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La nostalgie des origines

 

Amis du Bastion, en ce siècle étrange où tout ce que nous aimons semble dépérir, il arrive encore de faire d’heureuses découvertes. Tel fut mon cas, cet été, lorsque, prenant quelque congé en famille dans le pays tournaisien, je me rendis à l’archéosite d’Aubechies. Plusieurs de mes connaissances m’avaient recommandé le lieu, pensant qu’il siérait bien à mon tropisme celtique.

J’anticipais donc quelque bonne surprise. Mais, je dois le confesser, plutôt d’ordre ludique. Un peu comme celle que l’on éprouve lors d’une visite du parc Astérix. Aussi, ne m’attendais-je guère à faire un véritable voyage dans le temps.

Or c’est précisément ce que nous offre le site d’Aubechies en restituant fidèlement la manière dont vivaient nos ancêtres du néolithique à l’antiquité gallo-romaine. En cela, le site d’Aubechies est un lieu d’histoire. Un lieu de cure spirituelle aussi, où, pour quelques heures, l’on est délivré du matraquage ethno-masochiste des médias.

Je ne surprendrai donc personne, ici, en recommandant chaleureusement à tous nos lecteurs de sept à septante ans de s’y rendre dans un esprit de pèlerinage culturel. Ils y découvriront que bien que les pseudo-races n’existent pas, les animateurs et les visiteurs du lieu sont à 99,99999 % des descendants d’Eburons, de Ménapiens et autres Nerviens. N’est-ce pas là un indice que pour apprécier une civilisation, il faut entretenir une relation phylogénétique avec elle ?

Que de leçons, il y aurait, là, à tirer… que la loi nous empêche d’explorer. Toutefois, c’est un autre sujet qui nous éloigne des joies de l’Archéosite. Ce qui frappe immédiatement, à son propos, c’est l’intention pédagogique du parcours proposé. Effectivement, on débute la visite par la présentation des habitats les plus anciens (néolithique, - 5000 av. J.C.) pour s’acheminer progressivement vers les maisons typiquement gauloises de l’âge du fer  (1er siècle av. J.C.), puis le temple gallo-romain (1er siècle après J.C.) et, enfin, la villa gallo-romaine (2e siècle av. J.C.).

Dans l’espace réservé à l’habitat néolithique et celtique, on observera que malgré les cinquante siècles qui les séparent, il y a une continuité esthétique évidente. L’évolution se manifeste par de lents progrès dans l’agencement des habitations, des matériaux et des outils utilisés. Cette continuité esthétique et technique témoigne de la permanence du peuplement celtique dans nos régions. Elle invalide le dernier canon en date de la religion cathodique, selon lequel les Celtes seraient des envahisseurs et ne seraient pas des peuples ‘’premiers’’ à l’image des aborigènes. Que, par conséquent, les Belges de souche n’auraient pas plus de droits à vivre en Belgique (plutôt moins semble-t-il) que le premier afro-musulman venu.

On pourrait sourire face au ridicule de l’argument. Cependant, il faut y prendre garde car, dans ce cas, c’est un ridicule qui tue la Nation. Pour la circonstance, on se rappellera que la vérité historique enseignée dans les écoles, il y a encore une vingtaine d’années, était d’une toute autre nature. Dans l’ouvrage destiné à nos chères têtes blondes : Les Celtes, la vie privée des Gaulois (Hachette, Paris, 1981, p.10), Louis-René Nougier, professeur émérite de l’université de Toulouse écrivait dans le chapitre consacré aux ancêtres des Gaulois : « Vers 15.000 ans avant notre ère, les hommes de Cro-magnon possèdent une constitution évoluée qui sera celle des Gaulois. Ces hommes préhistoriques forment, déjà, le noyau d’origine du peuplement occidental. » Nul n’est besoin de commenter ce texte pour saisir l’antériorité de notre sang sur notre sol.

Mais l’archéosite d’Aubechies fait mieux que nous donner l’image lointaine de nos origines, il nous transporte au milieu de la Gaule antique et de son peuple d’artisans : vanniers, tisseurs monnayeurs, forgerons, armuriers, bijoutiers qui ont retrouvé les techniques perdues de nos ancêtres pour reproduire les objets trouvés dans les fouilles. Incontestablement, l’Archéosite d’Aubechies est un de ces lieux touchés par la grâce où l’on peut retrouver les harmonies perdues et se sentir authentiquement chez soi.

Dans un registre plus anecdotique, on ne manquera pas de déguster une cervoise à la santé du bon vieux Belenos, cette boisson qui donnait à nos bardes leur inspiration et leur éloquence. Les amateurs de la période romaine assisteront, quant à eux, aux représentations de la légion de Bavay qui permettent de s’initier aux tactiques et au maniement des armes de l’armée romaine, du haut et du bas empire.

Les exercices sont effectués par des bénévoles talentueux et motivés. C’est, d’ailleurs, un des grands mérites de l’Archéosite d’unir toute une partie de la population des environs dans un projet commun de qualité, qui attire une clientèle familiale et nombreuse, dont l’intérêt confirme que notre peuple éprouve la nostalgie de ses origines.

Il y aurait certes, encore, beaucoup à dire sur l’Archéosite, mais j’arrêterai là ma relation de peur d’ôter l’envie de le découvrir par soi-même. J’apporterais, cependant, un complément à cette évocation de nos ancêtres, en citant un extrait du seul texte attribué à la sagesse druidique. Il s’agit de la maxime LVII des dicts du Druide Cadoc (Editions Terre de Brume, Rennes, 1998) :

Il n’y a pas d’homme sans nation

Il n’y a pas de nation sans pays

Il n’y a pas de pays sans gouvernement

Il n’y a pas de gouvernement sans lois

Il n’y a pas de lois sans justice

Il n’y a pas de justice sans privilèges égaux

Il n’y a pas de privilèges égaux sans accord

Il n’y a pas d’accord sans communauté de réflexion

Il n’y a pas de communauté de réflexion sans communauté de conscience

Il n’y a pas de communauté de conscience sans savoir commun

Il n’y a pas de savoir commun sans affection commune

Il n’y a pas d’affection commune sans communauté de paix

Il n’y a pas de paix sans piété commune

Il n’y a pas de piété commune sans dieu

C’est pourquoi il n’y a pas d’homme sans dieu

 

PAR TOUTATIS TOUT EST DIT !

 

Alexandre Lignières

 

 

Visites de l’archéosite d’Aubechies: prix adultes: 6 €, enfants: 3 €

De la mi-avril à la mi-octobre: En semaine, du lundi au vendredi de 9h à 17h. Samedis, Dimanches, et jours fériés de 14h à 18h.

De la mi-octobre à la mi-avril: Uniquement en semaine, du lundi au vendredi de 9h à 17h. Fermé entre Noël et Nouvel An.

Tél : 069 67.11.16 - Fax : 069 67.11.77 - http://www.archeosite.be

 

NDLR: ni l’archéosite, ni son fondateur n’ont de lien avec le FNB.

 

 

 

 

(Bastion n°83 d'Octobre 2004)

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