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EDITORIAL

LA Sécurité, condition de la démocratie

 

A.H. Maslow est un psychologue américain. Il a publié, en 1954, une théorie très intéressante sur la hiérarchie des besoins. Selon lui, les besoins humains se classeraient en cinq niveaux, dans un ordre d'importance progressif. Les besoins de niveau inférieur devraient être satisfaits pour que l’on puisse passer au niveau supérieur. Cette hiérarchie des besoins serait la suivante :

1. Les besoins physiologiques occupent le premier niveau : respirer, boire, manger, dormir… « Ventre affamé n’a point d’oreilles » dit le proverbe.

2. Le besoin de sécurité occuperait le deuxième niveau. On y trouverait le besoin de ne pas être menacé ou agressé, mais aussi la sécurité matérielle.

3. Le besoin d'appartenance s'exprime par le souhait d'être aimé et d'être intégré dans un groupe.

4. Le besoin d'estime se traduit par l'exigence de représenter une certaine valeur, tant à ses yeux, qu'à ceux des autres

5. Enfin, au dernier niveau, on trouve le besoin de réalisation de soi qui vise à mettre en œuvre son potentiel, à faire œuvre créatrice, à repousser ses propres limites et, plus simplement, à se perfectionner.

Pourquoi parler de cette théorie ? Simplement parce qu’à l’en croire, si les deux premiers niveaux ne sont pas satisfaits, il faudrait oublier tout ce qui concerne la fonction de citoyen. L’homme affamé est prêt à tout, y compris risquer sa vie, pour satisfaire son besoin de nourriture. De même, l’être terrorisé, qui craint pour sa vie, pour ses enfants, voire pour son emploi, n’a que faire de grands discours et de Démocratie !

La misère et l’insécurité sont des ennemis de la Démocratie, tout autant que du développement humain. Cela relève du bon sens populaire, mais quand c’est étayé par une théorie scientifique, ce n’est pas plus mal.

La conséquence logique à en tirer, c’est que ceux qui se gargarisent de Démocratie devraient avant tout veiller à satisfaire les besoins fondamentaux du peuple. Sinon, le blabla des pique-assiettes de coquetèles n’a aucun sens.

Si globalement, en Belgique et en Europe, grâce à la sécurité sociale, les besoins physiologiques de base sont en général satisfaits, c’est loin d’être le cas en ce qui concerne la sécurité. Depuis l’habitant des Marolles bruxelloises jusqu’aux bourgeois du golf du Bercuit, beaucoup de citoyens ont peur. Si on veut encore leur parler de Démocratie, il faut les écouter, les rassurer, les protéger. Et rapidement. C’est ce que veut le FNB. C’est ce que refusent les partis traditionnels, qui parlent de « sentiment » – subjectif – d’insécurité, de dérive sécuritaire…

Kenneth J. Arrow est un mathématicien américain, qui a obtenu le Prix Nobel d’économie en 1972. Il avait présenté, en 1951, une thèse de doctorat en économie sur les choix sociaux. Dans cette thèse, il part du « paradoxe » de Condorcet – un mathématicien, raccourci de 25 cm durant la révolution française – pour développer ce qu’on appelle le « théorème de l’impossibilité » d’Arrow. Ce théorème, purement mathématique, se fonde sur les 4 conditions logiques indispensables pour obtenir un choix collectif rationnel. La démonstration aboutit à la conclusion qu’il n’existe pas de procédé cohérent pour agréger les choix individuels en une décision collective rationnelle… sauf en dictature !

Cette conclusion, fort embarrassante pour tous nos démocrates de la gauche-caviar, n’a jamais été réfutée.

Mais, elle a été nuancée par la suite, par Arrow lui-même, par Black et surtout Sen.

Amartya Sen est un économiste d’origine indienne, qui a obtenu le Prix Nobel en 1998. En partant de conditions moins larges – mais correspondant plus à la réalité humaine – on pourrait malgré tout approcher une agrégation des préférences individuelles en un choix collectif rationnel. Ouf, la Démocratie n’est pas totalement impossible ! Le hic, c’est que pour arriver au résultat voulu, il faut certaines conditions… fort ennuyantes pour les partisans de la société multiculturelle. Il faut, par exemple, que l’éventail des choix à agréger (et donc des opinions) soit le plus restreint possible : pour parler clairement, il faut des citoyens partageant une même culture, et entre lesquels il existe un consensus sur l’essentiel ! On peut donc en déduire que la Démocratie est impossible dans une société multiculturelle : l’éventail des choix y est trop large.

Les partisans de la société multiculturelle et multiraciale – on croyait que les races, cela n’existe pas – nous imposent donc une dictature ! Il faut que cela se sache, que cela se dise. Le FNB veut préserver les conditions nécessaires – mais pas suffisantes – pour une Démocratie : il veut restaurer la sécurité et stopper l’immigration extra-européenne.

 

François-Xavier ROBERT

Licencié en sociologie, science politique et en droit

Ancien officier supérieur des paras-commandos

Breveté administrateur militaire

 

 

 

(Bastion n°60 de Avril 2002)

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