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REFUGE EN BREF

 PRL-FDF-MCC-PS-ECOLO... OUVRENT  LA BELGIQUE

  TOUTE GRANDE, AUX DEMANDEURS D'ASILE, VRAIS ET FAUX!

 

90% de faux réfugiés!

En 1998, 22.126 candidats réfugiés ont franchi nos frontières. En 1999, 35.476, soit une augmentation de 60%. En 2000, 41.000. Soit plus qu'en France, un pays 6 fois plus peuplé que la Belgique. Depuis la création du Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides, en 1988, on a enregistré 216.753 demandes. Dont seules 8,4% ont été acceptées. Parmi les réfugiés qui gagnent la Belgique à pied, en voiture, en camion, en train, en avion ou en bateau, plus de 90% sont donc, très officiellement, de faux réfugiés.

 

Le gîte et le couvert

Pour endiguer l'afflux, le FNB proposait de supprimer l'aide sociale, et de la remplacer par une aide en nature. Un candidat réfugié touchait en effet, par mois, ce que touche un pensionné indépendant après 45 ans de carrière: 30.378 ou 22.783 francs, selon la situation de famille. Sans compter une foule d'aides au logement, à l'ouverture des compteurs de gaz et d'électricité, l'équivalent de prestations familiales etc. C'est chose faite aujourd'hui: la loi-programme parue au Moniteur Belge du 3.1.2001, remplace l'aide en espèces par une aide en nature, pour les nouveaux arrivants, soit: le gîte et le couvert.

 

Haro sur l'aide sociale!

Dès le 22 décembre, le gouvernement belge rétablit, temporairement, le contrôle à nos frontières. Las! Un bon millier de candidats au refuge prennent d'assaut le siège de l'Office des Etrangers, le 29 décembre. Pour tenter de bénéficier encore, si faire se peut, de l'extraordinaire aide sociale belge, en argent (trois fois plus élevée qu'en France, d'après le journal Le Monde du 2.1.2001). L'Armée dresse des tentes, pour éviter qu'ils ne prennent froid. Une navette est bientôt organisée, pour leur éviter de parcourir à pied, les 500 mètres qui séparent les tentes de l'entrée de l'Office des Etrangers.

 

Une jungle

Le gouvernement organise en hâte, un premier hébergement. Les camps militaires de Beverlo, Elsenborn et Saint-Trond sont mis à contribution. A Elsenborn, des serveurs en tenue blanche et épaulettes à macarons, servent les réfugiés à table. Médecins Sans Frontières ouvre ses locaux à Bruxelles et se procure 150 matelas. On contacte fiévreusement les écoles et la STIB: en vain. Les réfugiés sont envoyés à l'unique abri de nuit bruxellois: le Samu social. Les sans-abri belges se retrouvent dehors, dans le froid et la pluie. On les chasse de l'ex-tour du Lotto, où ils se sont abrités. On les refoule au Samu: réservé aux étrangers. C'est l'émeute. Le ministre socialiste bruxellois, Alain Hutchinson, déplore "les actes de violence et de racisme entre sans-abri et réfugiés". Beh tiens. La directrice du Samu commente: "Les sans-abri commencent à être échaudés par l'afflux de demandeurs d'asile. La situation commence à ressembler à une jungle...".

 

A chacun son réfugié

Le gouvernement s'apprête, dans le même temps, à accueillir dignement nos 90% de faux réfugiés, et les autres. On prévoit plus de 10.000 nouvelles places d'hébergement. Où est le centre de réfugiés, le plus proche de votre domicile? Vous n'avez que l'embarras du choix: Morlanwelz (230 réfugiés), Jodoigne (350), Gouvy (600), Rixensart (210), Sugny (125), Bruxelles (800), Hotton (550), Fraipont (350), Manderfeld (200), Manhay (140), Beauraing (200), Vresse-sur-Semois (250), Westende (750), Houthalen (750), Arendonk, Genk...

 

 

Vresse-sur-Semois: sommes-nous des Indiens dans une réserve?!

Les Dolimarts: un joli centre de vacances, de 52 chalets, construits sur 7 hectares. Les Belges? Dehors! Car le propriétaire, une asbl socialiste, a décidé de céder le site au gouvernement, qui y hébergera 250 réfugiés. La commune, déjà tenue d'héberger 125 réfugiés à la base de Sugny, n'est pas du tout d'accord. Le bourgmestre introduit un recours au Conseil d'Etat. "On nous prend vraiment pour des Indiens ici. Nous sommes dans une réserve et on méprise tous les arguments que nous pouvons donner. Nous voulons garder notre identité. Quand même, que l'on nous laisse au moins notre dignité".

 

Hotton: 550 réfugiés

Encore un charmant site touristique, au nord de la province du Luxembourg. Sur 33 hectares, un centre de tourisme social de la FGTB, la Reine Pédauque. Mais le tourisme social ne paie plus, le refuge politique, c'est l'avenir. La FGTB est heureuse de céder le site, pour y abriter 550 réfugiés. Qu'en pense la population? Qui s'en soucie? Ni la FGTB, ni le gouvernement!

