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LES AFGHANS FONT LA LOI à BRUXELLES

 

 

Pendant la plus grande partie des mois d’été, les médias ont répandu leur propagande en faveur d’une bande d’Afghans en séjour illégal qui ont envahi une église d’Ixelles.

Mais que font donc ces Afghans en Belgique ? Ont-ils été amenés sur notre territoire par une quelconque organisation humanitaire ? Comment ont-ils pu se payer le voyage pour parvenir jusqu’à notre eldorado social ? N’auraient-ils pas pu avec cet argent – une véritable fortune dans leur région d’origine – se reconstruire un avenir dans un pays voisin comme le Pakistan ou l’Iran… Comment ont-ils pu obtenir le visa indispensable pour embarquer dans un avion en direction de la Belgique ?

Ces réfugiés ne s’attardent que rarement dans des pays où la sécurité sociale n’est pas généreuse : on en trouve vraiment très peu dans les anciens pays communistes et quasi pas en Russie ou en Ukraine. Très peu également dans les pays musulmans comme le Maroc ou la Syrie. Et s’il l’on en trouve quelques-uns en Turquie, c’est parce qu’ils y sont en attente aux portes de l’eldorado européen…

Il faut bien l’avouer : il s’agit de réfugiés économiques sous un prétexte politique. On vient – le plus souvent sous de faux prétextes – tenter de s’approprier notre territoire, nos infrastructures publiques et sociales… Pour parler clair, on vient squatter la Belgique. Et si les Belges se laissent faire, peut-on réellement leur en vouloir ?

Il y a des procédures légales pour faire le tri entre les vrais réfugiés et les faux : le minimum est qu’on les respecte, même si elles sont critiquables, sinon la Belgique n’est plus un état de droit. Les squatters de l’église Sainte-Croix ont utilisé les procédures existantes – déjà beaucoup trop laxistes à notre goût – et ont été déboutés. Les fonctionnaires de l’Office des Etrangers et du Commissariat général aux Réfugiés et Apatrides sont consciencieux, traitent les dossiers avec beaucoup de soin et d’humanité et en cas de doute n’hésitent pas à en faire bénéficier le demandeur. Quand un dossier est rejeté, on peut être sûr que cela est largement justifié et motivé. S’il reste des possibilités d’appel aux Afghans déboutés, pourquoi ne les utilisent-ils pas ? Il y a quantité d’avocats qui préfèrent défendre leur cause que celle de la veuve et de l’orphelin autochtones…

Il est par contre inacceptable de faire un chantage sur les autorités politiques, d’abord via une occupation d’église, et ensuite en faisant une grève de la faim. Il y a des procédures légales et il faut s’y soumettre, sinon, on n’est plus dans un état de droit.

Tolérerait-on la même chose de Belges parce qu’ils ont subi une condamnation pénale qu’ils jugent injuste ? Ou parce qu’ils s’estiment spoliés par le fisc ? Ou parce qu’ils restent sans emploi en dépit du droit au travail que leur garantit l’article 23 de la Constitution belge? Des Belges n’auraient aucune chance d’obtenir quoique ce soit de cette manière!

Toute tentative visant à fouler la garantie essentielle qu’est l’état de droit est particulièrement inadmissible. Collaborer à un tel chantage, comme l’ont fait la plupart des médias, c’est saper nos institutions et les fondements de notre société. Car un chantage politique ne peut s’exercer qu’avec la collaboration des médias : s’ils se taisent, le chantage n’a plus de levier pour s’exercer via l’opinion publique.

Les médias ont failli à leur mission : de bons journalistes doivent tenter de présenter les choses de manière objective et clairement distinguer les faits de leurs propres opinions. C’est particulièrement le cas lorsque ces journalistes travaillent dans un service public. En l’espèce, non seulement, les médias ont présenté les faits de manière tronquée et partiale, mais, ils ont manipulé l’opinion publique en jouant sur les émotions. Comme d’habitude, pas d’arguments, mais une débauche de trémolos.

Les autorités communales ont largement collaboré à cette manipulation. On a mis à leur disposition une coûteuse infrastructure, aux frais du contribuable. Des toilettes, des douches, un service médical. Pourtant, si ces Afghans se trouvaient dans cette situation, c’était leur choix. Celui qui cesse volontairement de s’alimenter n’a qu’à s’en prendre à lui-même ! Lorsque quelques Belges, défavorables à cette comédie, ont voulu se rendre sur place pour constater les faits, ou assister à la messe, ils en ont été empêchés, ils ont été arrêtés manu militari. Pendant ce temps, les contre-manifestants paradaient devant les caméras !

