ». Dès maintenant, suite aux pré-pensions et autres systèmes de retraite anticipée, on connaît une explosion des personnes sortant définitivement du circuit du travail, et par conséquent des charges de sécurité sociale. Ce phénomène, conjugué avec l’accroissement considérable de l’espérance de vie entraîne une explosion insupportable des coûts. Parallèlement, le nombre de personnes en âge de travailler diminue, suite au « baby crunch ». Ce phénomène ne serait qu’un moindre mal si l’on avait conservé le système initial de pensions par capitalisation. Mais, avec le système de répartition adopté par nos gouvernements en mal d’argent – ils ont littéralement volé le capital des cotisants pour éponger le déficit public, comme ce fut dernièrement le cas avec Belgacom –, le réveil sera dur : le nombre de cotisants est en diminution constante et le nombre de bénéficiaires est en importante croissance. Un tel scénario, largement prévisible, rend le système de retraites actuel non viable à terme, à moins d’augmenter considérablement des cotisations déjà fort lourdes. Le problème est simple : de moins en moins de cotisants d’une part, et d’autre part, de plus en plus de bénéficiaires. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre le problème: dans le système de répartition, les cotisations sont immédiatement versées aux retraités. Pire encore, le nombre de naissances autochtones est descendu à un niveau si bas, que de la pléthore de main d’œuvre qui a causé jusqu’ici un chômage endémique en Europe, on va aboutir d’ici une dizaine d’années à une pénurie grave de main d’œuvre. Un prétexte en or pour le lobby immigrationniste : il faudrait suppléer à la dénatalité par une immigration massive ! Comme toujours, une partie du monde économique plaide pour une ouverture des frontières : c’est évidemment plus facile d’importer des immigrés que de former de la main œuvre locale ou d’augmenter les salaires des Européens ! Et tant pis pour les conséquences sociales à long terme : ce ne sont pas les utilisateurs de main d’œuvre qui les supportent, mais la collectivité. Et la gauche, toujours en quête d’un nouveau prolétariat, d’applaudir : on alimente ainsi le clientélisme à la sécurité sociale ! Il serait peut-être bon d’expliquer à tous ces tiers-mondistes qu’importer les élites du tiers-monde, c’est condamner ces pays au sous-développement perpétuel. Mais peut-être est-ce le but inavoué de certains : il est clair que la coopération au développement est une source de corruption gigantesque et permet, en outre, à de nombreux coopérants de s’enrichir en se déculpabilisant dans l’humanitaire ! Mais revenons à nos moutons : la situation démographique de l’Europe est devenue désastreuse : aucun démographe ne peut le contester. Phénomène rare dans l’histoire en dehors des guerres et grandes catastrophes: la population européenne est globalement en décroissance, malgré l’immigration et la présence de populations allochtones très prolifiques ! La plupart des pays européens ont un taux de fertilité situé entre 1,2 et 1,7 (populations d’origine immigrées comprises!) alors qu’il devrait se situer à 2,1 pour assurer l’équilibre. Les seuls pays européens à dépasser 1,8 sont l’Albanie (2,8), la Moldavie (2,0), la Macédoine (2,0), la Suède (2,0), la Norvège (1,9) et la Serbie (1,9). Il faut comparer le taux moyen de fécondité européen (1,6) avec le taux moyen mondial (3,1), mais surtout ceux de l’Afrique subsaharienne (6,2) et des pays arabes (4,7). Ces deux derniers chiffres sont particulièrement inquiétants, car ils traduisent une véritable explosion démographique : couplés à un taux de mortalité en baisse, ils entraînent un taux de croissance de la population inconnu jusqu’ici dans l’histoire. Et, cerise sur le gâteau, en Europe, la plupart des femmes enfantent après 30 ans, alors que, dans le tiers monde, on commence plutôt à la moitié de cet âge: ceci amplifie considérablement le déséquilibre: deux générations pour le prix d’une! Le taux de fertilité de la Chine, par contre, qui pourtant pratique un sévère contrôle des naissances – trop sévère, selon la plupart des démographes – tourne autour de 1,9. Avec ce taux – supérieur pourtant à celui de l’Europe – la Chine va obtenir une structure des âges gravement déséquilibrée (pas assez de jeunes, trop de vieux, et trop de garçons), qui posera à terme de graves problèmes. Moindres que pour l’Europe, cependant. Il faut ici dénoncer la politique difficile à comprendre de l’Eglise catholique qui empêche toute politique de limitation des naissances dans le tiers-monde et plus particulièrement en Afrique : en maintenant un taux de natalité élevé, ces populations sont de plus en plus confrontées à la pauvreté et à la famine. En limitant les naissances, on empêcherait non seulement un nombre élevé de décès dans les premières années de la vie, mais également à plus long terme en permettant un démarrage économique générateur de bien-être. Tant que la croissance de la population de ces pays dépassera la croissance du PIB, ces populations seront en voie d’appauvrissement et le tiers-monde en voie de sous-développement ! La démographie dramatique du tiers-monde trouve sa source dans le fait qu’on a lutté contre la mortalité, notamment infantile, et certaines maladies sans modifier les mentalités indigènes. Même la menace du SIDA n’est pas suffisante pour corriger cet état de choses! L’islam, d’autre part, continue à encourager une natalité irresponsable et à considérer la femme comme une poule pondeuse. Une telle politique nataliste va générer avec certitude de graves tensions avec les pays riches et peu prolifiques du monde occidental, indépendamment de l’agressivité islamique. Autre problème que beaucoup de gens ignorent : l’émigration européenne. Les élites européennes émigrent de plus en plus vers d’autres cieux, moins taxés et plus aptes à récompenser leurs mérites : USA, Canada, Australie… Quelque 40.000 Belges quittent ainsi la Belgique chaque année, souvent des diplômés de haut niveau, tandis que quelque 80.000 nouveaux habitants s’installent en Belgique, en général des pauvres peu diplômés. Faites le compte : en dix ans, 400.000 Belges auront été remplacés par 800.000 immigrés… Ajoutez-y la haute fertilité des nouveaux arrivants et vous assisterez à la substitution d’une population par une autre ! La société européenne est en voie de disparition ! L’appauvrissement de la population, qui en résultera inéluctablement ne fera qu’encourager les forces productives qui subsistent à déserter une Europe où les charges de sécurité sociale – droits acquis obligent – deviendront de plus en plus insupportables. L’Europe est donc clairement en voie de tiers-mondisation ! Les solutions qui s’imposent d’urgence pour assurer la survie de la civilisation européenne ? 1. Fermer les frontières européennes à toute immigration en provenance du tiers-monde. 2. Favoriser la natalité européenne. Un taux de fertilité supérieur à 3 n’est même pas suffisant pour combler le gouffre démographique que connaît l’Europe ces dernières décennies. Une politique nataliste efficace devrait immanquablement remettre en cause certains tabous idéologiques. 3. Limiter drastiquement la natalité dans le tiers monde. A défaut, le tiers-monde va continuer à se paupériser et la pression à l’émigration vers les pays riches va devenir intenable. J.D.
(Bastion n°88 de mars 2005) |