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POURQUOI VOTER POUR LE FNB ?

 

Les partis politiques qui se prétendent démocratiques – et qui sont les seuls à accéder au pouvoir – constituent une bande de copains. Ils se ménagent l’un l’autre, car ils sont toujours susceptibles de devoir négocier ensemble un jour ou l’autre. Et de devoir constituer ensemble une coalition à un niveau ou l’autre du pouvoir.

Les partis traditionnels ne sont pas plus démocratiques que les autres. Plutôt moins, même, car personne n’a jamais le monopole de la démocratie, et ils ne sont même pas capables de se remettre en question.

Les partis traditionnels sont prêts à tout pour conserver le pouvoir: on ne se prive pas facilement de la soupe dont on profite sans vergogne. Pour combattre ceux qui s’opposent à eux, tous les moyens sont bons: changer la Constitution et la loi – c’est-à-dire les règles du jeux –, leur interdire l’accès au médias, au financement public, voire même aux élections.

Ils ont constitué un cordon sanitaire à l’égard de la vraie opposition, ceux qui ne sont pas leurs copains. Ceux qui ne partagent pas leur consensus, ceux qui osent réellement prendre le contre-pied sur les points essentiels: la conception même du système.

Jamais ils ne discuteront avec leurs véritables adversaires. Jamais ils n’argumenteront avec eux. Parce qu’ils ne sont pas comme eux. Et comme ils se sont auto-proclamés démocratiques, les autres sont forcément anti-démocratiques, liberticides. Pourtant, l’essence même de la Démocratie n’est-elle pas la discussion, l’échange d’arguments? C’est en tout cas ce que prétend le philosophe allemand Jürgen Habermas, qu’ils admirent tant.

Des partis traditionnels qui se comportent de la sorte sont tout sauf démocratiques. Et s’ils se prétendent démocratiques, ce sont donc des menteurs.

Karl Popper, célèbre philosophe, prétendait que ce qui caractérise la démocratie est la possibilité pour le peuple de sanctionner un mauvais gouvernement et de le renvoyer dans l’opposition par des moyens légaux. Dans le système belge, ce n’est pas possible: on prend toujours les mêmes et on recommence. Il n’y a pas de sanction, pour ceux qui ont mal gouverné, pour ceux qui ont abusé du pouvoir, pour ceux qui se sont moqués des électeurs.

Le système politique belge offre cependant une alternative: donner votre voix à la seule véritable opposition. Celle qui est exclue de tout par ceux qui nous gouvernent. Ceux avec qui ils ne discutent pas, ceux avec lesquels ils ne veulent pas se compromettre. Ceux qu’ils ont le culot d’appeler liberticides, parce qu’ils risquent de remettre en cause leur monopole du pouvoir.

En Belgique, il n’y a donc paradoxalement pas de démocratie possible sans les partis qu’ils accusent d’être anti-démocratiques.

La véritable opposition est la seule à pouvoir dénoncer les erreurs, les abus, la corruption du pouvoir en place. C’est son rôle. Parce que ceux qui constituent une bande de copains, se ménagent, font des compromis, se renvoient la balle ou se couvrent l’un l’autre.

Il n’est pas nécessaire que la vraie opposition arrive au pouvoir pour changer les choses. Il suffit que son succès fasse peur à ceux qui monopolisent le pouvoir. « Een stock achter de deur1 », comme disent les Flamands.

Plus la véritable opposition – la seule opposition – fait des voix, plus elle menace le monopole des partis traditionnels. Et plus, ces derniers vont être amenés à changer de politique, à tenir compte du mécontentement des citoyens. A moins qu’ils ne changent les règles du jeu, démontrant par là même qu’ils sont des tricheurs contre la Démocratie, des anti-démocrates.

Qu’importe que la vraie opposition obtienne des députés ou fasse un gros score. Ce qui compte, c’est que son succès fasse peur, c’est que le pouvoir se sente menacé. S’il est un peu malin, il sera obligé de changer. Et sinon, il perdra de plus en plus du terrain et finira pas être remplacé. Parce que les partis traditionnels ont fait en sorte qu’avec la vraie opposition, aucun compromis n’est plus possible.

Et qui peut assumer ce rôle du côté francophone?

Il n’y a que le FNB, seul parti démocratique à dénoncer la dangereuse dérive des partis traditionnels.

L’inefficace FN n’a en effet plus les mains propres: il a démontré que son seul but est d’enrichir son président affairiste. Il roule pour le système.

François-Xavier ROBERT

 

(Bastion n°70 de avril 2003)

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