On peut d’ailleurs se poser la question : pourquoi les Afghans ont-ils occupé une église et non une mosquée, un temple maçonnique… ou encore un quelconque bâtiment administratif ? Certes, les églises ont de tout temps constitué un lieu d’asile, mais pour les « fidèles » qui allaient y implorer la protection de leur Dieu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que jusqu’il y a peu, les « infidèles » n’étaient pas les bienvenus dans les églises. On imagine d’ailleurs mal des Chrétiens aller se réfugier et demander asile dans une mosquée en terre d’islam ! Et encore moins aller y manger, dormir, déféquer, copuler ou s’y laver. Cela s’y traduirait immédiatement par un lynchage ou, au mieux, par une condamnation pénale.

Pourquoi le curé titulaire n’a-t-il pas demandé l’expulsion de son église de musulmans dont l’idéologie veut clairement supplanter la religion chrétienne ? N’est-ce pas un signe qu’une certaine Eglise a choisi de se soumettre et de s’humilier devant ceux qui ne rêvent que de la supplanter : elle donne priorité à ses ennemis aux dépens de sa fonction première, le culte rendu par les Chrétiens. Pour des orientaux, très attentifs au symbolisme, il s’agit déjà d’une victoire morale : le christianisme se soumet et déroule un tapis rouge devant l’islam.

Aucun gouvernement sérieux ne négocie sous la pression du chantage : on commence avec une grève de la faim, et on finit par des prises d’otages ou du terrorisme…

Le gouvernement belge a malgré tout accepté de négocier, tout en sauvant la face. Il n’a pas désigné de « négociateur », mais « un intermédiaire », « un facilitateur », « un communicateur » ou « un explicateur »… Question d’image médiatique…

Et quel en est l’incroyable résultat? Au lieu de soumettre les maîtres chanteurs afghans à l’Etat de droit, c’est le gouvernement qui se soumet à ceux qui se rebellent contre les décisions légales de l’autorité ! Rappelons que le séjour illégal est un délit, de même que le refus délibéré d’obtempérer à un ordre explicite de l’autorité administrative compétente !

L’expulsion des squatters est reportée à plus tard : mars ou juillet 2004. Non seulement, ce nouveau délai compte pour permettre la régularisation, mais ce n’est qu’à cette date que l’on commencera le réexamen de leur cas… et de tous les cas semblables ! D’ici là, ceux qui ont introduit leur dossier avant le 1er janvier 2003 et ont fait l’objet d’une décision négative, pourront disposer d’un permis de travail – de chômage ? – et trouver une solution pour se rendre inexpulsables. De plus, pour ceux qui n’auraient rien trouvé, les régularisations (de l’illégalité) sont possibles – comprenez probables – sur une base individuelle, pour autant que la personne concernée ne représente pas un danger pour l'ordre public.

Il est certain que d’ici la mi-2004, la situation n’aura pas évolué en Afghanistan. Pour une raison bien simple : il en a toujours été ainsi. Le pays est incontrôlable : c’est depuis des siècles un terrain de rivalités entre chefs mafieux – les plus aimables parleront de chefs tribaux ou féodaux –. Le pays a toujours été particulièrement arriéré, instable et dominé par un islam des plus obscurantistes. Les seules périodes de stabilité furent le fait de dirigeants qui firent régner la terreur. On peut donc attendre que si la situation politique évolue en Afghanistan, ce soit plutôt en pire…

Personne ne nie que la situation de nombreux pays – dont l’Afghanistan – pose problème et que si l’on veut lutter contre des invasions massives en provenance de ces pays, il faudrait trouver des solutions structurelles. Et ces solutions existent. Mais personne ne veut aborder sérieusement ces problèmes. L’Europe préfère se voiler la face et se retrouver devant des faits accomplis imposés par des immigrants qui sont rarement les plus malheureux, mais les plus débrouillards et ceux qui ont le moins de scrupules. Les émotions n’ont jamais été le fondement d’une bonne politique.

En bref, la fin de l’occupation de l’église Ste-Croix à Ixelles se traduit par une capitulation sur toute la ligne des autorités belges ! Le Ministre Dewael a sauvé la face vis-à-vis de ses électeurs, partisans de la fermeté et de la légalité, mais dans les faits, le gouvernement, sous la pression des socialistes, a cédé sur toute la ligne. Au lieu de donner un signal fort à tous ceux qui veulent venir squatter notre territoire, le « téléphone arabe » va fonctionner. La Belgique est un pays ou tout étranger peut obtenir ce qu’il veut : il suffit de s’y imposer. Et que la collectivité (belge) passe à la caisse !

François-Xavier ROBERT

 

(Bastion n°73 de septembre 2003)

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