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Le billet dhumeur de Charles Magne La comédie de Durban
La conférence mondiale contre le racisme organisée, par lONU, à Durban du 31 août au 7 septembre, restera sans doute comme le point dorgue de la carrière politique du ci-devant Louis Michel. Ny a-t-il pas vu ses rêves antiracistes les plus fous consacrés par ses amis Castro, Bouteflika, Kabila Junior et autres démocrates de grande renommée ? Enfin, Allah soit loué, il a pu donner corps à son fantasme le plus ancien : condamner " lislamophobie ". A ce propos, Il faut dailleurs reconnaître que notre émir des affaires étranges a de la suite dans les idées. Déjà, en mars dernier à Genève, il avait lancé un premier baroud institutionnel avec la verve dun mollah un grand jour de Djihad : " Nous devons nous unir contre l'intolérance. Celle-ci a aussi pour noms le racisme ( ) l'islamophobie, ... autant d'attitudes qui dans tous nos pays constituent des menaces pour la démocratie." [1] Ainsi, nous étions prévenus tous ceux qui, désormais, sopposeraient
à lexpansion de lislam en Belgique seraient des anti-démocrates. " La Conférence engage les États, dans leur lutte contre toutes les formes de racisme, à reconnaître la nécessité de lutter contre ( ) le racisme anti-Arabe et lislamophobie dans le monde entier, et prie instamment tous les États de prendre des mesures efficaces pour empêcher la formation de mouvements fondés sur le racisme et des idées discriminatoires concernant les communautés en question [2] " Maintenant, le masque est bien tombé. Le néologisme na été inventé par Louis Michel que pour trouver un prétexte juridique aux futures persécutions politiques contre ses opposants politiques notamment le FNB. Car où commence lislamophobie et où finit-elle ? Si on sen tient à létymologie, elle débuterait dès le moment où un Belge éprouve une peur naturelle à légard de lislam [3]. Ainsi, un sentiment irrépressible deviendrait répréhensible de par la loi. Cest du plus parfait grotesque. Faudra-t-il une police de la pensée pour identifier les criminels où faudra-t-il se convertir pour bénéficier de la présomption dinnocence ? Sur quelle base serons nous jugés ? Si je dis par exemple sur un mode futur : Je redoute que les églises de Belgique ne soient, un jour, transformées en Mosquées. Suis-je un islamophobe ? Et, si jécris : Des islamistes ont précipité des avions sur les Twin Towers et le Pentagone. Qui suis-je ? Un islamophobe ou un anti-démocrate ? Supposez, maintenant que je maventure à citer le Coran : " Tuez les infidèles partout où vous les trouverez. Faîtes-les prisonniers. Assiégez-les. Tendez-leur des embuscades " [4]. Dans quelle catégorie criminelle vais-je tomber ? Que faire, également, de ces islamophobes notoires quétaient Charles Martel, Charlemagne et Godefroy de Bouillon ? Faut-il abattre leurs statues et brûler leurs effigies en place publique ? On notera que dans les délires sémantiques du synode antiraciste de Durban, il nest venu à lesprit de personne dintroduire la notion de christianophobie. Pourtant que je sache, cest bien le christianisme qui est persécuté par les musulmans et non linverse. Voyez les mosquées que lon construit en Europe souvent aux frais des contribuables chrétiens et voyez la politique religieuse des États islamiques. Au fait, quelle est la peine réservée à ceux qui oseraient porter une croix dans lenceinte de la Mecque ? [5] Quel sera le sort des huit " humanitaires " soupçonnés de prosélytisme chrétien par les Talibans ? Et celui des Bouddhas de la vallée de Bamiyan ? Où coupe-t-on des mains et des langues ? Où fouette-t-on et lapide-t-on en place publique ? Où pend-on par les pieds jusque ce que mort sensuive ? Où éventre-t-on des femmes enceintes après les avoir violées ? Qui lance des fatwas contre les écrivains ? Mais ce nest pas du jeu objecteront les évictionnistes de tout bord. Vous, vous référez à un islamisme réel qui court de lAlgérie au Pakistan, en passant par lIran, lArabie Saoudite, le Yémen, le Soudan