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Le billet d’humeur de Charles Magne

Perspectives pour une Grande Europe


Dans mon article précédent, j’avais critiqué le manque d’ambition du gouvernement Verhofstadt pour la présidence belge de l’Union Européenne. Cette critique appelle une réflexion complémentaire. Il ne suffit pas, en effet, de dire ce contre quoi nous sommes. Il faut, encore, exprimer publiquement ce pour quoi nous oeuvrons. Telle est la responsabilité politique du FNB, opposant farouche à la médiocratie régnante. Par sa place exceptionnelle sur l’échiquier politique, le FNB est le seul parti en mesure d’élaborer des propositions qui offrent un espoir de sortir, par le haut, de la spirale infernale de la décadence. 
Pour répondre à cette exigence, ce billet ne sera pas consacré à l’humeur du moment mais aux défis que l’Europe doit relever si elle veut avoir une chance de survivre au-delà du XXIe siècle. Cet article offre donc, à chaque lecteur du Bastion, un canevas de réflexion pour mieux cerner les véritables priorités de l’heure. Nul ne s’étonnera de constater qu’elles s’opposent, trait pour trait, à celles du couple Michel-Verhofstadt. La plus inquiétante des menaces auxquelles l’Europe est confrontée n’est ni la montée de l’intolérance ou du racisme - comme tente de nous le faire croire l’establishment – mais bien le vieillissement de sa population[1]. Véritable bombe nucléaire à retardement, la crise de la démographie européenne bouleversera nos structures sociales et économiques de fond en comble. Selon certains démographes, elle aura plus d’effet que les deux secondes guerres mondiales réunies. Ainsi, il apparaît clairement que la question démographique devrait être au cœur de toute préoccupation politique, fut-elle européenne. 
A l’opposé, la nomenklatura au pouvoir propose pour unique solution le recours massif à l’immigration. Se faisant, elle commet une double forfaiture. D’abord, elle empêche une réaction positive du corps social en dissimulant la gravité de la situation. Ensuite, elle aggrave le phénomène de la dénatalité en laissant croire que l’immigration est une alternative à la crise. Or, il s’agit d’une pure escroquerie intellectuelle. La donnée fondamentale demeure qu’il n’y a pas assez d’enfants européens de souche. Par conséquent, le
FNB considère comme une priorité vitale, la mise en place d’une politique européenne d’encouragement des naissances. Corollairement, il exige la fermeture totale des frontières à l’immigration-invasion. Le danger est tel que l’on ne peut, en la matière, se contenter de mots. Dans l’hypothèse où l’échelon européen ne serait pas en mesure de traiter le problème, il conviendrait de revenir à des mesures de sauvegarde nationales. La seconde menace objective qui pèse sur l’Europe est la poussée de l’Islam sur ses frontières méridionales et orientales. 
Le moyen de contrecarrer cette menace n’est certainement pas de poursuivre la politique d’aveuglement islamo-atlantiste[2] avec pour prochaine perspective l’intégration de la Turquie dans l’UE. La seule solution raisonnable est de constituer un ensemble géostratégique qui va des rives de l’Atlantique aux confins de la Sibérie. Face au péril musulman, seule une confédération des peuples celtes, germains et slaves pourrait nous garantir notre sécurité. Le pivot oriental de cette confédération serait la Russie. En échange d’un accès privilégié à ses ressources, l’Union Européenne s’engagerait à réorienter ses programmes d’aide au développement en sa faveur[3]
On ne saurait, d’ailleurs, réduire la Russie à ses ressources minières et énergétiques. Son patrimoine intellectuel et culturel est remarquable. En lui réside un potentiel extraordinaire pour la conquête de l’espace. Il ne fait, en effet, aucun doute que la présence permanente d’Européens au-delà de cette nouvelle frontière est aussi un gage de notre survie. Celui qui contrôlera l’espace contrôlera la terre. 
Les Américains l’ont bien compris qui veulent en avoir le monopole absolu. Quelle forme prendrait cette coopération ? A ce jour, il est difficile de le dire. Il pourrait s’agir d’une réactivation du projet de la navette Bourane ou de la navette Hermès, voire d’une fusion des deux. Cela pourrait, également, être la création d’une base lunaire permanente. Nos adversaires auront beau jeu de dire que cela coûte beaucoup d’argent et que nous n’en avons pas les moyens. Ceux à quoi nous rétorquons qu’avec seulement un tiers du coût social annuel de la présence des 15 millions d’extra-Européens vivant en France[4], il y aurait largement de quoi financer l’intégralité d’un programme de développement d’une navette. A ce propos, on remarquera que les Américains ont un intérêt systémique à encourager la tiers-mondisation de l’Europe pour l’empêcher d’avoir les moyens de regarder de là-haut ce qu’ils trament ici-bas. Une civilisation sans ambition technologique est condamnée à périr. Aussi, plutôt que d’investir des centaines de milliards dans des programmes de recherche bidons, le
FNB recommande de concentrer l’effort sur la maîtrise de la fusion nucléaire qui assurera une énergie quasi-illimitée et non-polluante à l’humanité[5]
Cette forme d’énergie permettra, à ceux qui la maîtriseront, d’accéder à une civilisation, plus respectueuse de l’écosystème et surtout plus indépendante des producteurs pétroliers du monde arabe. Une grande Europe devrait également repenser ses villes où vivent 80% de ses habitants. Elle devrait mettre un terme au fléau des moteurs bruyants et polluants. Elle devrait – en attendant la maîtrise de la fusion - favoriser la recherche pour la mise au point de nouvelles générations de batteries capables d’augmenter l’autonomie des véhicules électriques. Une grande Europe serait également celle du retour de la nature dans les villes – des espaces verts – d’un habitat aux formes élégantes et harmonieuses et d’une agriculture plus saine où les vaches mangent de l’herbe et la volaille du grain. Dans son esquisse d’une grande Europe, le
FNB n’oublie pas le malheur des « petits Belges » ni leurs justes aspirations à la protection de leurs biens et de leurs personnes, à un travail respectueux de leur dignité humaine, à des pensions décentes. 
Mais le
FNB estime que ces matières relèvent de la souveraineté nationale. Dans un monde politique où rien n’est fortuit, ce n’est pas un hasard si nos responsables politiques s’acharnent à transformer notre civilisation en civilisation-croupion et si les hommes et les femmes du FNB luttent pour une grande Europe. Eux servent leurs maîtres. Nous, nous servons le Peuple. 



