Les adversaires de la Justice Militaire invoquent comme prétexte pour sa suppression, le fait que des actes de « racisme » perpétrés en Somalie par certains para-commandos n’auraient pas été sanctionnés avec suffisamment de sévérité...

Nul n’ignore que le racisme est devenu de nos jours l’argument massue pour discréditer un homme ou une institution.

Mais, qu’en est-il exactement?

Imaginez une section de para-commandos en Somalie. Une dizaine d’hommes dans un poste isolé au milieu d’un environnement réellement hostile.

Des enfants — forcément noirs, car il n’y a pas d’indigènes blancs dans la région — s’approchent du poste. Ils mendient. On leur donne des biscuits, des bonbons. Ils sourient. Mais pas moyen de communiquer: ils ne comprennent pas le moindre mot des langues européennes.

Les enfants traînent jour et nuit autour du poste. Ils cherchent à chaparder de la nourriture, des armes, ou autre chose… envoyés par leurs parents, ou des mafieux: on sait que les paras ne tireront pas sur des enfants! On essaie de les éloigner, mais en vain. Ils profitent du moindre moment d’inattention. Leur présence représente une menace constante: ils pourraient lancer une grenade... Cela finit par énerver les paras. Ceux-ci essaient de chasser les enfants, de manière de plus en plus explicite. Rien n’y fait. Les paras décident finalement de leur faire peur, pour qu’ils ne reviennent pas. On fait une petite mise en scène, spectaculaire, pour les dégoûter de revenir. Le but est atteint. Un para a pris des photos...

Au retour, on montre des photos. Un civil est choqué: il ignore le contexte. La presse s’en mêle. La Justice Militaire se met en branle. Les paras sont condamnés. Mais, pas assez au goût des anti-racistes qui n’y ont rien compris…

On crie au racisme de l’institution militaire! On saisit le prétexte pour supprimer les rares tribunaux qui fonctionnent encore correctement en Belgique...