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Pour gagner du temps (et de largent) je suggérerais quelle soit directement traduite dans les futures langues de lUnion. Cela évitera aux peuples qui évinceront les européens de souche dinutiles frais de réimpression de la monnaie des territoires quils auront conquis. Ce quil y a de certain cest quavec leuro on aura une Europe sans les Francs. Mais revenons, un instant, à lépoque où les eurocrates jouaient aux apprentis sorciers monétaires. En 1995-1996, les arguments avancés par les euro-philes pour justifier la monnaie unique étaient les suivants :
Quand on relit cet argumentaire, on reste pantois devant son ineptie. Pour le réfuter, je reprendrai les critiques que javais formulées il y a quatre ans presque jour pour jour - dans un article économique, jamais publié au motif quil était politiquement incorrect. Voici ce que jy mettais en avant pour rejeter le diktat de la monnaie unique :
Dès ses origines, leuro a relevé de la pathologie monétaire. Celle-ci a pour origine la fascination maladive exercée par le dollar sur les euro-philes. Lerreur de ces derniers a été elle lest encore - de considérer que les succès économiques des Etats-Unis sont dus à lantériorité de leur processus dunification monétaire, alors quils ont pour cause le respect de la propriété privée, lesprit dinitiative et la volonté de puissance. Transposer ce processus dunification dans une Europe socialisée nétait au fond quun avatar technocratique de plus. On en voit maintenant les effets : la dégringolade de la monnaie européenne et laccentuation de la hausse des coûts des produits pétroliers. On insistera jamais assez sur le fait que depuis son lancement (janvier 1999) leuro a perdu 29% de sa valeur. Or, cette dévaluation record est aussi celle du franc belge qui circule encore, mais nexiste déjà plus. On voit, dailleurs, ici se dessiner le subterfuge diabolique par lequel les eurocrates et les minorités agissantes font supporter aux peuples quils gouvernent les conséquences de leurs décisions ubuesques sans eux-mêmes encourir le risque dune sanction politique. En effet, peu nombreux sont ceux qui réalisent que lon détruit leur capital. Sans vouloir entrer dans des considérations trop techniques, on peut soutenir que le caractère virtuel de leuro entraîne une discontinuité de la rationalité économique individuelle. Cela a pour conséquence pratique que les agents ont du mal à exprimer politiquement leur insatisfaction face à la manière dont leur monnaie est gérée. Pour être plus simple : chacun dentre nous perçoit bien que leuro dévalue mais personne ne relie ce fait à la monnaie quils ont en main et qui demeure nationale. Avant la monnaie unique, comment auraient réagi les Belges si le gouvernement avait brutalement dévalué le franc de plus du quart de sa valeur ? Pour le moins, ils auraient été mécontents. Mais, aujourdhui, tout se passe comme si de rien nétait. Dans tous les cas, ce ne sont pas les récents mouvements sociaux qui empêcheront les petits épargnants de payer - en monnaie sonnante et trébuchante - la facture de lirresponsabilité collective des euro-philes. Car, il faut le savoir, si rien ne change dici le jour où les francs disparaîtront, lépargne de chacun aura été détruite de plus du tiers de sa valeur et les entreprises européennes seront offerte au capital américain, qui les achètera pour une bouchée de pain [1]. On savait déjà lEtat irrésistiblement enclin à prendre largent dans les poches des autochtones pour remplir celles des allogènes, on découvrira bientôt quil a détruit des années de labeur et de privations du peuple pour nourrir sa soif croissante dasservissement. Leuro deviendra alors véritablement une monnaie inique. Comme auraient dit nos grands-parents dans leur sagesse pluriséculaire, leuro sera une « monnaie de singe [2]». [1] Dun certain point de vue, on peut considérer que la destruction du tiers de lépargne des ménages belges a déjà eu lieu. Pour sauver lépargne belge, il faudrait quitter lunion monétaire et retrouver, à lissue de cette opération, une valeur du franc belge supérieure à ce quelle nest actuellement face au dollar.. . [2] Lexpression « monnaie de singe » remonte au moyen-âge, époque à laquelle on jetait de la menue monnaie de cuivre aux montreurs de singes. Les piécettes quils recevaient ainsi se distinguaient de la monnaie noble composée de pièces dor et dargent. Lexpression originale était probablement « De la monnaie pour le singe ». La contraction sémantique est coutumière de cette période. Pour des raisons évidentes, je népiloguerai pas sur ces variations linguistiques. Néanmoins, elles minspirent une nouvelle prédiction nostradamienne : « A la fin des temps, les peuples de leuro évinceront les Francs. Les puissants de ce monde seront alors à cours dartifices. Pour esbaudir la foule, ils lui jetteront des cacahuètes »
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