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LES MACHINES A SOUS

 La loi du 7 mai 1999, sur les jeux de hasard, entre en vigueur ce 1er janvier 2001. La loi répartit ainsi les établissements de jeux: les casinos (classe I), les salles de jeux (classe II) et les débits de boissons (classe 3). L'exploitant doit obtenir, auprès de la commission des jeux du hasard, respectivement une licence A, B ou C. Le nombre de casinos est limité à 9, en ce compris le futur casino de la Région bruxelloise. Le nombre de salles de jeux est limité à 180, pour tout le pays. Il y en a, aujourd'hui, plus de 300. Une salle de jeu sera aussi à la discrétion du bourgmestre: le ministre Vande Lanotte a, d'ores et déjà, décidé de supprimer celles d'Ostende. Une salle de jeu ne pourra plus compter que 30 jeux de hasard, 3 automates pouvant être munis de 4 terminaux. Ceci signifie, pour bien des salles, la réduction de moitié de leur parc de machines! Déjà, on délivre des documents C4 au personnel. Les lunaparks ont 6 mois pour se mettre en règle. Ils ne pourront plus avoisiner une école ou un lieu de culte. L'entrée est interdite, désormais, aux moins de 21 ans. On se pose bien des questions quant à cette limite d'âge, la majorité pénale étant, en Belgique, de 16 ans, et la majorité civile, de 18 ans! Va-t-on interdire, bientôt, tel ou tel film... aux moins de 34 ans, par exemple?! Et quid de nos amis... les exploitants de débits de boissons? Les slots, version électronique du jack-pot ou du "bandit manchot", sont désormais interdits. 15.000 appareils ont déjà été repris par les placeurs, les autres doivent être débranchés. Seuls sont autorisés: le "bingo" et le "one ball". Les mineurs d'âge ne pourront plus jouer. La perte du joueur est limitée à 500 francs par heure. Le gain du placeur et de l'exploitant aussi, en brut! C'est une nouvelle année noire pour l'Horeca. Le secteur craint de 3 à 5.000 fermetures d'établissement! Car l'exploitant touchait de 40 à 50% de la recette d'un "slot". Souvent, cela payait le loyer. Oh! dit l'Etat. Ne faites pas cette mine... La Loterie Nationale viendra placer, sur tous vos comptoirs, une machine à sous. Car La Loterie Nationale, la loi de 1999 le dit clairement, n'est pas un jeu de hasard, au sens de la loi. Là, on pourra jouer et gagner, jusqu'à 400.000 francs. Même un mineur d'âge! Là, il n'y a pas de moralité qui tienne! Et là, tout le monde perd! Le citoyen belge, car le produit de la Loterie Nationale finance toutes sortes de projets favorisant les étrangers, en Belgique et dans le Tiers-Monde. L'exploitant, car il ne touche que 5 à 10% sur la recette brute. Et même le joueur, car la Loterie ristourne 45% des gains, là où le slot rembourse 90 à 92% au joueur!!! L'Etat liquide le secteur privé, fabricants, placeurs, exploitants de machines à sous, et se met à sa place, vite fait. Sous le prétexte de... protéger les joueurs. L'Etat arc-en-ciel, qui prêche la permissivité dans tous les domaines éthiques, qui entend distribuer la pilule et la drogue dans nos écoles, l'Etat entend réglementer strictement nos jeux et loisirs! Ah! Un dernier mot, sur le contrôle. En tout, 18 fonctionnaires sillonnent nos villes et nos campagnes. 25 autres les rejoindront, d'ici la fin de l'année. La commission des jeux de hasard peut toutefois faire appel à la police. Autrement dit: c'est à la tête du client. Le contrôle, à défaut de pouvoir être systématique, sera totalement arbitraire. Les amendes sont lourdes: l'amende de base varie de 26 à 100.000 francs (x 200) par infraction, les peines de prison de 1 mois à 5 ans. Défendez l'Horeca! Défendez notre vie sociale, dans la rue, les bistrots, les restaurants. Et... votre franc est-il enfin tombé? Bingo!!!... Ne votez donc plus toujours pour les mêmes!!! Aidez-nous, nous vous aiderons.

(Bastion n°49 de Janvier 2001)

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