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Second volet : Le coeur de l'Europe bat encore en Autriche Après Bordeaux et ses murs nouvelles, je décidai de passer deux semaines dans les montagnes autrichiennes, près dun lac aux ondes calmes. Jai une profonde attirance pour ce pays où lordre social marie adroitement la rigueur et la fantaisie. Voilà vingt ans déjà que je le visite régulièrement, pour y honorer de fidèles amis et my ressourcer. Ce qui me frappe à chaque fois que je my rends cest limpression de me retrouver en Europe. En Autriche, on est encore loin de ces scènes venues des mondes exotiques et qui commencent à pimenter la vie quotidienne des belges et des français. Au pays de la peste brune renaissante, il ny a pas, comme chez nous, de razzias collectives, de violences ethniques chroniques ou de dégradations urbaines systématiques. Lhumiliation permanente des autochtones ny est pas de mise. Pourquoi, dailleurs, le serait-elle ? Cest un phénomène que lon doit constater : les immigrés ne deviennent agressifs quà partir du moment où le règne du droit sefface et où ils perçoivent que les populations de souche ont renoncé à conserver leur territoire. Dans les sociétés humaines comme dans la nature, les troupeaux faibles attirent les prédateurs. Le randonneur est donc surpris de croiser sur ces terres, maudites par les médias gouvernementaux, des marcheurs fort civils qui vous saluent spontanément dun Grüssgott tonitruant, quon peut traduire par « Dieu vous bénisse ». Sagit-il dune autre planète ? Sur la notre, dans les rues dOccident, il nest pas rare dêtre apostrophé par lexpression qui rendit célèbre un groupe de rap : N.T.M.[1] ! Autre curiosité des chemins alpestres : de jeunes promeneuses solitaires qui nont manifestement pas encore été atteintes par le syndrome Dutrou. Plus surprenant encore : dans le village où jhabitais, je remarquai que les automobilistes sans doute des êtres primitifs - ne fermaient jamais leur porte à clef. Quel contraste avec notre bonne Belgique, où laisser sa porte ouverte est une « incitation au vol » passible damende. Décidément ces autrichiens ne font rien comme les autres. Il faudrait après une bonne petite guerre conduite au nom de la morale, leur nommer (comme au Kosovo) un gouverneur du style de Louis Michel pour leur apprendre les bonnes manières, celles de lIslam conquérant et de lafricanisation des pratiques sociales. Cette observation mamène à une interrogation de fond : qui mesurera un jour le coût psychologique et économique de linsécurité qui nous oblige à des pratiques aussi coûteuses quinutiles ? Qui nous délivrera des portes blindées, du bruit des alarmes, des bombes lacrymogènes et de langoisse de la femme seule dans un métro ? Qui nous ramènera au temps où les 2 CV navaient pas de serrure et où on les démarrait en tirant sur un bouton ? Quel apaisement cela serait de sentir en sécurité, comme en Autriche, lesprit délivré de toute crainte. Cest peut-être un des ingrédients du bonheur qui donne à ce pays (Vienne à part ?) son visage riant et bon enfant. Mais pour revenir à la normale, il faudrait du bon sens. Un de mes amis, paysan de Basse Autriche nen manque pas. Alors que je lui exposais les ravages commis par les taggers à Bordeaux, il minterrompit par cette question : « Pourquoi, ne les arrête-t-on pas ». Chez cet homme vertueux, il nétait pas concevable quon laissât impunément sévir une pareille engeance. Au fond, il a raison, tout se résume à des dilemmes simples : Protéger les voyous ou leurs victimes ? Elire des politiciens corrompus ou des partisans du droit ? Céder son pays à lencan ou le préserver de linvasion étrangère ? Ou si lon préfère : Trahir ou servir ? Dans mes autres constats, jajouterai que la force de lAutriche est davoir su maintenir, jusquà présent, ses traditions. Il ny a pas de village sans son arbre de mai, sa fête populaire où ses amateurs éclairés de musique. Or, si un peuple veut se perpétuer dans lhistoire, il ne peut le faire sans le secours de sa culture. Elle lui donne son génie créateur et sa cohésion. Il est dailleurs probable que le phénomène Haider participe dune réaction collective au processus dacculturation qui vise à briser lunité organique de nos peuples. En effet, si le génie autrichien a traversé la nuit des temps, il nen est pas moins menacé. Depuis mon dernier séjour en 1998, laméricanisation des comportements a sensiblement progressé dans tout le pays. Cest ainsi que jai remarqué que moins nombreux étaient les femmes à revêtir leur dirdnl et les hommes leur tracht. Pourtant, Dieu sait si ces costumes nationaux donnent une fière allure. A lopposé jai pu observer quun nombre relativement élevé denfants de 3 à 5 ans avaient été baptisés de prénoms télévisuels tels que : Windie, Jessee, Jessica ou Maverick. Quel triste spectacle de voir cette génération montante porter bas des T-shirts débrayés et des casquettes vissées à lenvers qui, du Bronx à Schaarbeek, donnent au regard cet air dhébétude qui plaît tant aux minorités mondialistes qui prétendent gouverner les majorités mondialisées. Certes le phénomène est encore marginal en Autriche, mais une fois le ver dans le fruit, il faut toute la dextérité du jardinier pour sauver la récolte. Espérons donc que les prochaines tailles seront vives et que le beau chêne autrichien continuera à pousser pour rappeler aux herbes folles des médias quelles ne sèment que de la mauvaise graine. Ceci dit, malgré quelques signes dinvolution, il y a quelque chose de fondamentalement sain dans lancien empire dAutriche. Un exemple parmi tant dautres : dans les familles qui mont accueillies, les personnes âgées sont entourées de la considération de leurs enfants et de leurs petits-enfants. Il ne viendrait à lidée de personne de les parquer dans des mouroirs pour fuir lidée de la mort prochaine ou pour se soumettre au jeunisme décadent de la société mercantile. Cest un fait notable que dans ce pays, on y préfère encore les charmes de la conversation aux illusions malsaines de la télévision. Dans ces touches impressionnistes dépeignant la société autrichienne, je voudrais ajouter celle donnée par la liberté de ton du grand quotidien national Die Presse. Je noserai même pas en reproduire, ici, les manchettes de peur dêtre assigné devant les tribunaux belges pour lun de ces nombreux délits dopinion pour lesquels ils sont devenus compétents. Dans un monde où lon cultive loubli des origines, je terminerai en rappelant que lAutriche est le berceau de toutes les nations celtes. Elle lest donc de la Gaule Belgique, dont les tribus fondatrices se rattachaient dune manière ou dune autre au site originel de Hallstatt. Pour cette raison je conclurai, un peu par provocation en clamant haut et fort : longue vie à la Celtie libre et unie !
[1]
Abréviation
de « Nique Ta Mère », insulte arabe signifiant littéralement :
« Je nique ta mère ». Cette expression en dépit de la
complaisance des journalistes à légard des énergumènes de ce groupe
de chanteurs et de leur sobriquet demeure la pire injure concevable chez les
peuples musumans. |