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EDITO
- Bastion n°53 - Mai 2001 CONFISCATION ET DESTRUCTION DES ARMES LEGALES?! La confiscation des armes de la population civile, c'est le premier geste d'une dictature...
Il s'en passe des choses, en Belgique! Lisez le rapport du Sénat, sur la grande criminalité. A Liège, par exemple. L'attaque de banques et de fourgons est devenue plus difficile? Qu'à cela ne tienne! On attaque les facteurs, les commerçants, les grandes surfaces, les particuliers. A l'arme de guerre ou de poing. Ce type d'attaques a augmenté, à Liège, en un an, de 300%! Le Ministre de la Justice Verwilghen, a tiré de ce rapport, une étrange conclusion. Il a décidé, et le Conseil des Ministres aussi, de confisquer et de détruire... les armes légales. Les armes détenues par les honnêtes citoyens. La nouvelle fait l'effet d'une bombe parmi les armuriers, les collectionneurs, les exploitants de stands de tir, les tireurs sportifs, les chasseurs. Sans compter les fabricants d'armes: on sait que l'armurerie était l'un des fleurons de l'industrie wallonne, et le reste encore, via le Groupe Herstal, ex-FN. "Le Bastion" a pu interroger un expert de la police fédérale. Les crimes et délits sont-ils donc commis, en Belgique, à l'aide d'armes légales?! "Mais non", répond l'expert. Si l'on excepte le crime passionnel, parfois le suicide, et le cas d'école, toujours invoqué, rarement vécu, du mari qui rentre à l'improviste et est pris pour un voleur! Aucune étude, aucune statistique, ne justifie que l'on confisque les armes détenues par d'honnêtes citoyens. On se trompe de cible..." "Pas du tout", intervient un expert judiciaire, "c'est bien la population civile que l'on vise. Dans toutes les périodes troublées, voyez les années trente, on désarme les citoyens, pour éviter tout soulèvement armé". Quels troubles craint-on donc? L'expert est muet à ce sujet. Un séparatisme flamand, qui joindrait le geste à la parole? Des tensions ethniques? D'autres pays, tels la Suisse, ne craignent pas leurs citoyens. Tout jeune papa, tout jeune homme, rentre du service militaire, son arme de guerre à l'épaule. Il est vrai que la démocratie suisse laisse le citoyen s'exprimer, librement, par voie de référendum, et sur tous les sujets. Aussi sur ceux qui les préoccupent vraiment: l'immigration, ou l'adhésion à l'Union, par exemple. La Belgique ferait donc mieux d'écouter les citoyens, de les consulter vraiment, de rétablir, en somme, la démocratie. De les consulter aussi, sur la détention d'armes. A-t-on seulement évalué la loi du 30.1.1991, qui modifie la loi du 3.1.1933, sur les armes? Pourquoi ne pas consulter la police, les armuriers, les stands de tir, les tireurs sportifs, les chasseurs, les collectionneurs? Pourquoi le Ministre, au lieu de se fier à un petit fonctionnaire et un gouverneur gauche-caviar, n'organise-t-il pas une concertation entre toutes les parties concernées? Chacun sait que les forces de l'ordre, malgré leurs mérites, ne sont plus à même de donner à la population le sentiment d'être en sécurité. La volonté politique de combattre la grande délinquance (contrôle aux frontières, renvois des étrangers délinquants, arrêt du laxisme), n'existe pas. Le citoyen sait qu'il est seul, face au risque accru d'agression, dans son propre logis! Il installe un système d'alarme, des volets, achète un chien ou une arme... Qui peut lui reprocher de tenter de retrouver, un "sentiment" de sécurité, face au "sentiment" d'insécurité, dont parle le Procureur de Liège, quand elle constate que les agressions ont augmenté de 300%?! Parlons donc, tranquillement, de la loi de 1991. Voyons si on peut l'améliorer: pour ce qui est des consignes de sécurité, par exemple. Mais ne nous laissons pas confisquer d'armes détenues légalement, comme si nous étions de vulgaires malfrats! Et attention: la confiscation des armes de la population civile, c'est toujours le premier geste d'une dictature.
MB (Bastion n°53 de mai 2001)
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