 

Gouvy: ce ne sont pas des sauvages!

L'ancienne base de l'OTAN couvre 63 hectares. La commune comptait y installer un zoning industriel. Mais, au diable l'avarice! L'Etat y élevera bientôt de coquets pavillons, pour abriter 600 réfugiés. Le ministre socialiste Johan Vande Lanotte, s'étonne de l'émoi des villageois. Allons donc! "Ce ne sont pas des sauvages qui viennent, ce sont des gens qui sont en fuite et qui cherchent leur bonheur ailleurs, c'est tout." Et notre bonheur, à nous, ici? Notre plaisir de vivre entre nous, en paix, dans nos villages?

 

Dinant: ces messieurs-dames à l'hôtel!

Stupéfaction du bourgmestre de Dinant, le 21 décembre dernier. Une agence de voyage bruxelloise, Top-Communication, a réservé 100 chambres, en pension complète, à l'hôtel Ibis, situé à côté du casino de Dinant. Et pour 3 mois! Méfiant, le directeur Masuer a refusé de louer ses chambres. Et, en effet, c'était pour y abriter 120 réfugiés! Oh! a commenté le ministre socialiste Vande Lanotte, c'était juste une idée, j'ai bien prévu de loger les demandeurs d'asile à l'hôtel, mais il s'agira d'hôtels vides, à réquisitionner. A bon entendeur, salut!

 

Arendonk: caravane anti-asile

L'ancienne base militaire d'Arendonk sera, elle aussi, transformée en centre d'accueil pour réfugiés. Plus de soldats belges, mais des immigrés d'Afrique et d'Asie! Les Flamands ne l'entendent pas de cette oreille. Ils n'ont pas voté Ecolo et socialiste, eux, aux élections de 1999 et 2000. Ils ont vite créé l'association AZA: Arendonk Zonder Asiel, ou Pas d'asile à Arendonk. Et organisé, le 29 décembre, une caravane de tracteurs, de cars et de voitures, roulant au pas dans le centre de la localité. On regrette, bien sûr, que les vitres des tenants du centre d'accueil, aient volé en éclats, ainsi que celles d'un café socialiste et du bourgmestre Bouwen.

 

Genk: seniors, adieu!

L'ancienne école d'infirmières de Genk, allait être transformée en centre de loisirs pour le 3ème âge. Mais qu'il y a-t-il de plus urgent, pour ce gouvernement, que d'accueillir plutôt toute la misère du monde? En lieu et place, on créera donc un centre d'accueil, pour 100 réfugiés, sur le total des 450 attribués à la ville.

 

Hengelhoef: 1 - 0 pour les riverains

Il y avait une fois, en Campine, un centre de vacances, appartenant aux Mutualités Chrétiennes. Celles-ci l'ont vendu sans demander leur reste, à l'Etat belge, pour 777 millions. Le centre abritera désormais 750 réfugiés politiques! Le 22 décembre, les riverains bloquent la circulation, en guise de protestation. Le 26 décembre, 3 particuliers introduisent un recours devant le Tribunal de référés de Hasselt. Et le gagnent! Le site est une zone de parcs et de loisirs, dit le Tribunal, l'implantation d'un centre de réfugiés est exclue. L'Etat est condamné à payer 1.000.000 de francs, à chaque plaignant, par journée d'infraction. Fureur de Vande Lanotte. Il ira en appel. Le 29 décembre, 500 riverains organisent une marche aux flambeaux. Ah! Dernier détail. Le prix de 777 millions ne comprend pas le camping, qui jouxte le centre. Le camping, c'est "juste bon pour les Belges".

 

Westende: pour les réfugiés, le ciel, le soleil et la mer

Westende, une petite station balnéaire, à quelques kilomètres d'Ostende. Les syndicats et les mutuelles chrétiennes, y possèdent un centre de vacances, le centre Zon en Zee (Soleil et Mer). Ils viennent de le vendre, à l'Etat belge. Qui y abritera, comme de juste, 750 réfugiés. Flats rénovés, pour familles de maximum 12 personnes, restaurant, bars, piscine, salle de sport et sauna! Un asile 5 étoiles, titre le quotidien flamand Het Nieuwsblad du 16 décembre. Les riverains, atterrés, ont mis leurs façades en berne. Devant le centre, ils ont placé un grand panneau: "Zon en Zee, votre (barré) centre de vacances, chambres de luxe, fitness, piscine, restaurant, vous êtes tous les bienvenus, sauf les Belges" (voir photo). Le 26 décembre, 1.700 personnes ont tenu une marche aux flambeaux, en guise de protestation. Pour rappel: Westende compte quelque 4.000 habitants.

(Bastion n°49 de Janvier 2001)

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