Oriana Fallaci:
La Rage et l’Orgueil
"Il y a des moments, dans la vie, où se
taire devient une faute et parler une obligation. Un devoir civil, un
défi moral, un impératif catégorique auquel on ne peut se
soustraire." Oriana Fallaci
Oriana Fallaci, 72 ans, Italienne, combattante
anti-fasciste durant la seconde guerre mondiale, réside actuellement à
Manhattan (NY). Ancienne correspondante de guerre: elle a notamment
couvert le Vietnam, le Liban, l’Afghanistan et s’est rendue partout
où il y avait de l’action. Une femme qui n’a jamais eu sa langue en
poche: elle a acculé dans leurs derniers retranchements, lors d’interview
mémorables, tous les Grands de la seconde moitié du XXième
siècle. Y compris l’ayatollah Khomeiny, le colonel Khadafi ou Yasser
Arafat: elle en connaît donc un bout sur l’Islam, les pays arabes et
leurs leaders.
Lorsqu’elle a quitté le journalisme, elle a repris la plume et
commis quelques bons romans. Elle termine sa carrière avec un dernier
coup d’éclat: « La Rage et l’Orgueil », plaidoyer
flamboyant contre l’Islam.
La Rage et l’Orgueil: on aime ou on n’aime pas. Le
livre ne peut laisser indifférent.
Au risque de vous décevoir, je n’ai guère aimé le
dernier livre d’Oriana Fallaci. Je n’y ai pas appris grand chose: peu
d’arguments, pas de chiffres. Rien de rationnel, que de l’émotif. Ce
n’est pas vraiment ce que je recherche...
Par contre, ceux qui aiment partager un flot d’émotions
et un cri de rage à l’état brut, déferlant tout au long des pages,
seront ravis. Il est difficile d’y aller plus fort!
Elle décrit en effet les « fils d’Allah »
comme des êtres abjects et ridicules « qui passent leur temps le
derrière en l’air à prier cinq fois par jour et se multiplient comme
des rats. »
Il faut oser. La belle italienne n’a jamais craint de
dire ce qu’elle pensait, avec la vulgarité que seuls peuvent se
permettre ceux qui ont de la classe.
Ce n’est pas pour rien qu’elle affirme sans ambages
avoir encore, contrairement à beaucoup d’Européens, « des
couilles ». Et on se rend compte, au fil des pages, qu’elle en a.
Même si c’est un mot que l’on n’a pas l’habitude de rencontrer,
à longueur de texte, sous la plume d’une dame.
Mais est-elle encore une dame? « L’été
dernier, sur ce parvis, ils en lancèrent [ des
obscénités] même à moi, qui suis
une ancienne dame. Et pas besoin de souligner que mal leur en pris. L’un
d’eux est encore en train de pleurer sur ses testicules. »
Le livre contient quelques bons mots: « les
fascistes se divisent en deux catégories, les fascistes et les
antifascistes » et des vérités qu’il fallait rappeler:
« Plus une société est démocratique et ouverte, plus elle est
exposée au terrorisme. Plus un pays est libre, incapable de tolérer les
mesures policières, plus il subit ou risque les détournements et les
massacres… ».
Les islamophiles ont bien entendu tenté de faire
interdire ce livre. Mais plus d’un million d’exemplaires avaient
déjà été vendus. Trop tard. Le tribunal a donc jugé en référé qu’il
n’y avait plus urgence: il prendra son temps pour examiner l’affaire
au fond. Les collabos de l’islam n’ont donc réussi qu’à faire la
publicité de « la Fallââchi ». Et quand le juge se
prononcera, il sera peut-être trop tard: Oriana est atteinte d’un
cancer…
Il fallait une femme, dans notre société
dévirilisée, pour oser se dresser contre le terrorisme intellectuel:
« Je crache sur les chiens de garde des droits de l'homme ».
Le refus de se laisser imposer des idées convenues est
devenu une denrée rare!
Et si les mollahs, imams oulémas et autres fils d’Allah
se sentent injuriés, tant pis: la liberté d’expression a jusqu’ici
fait beaucoup trop de concessions aux ennemis de notre civilisation.
Plus d’un million d’Européens ont partagé la rage
d’Oriana et admiré son orgueil, malgré les condamnations morales
unanimes des maîtres censeurs. Tout compte fait, c’est rassurant !
FXR
La Rage et l’Orgueil , de Oriana Fallaci,
Editions PLON, prix 15 Euros. Disponible gratuitement sur Internet:
http://www.aipj.net ou http://www.tribune-libre.org
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