[1] Courant mai, la chaîne de télévision Arte a consacré une soirée thématique à ce sujet, au titre évocateur de « Europa Stirbt aus » (L’Europe s’éteint). Les conclusions de cette émission étaient singulièrement préoccupantes : il faudrait que les toutes les femmes européennes (en âge de procréer) prennent, aujourd’hui la décision d’avoir 4,2 enfants pour éviter le dépeuplement.

[2] L’OTAN a, si l’on peut dire, fait ses preuves en la matière. Son action dans les Balkans a abouti – rappelons le - à la création de deux nouveaux Etats musulmans en Europe : la Bosnie et le Kosovo.

[3] Sous forme d’encouragement aux investissements privés. C’est un secret de polichinelle que celui du véritable usage des fonds destinés aux continents pléthoriques. Ceux-ci servent à alimenter la corruption politique en Europe sans la menace d’un contrôle judiciaire national. D’où les sempiternels discours en faveur du tiers-monde, une main sur le cœur, l’autre dans la caisse noire des partis. Cependant, on observera qu’en 40 ans d’aide forcenée au développement de l’Afrique (des milliers de milliards de francs), la situation individuelle de chaque pays (à une ou deux exceptions près) n’a cessé de se dégrader. Conclusion : plus on aide plus cela se gâte. Alors pourquoi persévérer dans la voie de la prime au sous-développement ?

[4] Environ 3600 milliards de francs belges, comprenant les prestations sociales et l’évasion des capitaux mais non la criminalité importée. Pour la Belgique, le chiffre n’est pas connu. Le coût de développement d’une navette spatiale européenne serait actuellement de 1200 milliards de BEF.

[5] La science a établi que la maîtrise de la fusion nucléaire est à notre portée. Ce n’est donc pas une utopie sortie du chapeau haut-de-forme du FNB. De même elle avait établi, que la maîtrise de la fission était de l’ordre du possible, bien avant que le premier réacteur nucléaire civil ne soit construit.

(Bastion n°55 de Septembre 2001)

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