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ENTRE LA TURQUIE ET L'IRAK

 

Deux problèmes d’actualité internationale: d’une part la candidature de la Turquie à l’entrée dans l’Union Européenne et d’autre part la probable agression de l’Irak par les Etats-Unis, sur fond de pétrole.

Le premier problème a été abordé par Giscard d’Estaing. On peut le détester, il faut cependant lui reconnaître une brillante intelligence et un certain courage. L’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne constituerait une véritable catastrophe. Non seulement pour l’Union Européenne, mais aussi pour l’emploi et les impôts des travailleurs bruxellois et wallons. Voilà pourquoi nous publions un dossier sur ce thème.

Second sujet: la guerre en Irak. Problème majeur et bien plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne s’agit en rien de la personnalité de Saddam Hussein – probablement le moins mauvais des dictateurs qui sévissent dans la région – ou des hypothétiques armes de destruction massive, qui menaceraient d’ailleurs bien plus Israël que les Etats-Unis ou l’Europe. Il s’agit en vérité d’accéder aux réserves pétrolières, sur fond d’islam.

L’économie occidentale dépend du pétrole comme la vie dépend de l’eau. On peut le regretter, mais c’est actuellement un état de fait qu’on ne peut ignorer. Une pénurie de pétrole provoquerait des changements fondamentaux dans notre quotidien, mais surtout une crise économique sans précédent, qui se solderait par des morts chez nos concitoyens.

Or, qui contrôle l’essentiel des ressources pétrolières et gazières mondiales ? Les pays musulmans: que ce soit au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, dans l’Ex-URSS ou en Indonésie. Deux-tiers des réserves mondiales de pétrole, et même les trois-quarts du gaz de la planète. Les musulmans détiennent le moyen de mettre aisément à genoux l’Occident qu’ils exècrent . Et ils en sont bien conscients : Ben Laden estimait que le « juste prix » des produits pétroliers devrait être au moins dix fois plus élevé! Le conflit de civilisations cher au professeur Huntington se profile à l’horizon sur fond de puits de pétrole.

Aucun homme d’état responsable ne peut accepter un tel risque pour son pays. Il serait donc impératif de nous affranchir de cette menace. La consommation de combustibles fossiles mondiale augmente, d’année en année, et nos réserves en Mer du Nord s’épuisent.

Pour préserver notre indépendance énergétique, les énergies dites propres ne peuvent suffire. Il nous faudrait épargner les puits de la Mer du Nord et recourir au nucléaire – et largement – jusqu’à ce qu’une solution réellement alternative soit découverte. Et cette solution, tous les experts la voient dans la fusion nucléaire : une énergie propre et aussi inépuisable que les océans.

Mais que font les politiciens européens : ils épuisent nos ressources de la Mer du Nord, renoncent inconsidérément à la fission nucléaire et coupent dans les programmes de recherche sur la fusion : le CERN licencie du personnel et voit ses budgets massacrés. En bref, nos politiciens accroissent notre vulnérabilité aux maîtres-chanteurs islamistes. Et pour couronner le tout, ils nous désarment et transforment nos armées en fonctionnaires humanitaires.

Devant ce défi, les Etats-Unis ont choisi une autre méthode : contrôler le pétrole arabe et transformer les monarchies du Golfe en quasi protectorats. La première guerre du Golfe s’inscrivait dans ce contexte. Les attentats du 11 septembre ont modifié la donne. L’Arabie Saoudite n’est plus jugée fiable: elle est soupçonnée de double jeu.

La guerre contre les Talibans a permis aux GI’s de se déployer près du gaz de l’Asie Centrale. Saddam Hussein devrait permettre aux marines de prendre le contrôle des puits de pétrole irakiens. Ce n’est pas pour rien que la famille Bush a fait fortune dans le pétrole. C’est immoral, mais jusqu’ici cela s’avère efficace.

Faute de puissance militaire, de volonté politique et de vision stratégique, l’Europe se trouve entre le marteau yankee et l’enclume musulmane. Et il y a fort à parier qu’elle en sortira laminée.

Quelle devrait donc être l’attitude de l’Europe?

S’engager aux côtés du grand frère US pour prendre le pétrole là où il se trouve ? A défaut d’être glorieux, cela permettrait au moins de partager le gâteau.

Critiquer les USA, leur mettre des bâtons dans les roues, tout en s’en remettant à eux pour régler nos problèmes énergétiques et militaires, est par contre tout à fait incohérent. C’est la pire des solutions. Tout au plus aurons-nous droit à quelques miettes et au mépris général.

Lécher les bottes des potentats musulmans ? Ils ne respectent que la force et méprisent les faibles…

Quant à jouer les arbitres, nous n’avons ni les moyens ni la cohérence politique indispensables.

Comment avons-nous pu nous retrouver dans de tels draps ? Quelle imprévoyance! Décidément, les politiciens qui nous gouvernent sont des irresponsables. Avec de tels minables, quel peut encore être l’avenir de l’Europe ?

François-Xavier ROBERT