Les
para-Commandos ne seront plus para ni commandos !
Le plan de modernisation des Forces armées du gouvernement actuel prévoit (page 43) que: « La capacité d’infanterie légère parachutable actuelle sera réorientée vers des unités de combat légères, aéromobiles et mieux protégées, équipées d’un nombre approprié d’hélicoptères pour le transport et l’appui feu. Un nombre limité d’éléments pouvant être parachuté sera maintenu pour des missions spécifiques, comme l’évacuation de ressortissants et des opérations spéciales.
Les caractéristiques principales de ces unités sont le degré élevé de disponibilité et la plus grande mobilité sur le terrain par l’emploi d’hélicoptères de transport. Equipées de véhicules qui leur fournissent une protection et une mobilité suffisantes, elles pourront également être mises en oeuvre dans des opérations de soutien de la paix. Pour la réalisation d’opérations spéciales, une unité spécifique reste indispensable. »
Page 48 de ce plan, le tableau prévoit que la brigade para-commando deviendra, en phase de transition, une « brigade légère », avant de devenir, à l’horizon 2015, une « brigade aéromobile ».
Selon le Colonel BEM van Emrik, commandant de la brigade ex-para-commando, on conservera (pour combien de temps?) UN bataillon parachutable. L’objectif final de l’instruction ne sera plus d’assimiler le saut en parachute ou l’escalade de rochers.
Au sein de la brigade, les para-commandos coexisteront de plus en plus avec des non-brevetés. C’est déjà le cas, et ne poserait, selon M. van Emrik, « aucun problème ».
Ce n’est pas l’avis de tous...
La brigade a déjà intégré 54 véhicules blindés Pandur et sera à moyen terme équipée d’une centaine de « jeeps blindées ».
En bref, exit les para-commandos! On en conserverait néanmoins les traditions…
De plus, suivant scrupuleusement les recommandations que le Centre pour l’Egalité des chances et la Lutte contre le Racisme et la Xénophobie a faites en mai 1998, on favorisera au sein de la brigade « le recrutement de femmes et d'hommes issus de minorités ethniques, de femmes et d'hommes assurant de leur respect pour la diversité ethnique. »
Enfin, cerise sur le gâteau, on donnera priorité à « l’instruction interculturelle » (p.102), sans aucun doute meilleur gage de survie dans notre société décadente que les techniques de combat traditionnelles.
Et comme le sociologue Theodor Adorno aurait découvert un lien de causalité entre l’autoritarisme et le racisme, on veillera, lors du recrutement, à écarter les personnalités « qui ont tendance à se faire valoir » ou qui ont une propension naturelle à commander...
Visiblement, les idéologies à la mode ont priorité sur l’aspect opérationnel!
Si vous n’êtes pas d’accord, rejoignez le FNB (02/770.88.66) !
(Bastion n°50 de Février 2001)