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L’intelligence des sexes

Par Charles Magne

 

 

L’un des traits les plus marquants de la décadence européenne est ce que l’on appelle la pensée magique. Celle-ci est le fruit de l’utopie marxiste et de l’orientalisme politique qui ont envahi la sphère publique. Cette forme de pensée se caractérise par le refus des réalités naturelles – de la nature humaine en particulier – et par une schizophrénie permanente du discours.

Un excellent exemple en est donné dans la perception de la différence des sexes. D’un côté, on nie cette différence en soutenant – selon l’expression de Simone de Beauvoir – que l’on ne naît pas femme mais qu’on le devient. De l’autre, on incite insidieusement les Européens à se convertir à l’islam en valorisant médiatiquement la soi-disant religion d’amour et de paix -.

Or, on voit mal comment l’islam serait conciliable avec l’égalité des genres ? Car, c’est un fait aussi patent que la terre est ronde[1] : la religion musulmane pratique un ostracisme radical à l’égard des femmes, les reléguant à un statut d’être ontologiquement inférieur. C’est probablement pour cette raison que les sociétés qu’elle a engendrées sont arriérées et incapables de progrès technologique. En effet, les femmes n’y ont pas la place qui leur revient et la division sociale du travail ne peut s’y opérer efficacement.

Aussi, mes chères compatriotes, devriez-vous bien réfléchir avant de voter pour les partis islamophiles actuellement au pouvoir. Car, ce qui vous attend, au bout du compte, c’est le tchador et les délices du gynécée. A l’opposé, l’Europe, à laquelle nous nous rattachons, a toujours vu dans l’homme et la femme deux êtres complémentaires, nécessaires à la perpétuation de la vie. C’est incontestablement son génie propre que d’avoir accordé à la femme un statut que l’on ne retrouve dans aucune autre civilisation.

Faut-il, ici, rappeler qu’avant la christianisation les panthéons celtes, germains et gréco-latins comptaient autant de dieux que de déesses ? Que les rites pouvaient être aussi bien célébrés par des prêtres que par des prêtresses ? Que l’on songe seulement, un instant, à la grande pythie de Delphes, aux vestales de Rome ou aux druidesses de nos contrées et on aura, alors, une représentation précise de ce que fut le rôle social de la femme dans l’antiquité européenne. Ce rôle ne se limitait pas à la pratique sacerdotale. En Gaule Belgique comme en Germanie, il existait des ordres guerriers féminins – les fameuses Amazones et Walkyries. Les Gauloises avaient, en outre, le privilège de choisir librement leur mari et de fixer la durée de leur union. De fait, les mariages à l’année n’étaient pas rares, même si les unions durables étaient préférées.

Comme nous le constatons, l’Europe de nos ancêtres a eu l’intuition qu’une société harmonieuse ne pouvait être construite sans l’établissement de relations équitables entre hommes et femmes.  Mais ce qu’il y a de plus remarquable, c’est qu’elle est parvenue à ce résultat sans nier les différences entre les deux sexes.

Aujourd’hui, la science nous permet de mieux comprendre ces différences imprimées dans notre patrimoine génétique, hérité de l’évolution biologique. A ce propos, on relèvera que l’apparition des sexes dans le mode de reproduction est déjà, en soi, une preuve d’intelligence de la vie. Effectivement, la division sexuelle autorise l’échange et l’évolution génétiques, ce que ne permet pas la parthénogenèse – l’auto-reproduction. Dans une perspective où l’impératif moral serait celui de la perpétuation de la vie, on doit admettre que l’homme et la femme ont un rôle égal, mais non pas identique, car l’un porte l’enfant et l’autre non. La grossesse a, sans doute, accentué certains traits de la division génétique, donnant, à l’homme, une plus grande mobilité et, donc, un avantage dans la quête de nourriture – la chasse.

Cette spécialisation partielle des tâches est farouchement niée par les féministes adeptes de la pensée magique. Pourtant, la science nous révèle qu’elle est un fait indéniable. Des études, récemment, menées par des universités américaines, sur des petites filles et des petits garçons, ont montré que les garçons parvenaient mieux à mémoriser et identifier des séquences d'images tridimensionnelles en mouvement que les filles. Par contre, les filles ont une plus grande aptitude à l’apprentissage des langues.

Pour les chercheurs, on distingue là, pour les garçons, une meilleure capacité à reconnaître une proie en déplacement. Pour les filles, la facilité d’apprentissage du langage compenserait leur manque de mobilité due à la grossesse et aux soins maternels (allaitement). Elles auraient, par ce biais, une plus grande faculté à recueillir et à traiter de l’information en provenance des chasseurs en mouvement.

En règle générale, on peut affirmer que la femme développe une intelligence propre à la conservation de la vie et l'homme une intelligence propre à la chasse. La première triomphe, d’ailleurs, dans les professions médicales (99% d’infirmières contre 1% d’infirmiers, de plus en plus de femmes médecins), le second dans le domaine des armes – même si l’on a vu que chez nos ancêtres, il ne s’agissait pas d’un privilège exclusif.

