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Le billet d’humeur de Charles Magne

Vacances d'Ouest en Est
Second volet : Le coeur de l'Europe bat encore en Autriche

Après Bordeaux et ses mœurs nouvelles, je décidai de passer deux semaines dans les montagnes autrichiennes, près d’un lac aux ondes calmes. J’ai une profonde attirance pour ce pays où l’ordre social marie adroitement la rigueur et la fantaisie. Voilà vingt ans déjà que je le visite régulièrement, pour y honorer de fidèles amis et m’y ressourcer. Ce qui me frappe à chaque fois que je m’y rends c’est l’impression de me retrouver en Europe. En Autriche, on est encore loin de ces scènes venues des mondes exotiques et qui commencent à pimenter la vie quotidienne des belges et des français. Au pays de la peste brune renaissante, il n’y a pas, comme chez nous, de razzias collectives, de violences ethniques chroniques ou de dégradations urbaines systématiques.

L’humiliation permanente des autochtones n’y est pas de mise. Pourquoi, d’ailleurs, le serait-elle ? C’est un phénomène que l’on doit constater : les immigrés ne deviennent agressifs qu’à partir du moment où le règne du droit s’efface et où ils perçoivent que les populations de souche ont renoncé à conserver leur territoire. Dans les sociétés humaines comme dans la nature, les troupeaux faibles attirent les prédateurs.

Le randonneur est donc surpris de croiser sur ces terres, maudites par les médias gouvernementaux, des marcheurs fort civils qui vous saluent spontanément d’un Grüssgott tonitruant, qu’on peut traduire par « Dieu vous bénisse ». S’agit-il d’une autre planète ? Sur la notre, dans les rues d’Occident, il n’est pas rare d’être apostrophé par l’expression qui rendit célèbre un groupe de rap : N.T.M.[1] !

Autre curiosité des chemins alpestres : de jeunes promeneuses solitaires qui n’ont manifestement pas encore été atteintes par le syndrome Dutrou.

 

Plus surprenant encore : dans le village où j’habitais, je remarquai que les automobilistes – sans doute des êtres primitifs - ne fermaient jamais leur porte à clef.  Quel contraste avec notre bonne Belgique, où laisser sa porte ouverte est une « incitation au vol » passible d’amende. Décidément ces autrichiens ne font rien comme les autres. Il faudrait après une bonne petite guerre conduite au nom de la morale, leur nommer (comme au Kosovo) un gouverneur du style de Louis Michel pour leur apprendre les bonnes manières, celles de l’Islam conquérant et de l’africanisation des pratiques sociales.

Cette observation m’amène à une interrogation de fond : qui mesurera un jour le coût psychologique et économique de l’insécurité qui nous oblige à des pratiques aussi coûteuses qu’inutiles ? Qui nous délivrera des portes blindées, du bruit des alarmes, des bombes lacrymogènes et de l’angoisse de la femme seule dans un métro ? Qui nous ramènera au temps où les 2 CV n’avaient pas de serrure et où on les démarrait en tirant sur un bouton ? Quel apaisement cela serait de sentir en sécurité, comme en Autriche, l’esprit délivré de toute crainte. C’est peut-être un des ingrédients du bonheur qui donne à ce pays (Vienne à part ?) son visage riant et bon enfant.

 

Mais pour revenir à la normale, il faudrait du bon sens. Un de mes amis, paysan de Basse Autriche n’en manque pas. Alors que je lui exposais les ravages commis par les taggers à Bordeaux, il m’interrompit par cette question : « Pourquoi, ne les arrête-t-on pas ». Chez cet homme vertueux, il n’était pas concevable qu’on laissât impunément sévir une pareille engeance. Au fond, il a raison, tout se résume à des dilemmes simples : Protéger les voyous ou leurs victimes ? Elire des politiciens corrompus ou des partisans du droit ? Céder son pays à l’encan ou le préserver de l’invasion étrangère ? Ou si l’on préfère : Trahir ou servir ?

Dans mes autres constats, j’ajouterai que la force de l’Autriche est d’avoir su maintenir, jusqu’à présent, ses traditions. Il n’y a pas de village sans son arbre de mai, sa fête populaire où ses amateurs éclairés de musique. Or, si un peuple veut se perpétuer dans l’histoire, il ne peut le faire sans le secours de sa culture. Elle lui donne son génie créateur et sa cohésion.

Il est d’ailleurs probable que le phénomène Haider participe d’une réaction collective au processus d’acculturation qui vise à briser l’unité organique de nos peuples. En effet, si le génie autrichien a traversé la nuit des temps, il n’en est pas moins menacé. Depuis mon dernier séjour en 1998, l’américanisation des comportements a sensiblement progressé dans tout le pays. C’est ainsi que j’ai remarqué que moins nombreux étaient les femmes à revêtir leur dirdnl et les hommes leur tracht. Pourtant, Dieu sait si ces costumes nationaux donnent une fière allure.

A l’opposé j’ai pu observer qu’un nombre relativement élevé d’enfants de 3 à 5 ans avaient été baptisés de prénoms télévisuels tels que : Windie, Jessee, Jessica ou Maverick. Quel triste spectacle de voir cette génération montante porter bas des T-shirts débrayés et des casquettes vissées à l’envers qui, du Bronx à Schaarbeek, donnent au regard cet air d’hébétude qui plaît tant aux minorités mondialistes qui prétendent gouverner les majorités mondialisées.

Certes le phénomène est encore marginal en Autriche, mais une fois le ver dans le fruit, il faut toute la dextérité du jardinier pour sauver la récolte. Espérons donc que les prochaines tailles seront vives et que le beau chêne autrichien continuera à pousser pour rappeler aux herbes folles des médias qu’elles ne sèment que de la mauvaise graine.

Ceci dit, malgré quelques signes d’involution, il y a quelque chose de fondamentalement sain dans l’ancien empire d’Autriche. Un exemple parmi tant d’autres : dans les familles qui m’ont accueillies, les personnes âgées sont entourées de la considération de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Il ne viendrait à l’idée de personne de les parquer dans des mouroirs pour fuir l’idée de la mort prochaine ou pour se soumettre au jeunisme décadent de la société mercantile. C’est un fait notable que dans ce pays, on y préfère encore les charmes de la conversation aux illusions malsaines de la télévision. Dans ces touches impressionnistes dépeignant la société autrichienne, je voudrais ajouter celle donnée par la liberté de ton du grand quotidien national Die Presse. Je n’oserai même pas en reproduire, ici, les manchettes de peur d’être assigné devant les tribunaux belges pour l’un de ces nombreux délits d’opinion pour lesquels ils sont devenus compétents. Dans un monde où l’on cultive l’oubli des origines, je terminerai en rappelant que l’Autriche est le berceau de toutes les nations celtes. Elle l’est donc de la Gaule Belgique, dont les tribus fondatrices se rattachaient d’une manière ou d’une autre au site originel de Hallstatt.

 

Pour cette raison je conclurai, un peu par provocation en clamant haut et fort : longue vie à la Celtie libre et unie !  

 


[1] Abréviation de « Nique Ta Mère », insulte arabe signifiant littéralement : « Je nique ta mère ». Cette expression en dépit de la complaisance des journalistes à l’égard des énergumènes de ce groupe de chanteurs et de leur sobriquet demeure la pire injure concevable chez les peuples musumans.

(Bastion n°45 de septembre  2000)

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