et lAfghanistan. Nous, entre décadents, nous devisons sur un islam de salon qui nous fait oublier notre mal-être et alimente notre haine de lOccident. Soit ! Nous compatissons à votre souffrance de ne plus vivre dans une société qui en vaille la peine. Mais nen doutez-pas, si le FNB vient un jour au pouvoir cela changera. Allez Messieurs les évictionnistes, entre nous, êtes-vous si certains quau-delà de votre culpabilité autodestructrice, il ny ait pas un petit projet politique ? Nest-ce pas une heureuse coïncidence, si votre émir Louis Michel milite pour une reconnaissance onusienne de la notion dislamophobie au moment précis où le vote musulman devient une donnée politique incontournable en Belgique ? Ny aurait-il pas là quelque tentation, peu charitable, de récupérer des voix ? Certes, cest un faux calcul. Les résultats électoraux sont là pour le prouver. Les votes des allochtones vont à leurs candidats de souche et non aux partis immigrationnistes. En la matière, comme en bien dautres, loriginal est préféré à la copie. Mais voilà, Louis Michel rêve de devenir vizir à la place du Calife Verhofstadt. Aussi table-t-il sur le vote ethnique de circonstance pour faire sa révolution de palais. Pour une fois, il est regrettable que les Européens naient pas eu le courage de suivre lexemple de leurs maîtres et de se retirer de ce forum du tiers-mondisme militant. Car lors de ce sommet tout le registre du sanglot de lhomme blanc y est passé [6]. Parmi, les nouveaux canons établis par le concile
antiraciste de Durban on en relèvera trois principaux : Confrontons, un instant ces affirmations avec la réalité historique. Si le colonialisme est aussi responsable de lappauvrissement de lAfrique que le prétend la conférence, comment expliquer que depuis sa décolonisation lAfrique se soit continuellement appauvrie ? Comment, aussi, expliquer que la plupart des pays africains soient passés dune situation dexcédent alimentaire, lors de la période coloniale, à une situation de déficit chronique aujourdhui ? Ne faudrait-il pas, plutôt, rechercher les causes des malheurs africains dans une démographie galopante, des luttes tribales incessantes, une corruption généralisée et une culture politique anti-économique ? Sur le second point, toute personne un tant soit peu informée sait que les plus grands esclavagistes en Afrique ont été les Arabes. Naguère, nos monuments le proclamaient encore. Aujourdhui, on tente deffacer cette réalité dans le benoît espoir que les déserts de latérite vont être arrosés par des milliards dEuros comme le fut le Néguev par des milliards de marks. Dans cette perspective, la présidence sud-africaine a martelé lidée dune discrimination de la repentance. " Il y au des excuses [et des réparations] dans dautres cas. Sil ny en a pas ici, nous nous demanderons si notre continent est considéré dune manière spéciale. " [8] Cette tentative maladroite de récolter une partie de la rente tirée du sentiment de culpabilité des Européens a avorté. Elle est probablement à lorigine du retrait de la délégation israélienne. Il y a des mannes qui ne se partagent pas [9]. Il faut aussi comprendre que déventuelles réparations versées aux pays africains nauraient pas permis dalimenter les caisses noires des partis politiques européens et seraient tombées directement dans les poches des tyrans locaux [10]. Un schéma inacceptable pour les représentants de lUE qui les a conduit à promettre le renforcement de leur aide au sous-développement. Sur le dernier point lhumanité noire championne de lantiracisme [11] - il faudrait demander au million de victimes Tutsis des Hutus et aux fermiers blancs du Zimbabwe ce quils en pensent. Finalement, il ne restera de ce sommet ubuesque que le goût amer de la déresponsabilisation des dirigeants africains et lintroduction de la fumeuse notion juridique dislamophobie. Ainsi gageons que la loi belge, ne tardera pas à condamner lislamophobe et à récompenser lislamophile. Un avant-goût de charia, en quelque sorte.
(Bastion n°56 d' Octobre 2001) |