Les légères différences d’aptitude dans la perception des objets tridimensionnels induisent des talents particuliers. On le voit bien avec le jeu des échecs, où tous les grands maîtres sont des hommes, ceci au-delà de toute discrimination puisqu'il existe des millions de joueuses. Cependant, c’est un fait extrêmement important à noter, on trouvera un nombre considérable de femmes jouant mieux aux échecs que les hommes. Nous y reviendrons.

            Il y a quelques semaines, une émission de la chaîne CBS a parfaitement illustré les différences comportementales entre les sexes. Lors de celle-ci, un psychologue essayait d’enseigner aux parents la manière de prévenir les accidents dus aux armes (2000 enfants aux Etats-Unis meurent chaque année d'un accident causé par une arme à feu). Il a montré à son public une expérience souvent réalisée en laboratoire.

Dans une salle de jeu, une quinzaine d'enfants, filles et garçons de 6 à 8 ans, de toutes races, joue ensemble. Un éducateur laisse un pistolet (déchargé, bien entendu) sur une table. Il prévient tous les enfants : c'est une arme véritable. Je dois sortir. Surtout n'y touchez pas ! Il insiste et demande si tout le monde a compris. Oui-oui clament les enfants. L’éducateur sort. Moins de 10 minutes après, le garçon ‘’leader’’ s'est emparé de l'arme et joue de la gâchette. Aucune fille ne s'est approchée de l'arme. L’éducateur revient. Il les sermonne tous : « Qu'avez-vous fait ? Savez-vous que cette arme est mortelle ? Oui Oui. Qu'est ce que la mort ? etc. Vous me promettez de ne plus y toucher : OUI-OUI. » Il ressort. Moins de 10 minutes après, la même scène se reproduit. Un autre garçon s’empare de l’arme tandis que les filles n’y ont pas touché. La conclusion du psychologue est qu’à cet âge là, la curiosité est plus forte que la maîtrise de soi, surtout chez les garçons. La conclusion que nous en tirons nous et que les garçons ont une curiosité spatiale plus grande que les filles. Ils ont une plus grande inclination à distinguer les objets et à les identifier en tant qu'arme possible. Cette curiosité devient irrésistible quand il s'agit d'une véritable arme.

Incidemment, cette forme de la curiosité donne aux hommes un certain avantage dans la recherche scientifique. Leur curiosité se transforme, rapidement, en désobéissance. Ce qui leur permet de trouver des modèles scientifiques nouveaux qui remettent en cause les modèles anciens. Pour cette raison, il n’est pas surprenant de voir que la grande majorité des prix Nobel de science a été attribuée à des hommes, bien que la majorité des chercheurs soient des femmes dans plusieurs de pays occidentaux.

Toutes ces considérations induisent-elles une supériorité absolue des hommes dans certains secteurs de la vie sociale ? Donnent-elles, autrement dit, une justification à des politiques de discrimination (exclure par exemple, les femmes de la production scientifique). La question est probablement incorrecte. Cependant, l’islam ne s’est pas privé d’y répondre en enfermant les femmes sous les burkas, en les parquant au sérail et en leur interdisant l’accès à l’éducation – plus personne ne s’en offusque, cela semble aller de soi.

Si cette question peut-être posée sans passion, c’est qu’il existe une réponse européenne, diamétralement opposée à l’obscurantisme musulman, fondée sur l’expérience et l’esprit de science. Or, quelle est cette réponse ? Pour la comprendre, il faut revenir à toutes ces femmes qui jouent mieux aux échecs que nombre d’hommes. De même, il existe des femmes bien meilleures mathématiciennes ou physiciennes que des millions de mâles illettrés. Marie Curie, en est l’exemple le plus connu. Dans le domaine de la politique, une seule Margaret Thatcher vaut bien plus que cent gros Louis. Et nous échangerions volontiers tous les homoncules de notre futur gouvernement contre une seule vraie Dame, fut-elle de fer.

Quoi qu’il en soit, il faut admettre que toutes les formes de talent existent tant chez les hommes que chez les femmes, même si, statistiquement, on constate une certaine propension à les répartir différemment selon les sexes. Or, comme il est impossible de prédire quel sera le talent de chaque individu – homme ou femme –, il n’existe aucun moyen de déterminer quelle fonction il devra occuper pour assurer l’optimum social.

Seule ce que l’on appelle l’égalité procédurale, dans une société libre, peut parvenir à cet optimum. Cette égalité est une égalité devant les règles du jeu. Elle requiert l’état de droit, l’égalité devant la loi, devant l’héritage et l’éducation. Par contre, elle s’oppose à tout égalitarisme de résultats, à toute forme de quotas. En cela, la vision authentiquement européenne des rapports sociaux entre les sexes rejette dos à dos la discrimination positive instaurée par les lois inspirées de la pensée magique unique et la discrimination négative imposée par la chariah. Ces deux dernières sont, d’ailleurs, paradoxalement unies par la même conception de la femme. En effet, l’une l’infériorise implicitement et l’autre explicitement. Qui s’en étonnera ? Certainement pas nos amies lectrices qui défendent, courageusement, leur identité et celle de leur pays.



[1] A ce propos, le coran affirme que la terre est plate.

 

(Bastion n°72  de juin 2003)

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