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La langue

 de nos ancêtres gaulois

 

Quand j’étais enfant j’apprenais, sur les bancs de l’école, que nos ancêtres étaient les Gaulois. J’abreuvais mon esprit aux exploits d’Ambiorix. Sa farouche résistance, à l’envahisseur romain, s’imposait à mon imaginaire comme un modèle moral à suivre. On m’enseignait, alors, que l’indépendance se défendait à la pointe de l’épée. Que la liberté était le plus précieux des biens…

Aujourd’hui, on initie les petits Belges à la vie du prophète Mahomet et aux vertus ‘’pacifiques’’ de l’islam. De fait, la résignation, la lâcheté, l’hypocrisie, la haine de soi sont devenues les valeurs cardinales d’un système d’éducation dénaturé.

Les blés mûrissent et les moudjahidine aiguisent leurs cimeterres.  Mais, le temps de la récolte n’est pas encore venu. Il y a dans notre histoire, dans notre culture et notre sol, les principes mêmes de notre renaissance. Ce qui semble altéré par les âges peut reverdir à nouveau. La défaite n’existe que dans les esprits déjà vaincus.

Ainsi, le dernier volume du Recueil des inscriptions gauloises, publié ce mois-ci par les éditions du CNRS, nous révèle un monde qui est foncièrement nôtre : celui de la langue parlée par nos lointains aïeux. Pour son auteur, Pierre-Yves Lambert, le gaulois est une langue mystérieuse dont il ne reste que de minces vestiges. Seulement un millier d’inscriptions ont pu être retrouvées par les archéologues. Celles-ci sont, le plus souvent, rédigées dans les alphabets grec et latin. On a même retrouvé quelques rares exemplaires en étrusque.

Certains s’étonneront, peut-être, qu’elles ne l’aient pas été dans un alphabet celte. Ceci tient au fait que, dans le système de croyances religieuses des peuples celtiques, le savoir était considéré comme d’essence ésotérique. Il ne pouvait être figé par l’écriture sans le profaner. Cette idée servait aussi, il faut bien l’admettre, les intérêts de la classe druidique. Elle détenait, de la sorte, le monopole de la transmission du savoir.

César a décelé, dans ce monopole sacerdotal, la plus grande faiblesse des Gaulois. Aussi a-t-il fait, systématiquement, massacrer les druides, brisant l’esprit de résistance et, par-là même, la civilisation gauloise. Une fois les armées vaincues et le savoir perdu, le peuple s’est converti à la religion des vainqueurs et à sa langue.

Comme l’histoire a une fâcheuse tendance à se répéter, la concentration actuelle du savoir[1], dans la super-élite qui nous gouverne, produit les mêmes effets. Elle débilite le corps social et prépare sa conversion à l’islam. Et, si rien n’est fait, l’arabe ne sera pas la troisième langue du royaume Belgique, comme l’exige le moudjahid Jahjah, mais bien la première et l’unique du futur califat belgarabique.

Dans cette perspective, les travaux de Lambert[2] font œuvre de salubrité publique. Ils nous rappellent, opportunément, qu’une langue et une culture forment une construction humaine, toujours, fragile et que leur durée dépend de la volonté de survivre du groupe auquel elles appartiennent.

Cette analyse n’est, certainement, pas le propos de l’auteur qui se limite à une approche factuelle et technique de la langue gauloise - la seule tolérée par le système qui se méfie comme de la peste (brune) de la culture celtique et ne l’accepte que comme élément de folklore.

Néanmoins, son recueil est riche en informations. Il nous apprend, par exemple, que le gaulois est un dérivé du celte, apparu au cinquième siècle avant notre ère. Que celui-ci s’apparente aux langues indo-européennes proches du grec, du latin et du germanique. Cette parenté, permet, d’ailleurs, de relativiser le drame vécu par la disparition de la langue gauloise. On peut, en effet, trouver dans ce malheur la consolation selon laquelle un rameau des langues indo-européennes a remplacé un autre. Que le passage du gaulois au latin s’est opéré, sans trop grande perte d’identité, parce que les deux visions du monde qu’elles recelaient étaient similaires.

Cela ne sera, évidemment, pas le cas si le turc et l’arabe venaient à supplanter le français, le flamand et l’allemand en Belgique. Si une telle catastrophe culturelle se produisait, le sort des belgo-arabes serait bien moins enviable que celui des gallo-romains. Ils devraient, alors, couper leurs racines occidentales pour se transformer en orientaux[3].

La proximité sémantique des langues indo-européennes porte en elle un autre enseignement majeur : celui de l’identité ethnique qui fait que nous appartenons corps et âme à cette communauté qui peuple les terres qui vont des rives de la mer du Nord aux confins de la Russie, mais qui s’arrêtent au Bosphore.

On retiendra, aussi, de ce recueil que le gaulois a, probablement disparu au quatrième siècle de notre ère. Après, le premier siècle, il est demeuré la langue du peuple et des artisans : fabricants de céramiques, de tuiles, de pesons de fuseau, de tablettes de plomb, de bijoux et de pièces de monnaies.

Ce n’est certainement pas un hasard, si la langue gauloise a survécu plus longtemps dans le peuple que chez ses dirigeants. Il vient toujours un moment où les élites opportunistes trahissent leur mission pour servir les intérêts des nouveaux maîtres. De même, les professions de foi islamophiles de nos hommes politiques, leurs mariages utiles avec des musulmanes et la conversion de leurs rejetons à la loi du prophète reproduisent-ils le schéma de la ‘’pacification romaine’’.

Il n’est pas certain que le peuple acceptera de les suivre et de se mettre à quatre pattes devant le premier imam venu. Il est même probable que la seconde résistance des Gaulois de Belgique sera beaucoup plus  forte, car, cette fois-ci, ils sont acculés à leur dernier bastion, celui de leur identité biologique et spirituelle. Et, comme le disait justement Brennus : Vae victis ! 



[1] Un savoir négatif, axé sur les techniques de manipulation des émotions et des opinions publiques.

[2] Le trublion ne se contente pas d’étudier les langues celtes disparues, il parle, aussi,  le breton, le gallois et l’irlandais, ce qui est politiquement incorrect.

[3] Une impossibilité ontologique qui débouche sur la mort.

 

(Bastion n°69 de mars  2003)

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