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SCANDALE :

HOUELLEBECQ DéTESTE LE CORAN

Deux ans après la publication des « Particules élémentaires », le dernier ouvrage de Michel Houellebecq, « Plateforme », paru chez Flammarion, fait aussi scandale. L’écrivain poursuit la laborieuse description de la débandade de la civilisation occidentale. L’intrigue du roman est la suivante. Après l’assassinat de son père par le frère de sa maîtresse et servante arabe, le héros, décide de faire du tourisme sexuel en Thaïlande. Il y rencontre Valérie, la femme de sa vie. Alors qu’ils projettent de créer un vaste bordel, Valérie meurt dans un attentat islamiste.

Le récit est jalonné de morts violentes dues au comportement ou aux idées musulmanes et aux émotions qu’elles suscitent. Ceci explique les questions posées à Houellebecq à propos de l’islam dans les pages littéraires. Ses réponses, jugées provocatrices, font étrangler de fureur des notables musulmans français que d’habiles journalistes ont été cuisiner. Finalement plus personne n’ignore qu’il faut acheter « Plateforme ». En ces temps de censure, un moyen efficace pour dire la vérité au sujet de l’islam consiste à faire un détour par la fiction ; un roman, une pièce de théâtre ou un dialogue permettent d’exprimer ce que l’on veut dire.

Malgré ces précautions, dans « Libération » du 4 septembre 2001, un journaliste-écrivain musulman, Abdel-Illah, pond un article violent d’une page sur Houellebecq. « Un racisme chic et tendance ».

Il commence par lui reprocher des propos tenus par certains personnages du roman et argumente même contre les divagations coléreuses d’un Egyptien qui déclare péremptoirement que « L’islam ne pouvait naître que dans un désert stupide, au milieu de bédouins crasseux, qui n’avaient rien d’autre à faire – pardonnez-moi- que d’enculer leurs chameaux » ! De plus, il extrait de diverses interviews accordées par Houellebecq quelques phrases qu’il croit litigieuses. Extrait du Figaro-magazine du 25 août 2001: « La lecture du Coran est une chose dégoûtante. Dès que l’islam naît, il se signale par sa volonté de soumettre le monde. Dans sa période hégémonique, il a pu apparaître comme raffiné et tolérant. Mais sa nature, c’est de soumettre. C’est une religion belliqueuse, intolérante, qui rend les gens malheureux ». Et du magazine Lire de septembre 2001: « Et la religion la plus con, c’est quand même l’islam. quand on lit le Coran, on est effondré… effondré ! La Bible, au moins, c’est très beau, parce que les juifs ont un sacré talent littéraire… ce qui peut excuser bien des choses ».

Ces considérations sommaires sur l’islam, qui sont cependant moins dures que celles du Coran à propos des polythéistes, ne sont pas nouvelles. Certaines ont été exprimées bien mieux que par Houellebecq. Mais l’originalité dudit critique est de déclarer que c’est du racisme.

Abdel-Illah Salhi fait même allusion, sans le moins du monde la condamner, à un cas d’intolérance qui persiste toujours – Salman Rushdie est en effet toujours obligé de se cacher – : «Aspire-t-il (Houellebecq) à un statut de star mondiale à la Salman Rushdie, provoqué par une fatwa gratuite émise par un imam du Pakistan ou du fin fond de l’Egypte ?».

Sous prétexte de tolérance, nous nous habituons à la censure musulmane. Il est grand temps de faire comprendre à nos amis musulmans que s’exprimer librement ce n’est pas nécessairement du racisme. Et qu’eux aussi – car nous sommes tous égaux – pourraient devoir tolérer un « Antimahomet », s’il en prend l’inspiration à un penseur, à l’instar des chrétiens qui durent supporter tant d’écrits blasphématoires du genre de « L’Antéchrist. Imprécation contre le christianisme » (1888) de Nietzsche.

Thomas

Le 22 octobre 2002, la 17ième chambre correctionnelle de Paris a estimé dans son jugement que les délits "d'injure envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à l'islam" ainsi que la "complicité d'incitation à la haine raciale" n'étaient pas constitués. Il a déclaré irrecevables les constitutions de parties civiles et a débouté les organisations musulmanes de leurs demandes. Une décision de bon sens. Les parties civiles, rancunières, ont déjà décidé d’interjeter appel. 

A suivre...

(Bastion n°65 de novembre 2002)

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