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HOMMAGE
AU Général ROBERT CLOSE Le général Close n’était pas un tiède et n’hésitait pas à prendre des risques pour défendre les causes qu’il estimait justes. «Aux grands prêtres du conformisme et de la modération, écrivait-il, j'ai une confession à faire: toute ma vie, j'ai été un intégriste de l'amitié, un fondamentaliste de la liberté et un toxicomane de la vérité!» Né en 1922, Robert Close venait d'entrer à l'Ecole Royale Militaire, quand l’Allemagne envahit la Belgique. Il participa à la campagne de mai 1940 et resta en captivité durant 6 mois. Ensuite, étudiant à l’université, il entra immédiatement dans la résistance et fut arrêté en 1942. Prisonnier politique jusqu’en 1945, il connut trois camps de concentration. C’est dire qu’il n’avait guère de sympathie pour le nazisme. Libéré, il poursuivit sa carrière militaire dans les blindés. Après deux ans à l’Ecole de Guerre de Bruxelles, il suivit l’Ecole Supérieure de Guerre à Paris. Après avoir été attaché militaire belge à Londres, il commanda, de 71 à 74, la 17ème brigade blindée de Düren (RFA) puis la 16ème division blindée à Neheim (RFA). Titulaire d’une licence en sciences économiques et financières à l’ULB, il y obtint également une licence en sciences politiques. Son mémoire de sciences po servit de base à son célèbre livre « L’Europe sans défense » (1976): les blindés soviétiques pourraient atteindre le Rhin en 48 heures! Le ministre allemand de la Défense Georg Leber exigea qu’il soit relevé de ses fonctions du Collège de défense de l’OTAN à Rome, parce qu’il osait affirmer que «toute l'armée allemande ne servirait qu'à régler la circulation des troupes soviétiques»... Pour avoir critiqué le président du Socialistische Partij, Karel van Miert, il fut mis à la retraite anticipée. Il se présenta alors sur la liste PRL du sénat et y siégea de 1981 à 1987. Il fonda alors, rue du Champs de Mars, l’Institut Européen pour la Paix et la Sécurité (IEPS) dont notre précédent secrétaire général fut l’une des chevilles ouvrières. Il fut également président de la WACL (World Anti-Communist League). Très déçu par son expérience politique au PRL, il milita un temps au BEB, avant de soutenir le FNB, comme son collègue le général Jules Everaert. Ses mémoires furent publiés sous le titre « Gauche! droite! ». Entré au service de la princesse Liliane de Réthy, il fut tenu à nouveau à un devoir de réserve politique. Il en tira profit pour étudier les archives du Roi Léopold III et prendre la défense de la mémoire de celui-ci dans plusieurs débats. Fort de cette dernière expérience il publia encore un dernier livre « Léopold III, les non-dits ». Le Général-Major e.r. Robert Close est décédé à l’âge de 81 ans, le 6 décembre 2003. Il a été enterré le 10 décembre après une cérémonie d’hommage à l’église de Saint-Jean sur Coudenberg. Une vie bien remplie. Au revoir, mon général ! Si tous les parlementaires et tous les militaires suivaient votre exemple, notre pays irait beaucoup mieux et notre civilisation serait mieux défendue contre les graves menaces qui pèsent sur elle!
(Bastion n°77 de janvier 2004) |