LE COMBAT POUR LA Vérité
Hier, j’ai à nouveau été interrogé par la police dans le cadre du dossier BR 56 99 5048/97. Jusqu’il y a peu, c’était rue de la Croix de Fer, maintenant, c’est à l’ancienne tour IBM, square Victoria Regina. Je commence à connaître les lieux… et le commissaire.
A l’issue de plusieurs heures d’un interrogatoire courtois, je reçois une copie du procès-verbal d’audition N° 102194, comme prévu par le « Petit Franchimont ». Une des nombreuses questions a retenu mon attention.
« Ce toutes boîtes [un tract sur l’islam] est constitué pour une bonne part d’un choix de citations qui, collées les unes aux autres, donnent une image uniformément haineuse de la religion islamique. Il incite aussi à la ségrégation, sinon à la violence, à l’égard des musulmans et des Arabes. Etes-vous conscient que ce toutes boîtes viole la loi du 30 juillet 1981 qui prohibe l’incitation à la discrimination raciale? »
Ma réponse, telle qu’actée au procès verbal fut:
« Bien que je n’ai pas écrit ce tract, je ne suis pas d’accord avec cette affirmation. D’abord, les citations émanent telles quelles du Coran. Elles ne sont pas sorties de leur contexte et plusieurs auteurs de renom, qui écrivent des livres à ce sujet estiment qu’il s’agit d’une religion agressive, conquérante et intolérante. Récemment, madame Anne-Marie Delcambre, interviewée à la RTBF un dimanche matin, disait qu’elle a dû s’autocensurer pour publier son livre « L’islam des Interdits » où elle démontre bien qu’il ne s’agit pas d’une religion d’amour. Ensuite, l’encadré […] est la preuve qu’il ne s’agit pas d’une incitation à la haine, vu qu’il est écrit notamment qu’il faut séparer le bon grain de l’ivraie, que le FNB veut ouvrir sereinement un débat, un dialogue, avec tous, sans exceptions, sur le tabou du régime: l’Islam. »Dès mon retour, je me suis empressé d’envoyer au commissaire des textes relatifs à ce livre et notamment un texte « à bout portant » paru dans Le Soir du 19 décembre 2003, page 21, où Madame Anne-Marie Delcambre était interviewée par Alain Gérard. Interview qui apporte bien-entendu de l’eau à mon moulin.
J’imagine en effet que le juge d’instruction qui a rédigé la question n’a jamais lu le Coran, et que comme beaucoup de bons Belges, il croit que l’Islam est une religion comme une autre. Encore que, s’il a lu le tract en toute impartialité, il devrait avoir la curiosité intellectuelle de vérifier le bien-fondé de son contenu.
Contrairement à 57% des Belges, j’ai la faiblesse de croire encore à la Justice.
Si le juge est honnête et impartial, comme il devrait l’être, s’il instruit réellement à charge et à décharge, comme le prévoit la loi, alors il devrait admettre que ce tract ne fait que dire la vérité, sans haine et sans passion.
Mais toute vérité ne semble pas bonne à dire. Surtout dans ce pays.
Je n’ai pas rédigé ce tract, mais je suis d’accord avec son contenu. Et je défendrai bec et ongles ces idées.
Ce tract ne donne pas une image haineuse de l’islam: ce sont les textes fondateurs de l’Islam qui contiennent des incitations à la haine, à l’intolérance, à la violence, à la guerre… Il ne faut pas inverser les rôles!
Et comme Anne-Marie Delcambre, je ne jetterai pas la pierre aux musulmans qui ne font que suivre – ou ne pas suivre – ce que leur religion leur prescrit. Il y a partout, et parmi toutes les races, des hommes bons et des fanatiques. Ce n’est pas l’Homme qui est mauvais, mais le message auquel il croit, ou encore la situation dans laquelle il se trouve...
On veut me traduire en Justice?
Qu’on le fasse! Contrairement à Féret, je connais mes dossiers. Ce ne sera pas le procès du FNB ou de François-Xavier Robert. Ce sera le procès de l’Islam. Et ce ne sera pas un procès discret ! S’il faut être le martyr qui fera prendre conscience du problème, j’assumerai ce rôle en toute sérénité.
D’ailleurs que peut-on me faire? Me prendre le peu que j’ai? Me saisir ce qui dépasse 1000 euros par mois? Je vis actuellement avec quelque 500 euros mensuels… !
Me jeter en prison? Une prison marocaine ou congolaise pourrait me faire peur (on y crève littéralement) mais pas une prison belge !
Me priver du droit d’éligibilité? D’autres se feront élire, tôt ou tard, et je les aiderai…
Non, je ne me tairai pas, à moins qu’on ne me tue... Il y a des vérités qui méritent d’être dites et qui doivent être connues de tous.
(Bastion n°78 de février 2004)