Programme FNB - Le FNB - Démocratie - Insécurité - Islam - Armes - Armée belge - Santé - Féret - Le Bastion - Emploi - Enseignement - Vos élus - |
Un Etat n'est pas une création ex nihilo Un Etat n'est pas une création ex nihilo mijotée par des spécialistes qui planchent devant un tableau noir ou un clavier d'ordinateur. C'est en somme ce qu'ont fait les hommes politiques qui ont concocté le traité de Versailles en 1919 : on a vu ce que cela a donné en Europe centrale! Au début est un peuple, c'est à dire un groupe d'humains vivant côte à côte, unis par une religion, une manière de vivre, une langue, une foi en un destin commun. Naturellement, ils en viennent à souhaiter se doter d'institutions qui auront pour fonction de régler leurs problèmes communs et leurs relations avec tout ce qui n'est pas eux. C'est la naissance de la nation qui cherche à se transformer en Etat. Donc, le politique est toujours présent en premier lieu dans cette difficile gestation : la nation se donne des structures, désigne des responsables, d'une manière ou d'une autre, que ce soit en s'en remettant à la puissance du plus fort ou à l'astuce du plus malin, ou encore en glissant son bulletin de vote dans l'urne électorale. Ce n'est seulement que lorsque les chefs politiques sont en place et les organes de direction créés qu'on pense à résoudre les problèmes en cours. Autrement dit par une formule: le politique précède toujours l'économique et le social et le garde sous son contrôle. La nation désigne les responsables politiques qui seront amenés à gérer l'Etat, dans tous ses aspects. Dans l'Europe d'aujourd'hui, c'est exactement le contraire qui se produit. On a commencé dans le passé par nous présenter la CECA, l'EURATOM, structures purement économiques, et de fil en aiguille, on en est arrivé à la situation d'aujourd'hui. Comme l'a écrit un jour Mark Eyskens: l'Europe est un géant économique, un nain politique et un ver militaire. On a donc exactement mis le problème sur sa tête. Le contrôle du politique sur l'économique au sein des structures mises en place pour organiser notre continent est parfaitement illusoire. Les puissances de l'argent, qui n'ont d'autre justification à leur présence aux commandes que le fait accompli, et qui n'ont en aucune façon été mandatées par l'électeur de base, ont tout à dire. C'est l'économique qui a barre sur le politique. Ce dernier voit d'ailleurs sa sphère d' influence de plus en plus réduite au sein même de chaque Etat membre. On lui a enlevé récemment un droit régalien fondamental: celui de battre monnaie. Quant aux forces armées, coincé entre l'OTAN et l'ONU, on se demande ce que le Chef de l'Etat a encore comme pouvoir sur les troupes. Nous avons vu que l'économique lui échappe également dans une large mesure. La seconde manière de briser la volonté de la nation est de modifier la composition du peuple qui en est la base. C'est exactement ce qui se passe avec l'arrivée massive chez nous d'immigrés non Européens dont les fous qui nous gouvernement encouragent la venue par diverses astuces et auxquels ils prétendent octroyer l'enviable dignité d'électeurs. La modification profonde de la composition du corps électoral ainsi obtenue permettra à terme de faire fi de la volonté majoritaire des Belges de souche. Ce tour de passe-passe politique est destiné à nous faire avaler, bon gré mal gré, toutes les couleuvres dont au départ nous ne voulons pas. Que les prétendus démocrates qui paradent aux alentours de la rue de la Loi se gargarisent encore avec le mot de démocratie prêterait à rire si les conséquences de leurs tripotages ne risquaient de déboucher sur une tragédie. Sévignac
(Bastion n°59 de Mars 2002) |