Le Vrai combat:
la liberté d’Expression
Le 20 juillet, la Chambre a levé l’immunité
parlementaire d’un député. C’est un des plus répugnants
personnages que je connaisse. On aurait pu le traduire devant les
tribunaux pour une série impressionnante de délits ou de
malversations, en Belgique ou à l’étranger. Il mériterait, de plus,
d’être « fusillé » pour tout le mal qu’il a fait à la
cause qu’il prétend défendre.
Nous aurions mille raisons de nous réjouir de voir
sa tête enfin rouler, de voir nettoyer les écuries d’Augias, et de
le voir débarrasser le paysage politique francophone. Il ne mérite pas
mieux que de croupir dans les prisons du royaume jusqu’à la fin de
ses jours.
Pourtant, nous ne pouvons nous réjouir: ce n’est
pas pour ses délits de droit commun que le système le renvoie devant
ses juges, mais pour délit d’opinion: « racisme et
xénophobie ». Cela démontre à quel point le système est
pourri, et cela annonce que la chasse est ouverte. La chasse aux
défenseurs de notre peuple et de notre civilisation, cela s’entend.
L’immunité de cet individu est levée pour avoir
donné publicité via:
- des imprimés et tracts;
- son programme politique;
- son site Internet.
aux propositions suivantes1:
– « Rétablir la priorité de l’emploi
pour les Belges et les Européens »;
– « Réserver aux Belges et aux Européens
la priorité de l’aide sociale »;
– « Comprendre l’expulsion des immigrés
en situation irrégulière comme une simple application de la loi. »
Ces points seraient contraires à la loi, parce qu’ils
prônent la «préférence nationale et européenne», ce qui
démontrerait le «but de détruire ou de compromettre la
reconnaissance des droits politiques, économiques, sociaux et culturels
et même civils des étrangers de nationalités extra-européennes.»
« L’incitation à la discrimination ne
nécessite pas la provocation à commettre un acte précis ».
Même si les faits, pris isolément ne constituent
pas forcément un délit, il faudrait les considérer comme un ensemble!
Certes, il n’y a pas eu unanimité au Parlement.
Deux partis flamands se sont opposés à la levée de l’immunité.
Ceux-ci se demandaient, en effet, «quelle place reste-t-il encore,
dans l’interprétation susmentionnée de la loi, pour les publications
qui s’inscrivent dans le cadre d’une action politique concernant les
problèmes de société en question». Du simple bon sens.
L’immunité de l’intéressé a malgré tout été
levée, dans des conditions de procédure plus que douteuses.
L’article 58 de la Constitution prévoit pourtant:
«Aucun membre de l’une ou de l’autre Chambre ne peut être
poursuivi ou recherché à l’occasion des opinions et votes émis par
lui dans l’exercice de ses fonctions.»
La Chambre a estimé que cette protection ne s’appliquerait
pas, notamment parce que les faits incriminés n’auraient pas
exclusivement un caractère politique.
Nos politiciens détournent la protection
constitutionnelle des parlementaires. Elle existe pour préserver la
liberté d’expression, non pour échapper au droit commun. Mais quelle
dérision: lever l’immunité parlementaire d’un escroc dépravé,
pour des idées dont il se moque!
La démocratie parlementaire n’a souvent été qu’un
simulacre de Démocratie. Mais la pseudo-démocratie belge vient de
dévoiler un peu plus son hideux visage de Méduse. Sans la moindre
pudeur.
Cela annonce des jours bien sombres. Mais, point n’est
besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer!
Désormais, le combat qui compte est celui pour
rétablir la véritable Démocratie et la liberté d’expression. Il
conditionne tout.
Et ce combat, il peut, et il doit, être gagné.
Mais, ce ne peut être sans vous!