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L’arbre,

les promoteurs et les architectes du néant

 

Un vieux noyer de plus de 170 ans – aussi vieux que la Belgique –, splendide, en parfaite santé et en pleine vie, offrant un paysage d’une rare beauté, ce bel arbre a été abattu, sacrifié aux intérêts immobiliers et aux bonnes affaires. Ce mercredi 27 août. Situé au Val des Seigneurs à Woluwé-St-Pierre, sur un terrain appartenant à la commune, actuellement en lotissement.

Un budget de 1.200.000 francs anciens, était prévu pour sa sauvegarde (transplantation).

Après quelques palabres, cet argent à été détourné pour aménager le nouveau terrain de jeux du rond-point, destiné lui aussi à disparaître pour de nouvelles constructions…

Une faune particulière (oiseaux, insectes, écureuils, etc.) colonisait ce noyer, se nourrissant de

ses noix. Bel exemple pour les enfants et la protection de la nature !

Mais que représente un arbre aux yeux du marché et du profit mercantile !

Monuments et sites, Bruxelles capitale, I.B.G.E., médias, journaux, télé, mais avant tout l’administration Communale, les partis de l’opposition , les Ecolos à la rage taxatoire… Tout a été essayé. Silence, incompétence, coûteuses Administrations à charge des contribuables, le néant, malgré une pétition qui en quelques jours récoltait plus de 400 signatures.

Nous constatons une fois de plus le mépris avec lequel les électeurs sont traités.

De ces tueurs de la nature et de rêves, les électeurs et électrices s’en souviendront, aux élections du 13 juin prochain !

Une question se pose avec acuité, quelle société voulons-nous ? Notre responsabilité à tous étant engagée.

Faut-il rappeler :

les hêtres rouges du parc Brugnon, de l’avenue Pirenne (classés), jamais soignés et abattus…

les deux derniers tilleurs à Boisfort (dont un malade a déjà été abattu ) seront eux aussi détruits : une fête est organisée pour ces deux arbres condamnés à mort, danse du scalp et tam-tam bienvenus.

un hôtel de maître – classé – avenue de Tervuren, a été rasé sans autorisation et en toute illégalité…

la Maison HORTA, place de la Chapelle, la Maison ASCOT avenue Louise, le Mont des Arts, les vieilles maisons de style Espagnol, rue de Ruysbroek …

à Boisfort, la ferme TERCOIGNE – classée – menace ruine : 18 ans sans entretien, des barrières nadar sont placées pour protéger les nombreux promeneurs…

à Ganshoren, un joli petit square (face au commissariat de Police) – promeneurs, enfants qui y jouent, chiens, convivialité, oiseaux chanteurs de nos régions – sera lui aussi sacrifié pour du lotissement, malgré une pétition qui circule depuis plusieurs semaines.

Que font les Ecolos ? Rien sinon s’occuper des immigrés !

Une vraie politique de la protection de l’environnement doit de toute urgence être appliquée ! Que les revendications des électeurs soient enfin entendues : il faut sanctionner les destructeurs, avec remise en état des lieux à leurs frais.

Entretien et soins de nos plantations (arbres, square pucerons cochenilles etc.…).

Défense de notre patrimoine à tous, pour lequel nous payons. Pas de découragement, si nous le voulons, nous pouvons changer cet état de chose !

Notre amour de la nature sera, je l’espère, un catalyseur à notre action. Soyons attentifs au moindre laxisme, dénonçons tout manquement le plus vite possible afin de pouvoir réagir positivement et rapidement !

Que l’assassinat de ce beau noyer, qui nous interpelle tous, serve au moins quelque chose !

Mon beau noyer ployant de fruits.

Jolies feuilles vertes. Baisers,

Baisers de feuilles au vent d’automne jamais rendu.

Mais qu’il y avait-il donc là qu’il n’y a plus. (Jules ROMAIN).

Florence Matagne.

 

(Bastion n°74 d'octobre  2003)

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