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Le billet dhumeur de Charles Magne Le dindon naît toujours de la dernière pluieLe mépris journalistique pour le sens commun minspire inévitablement lidée que les européens seront les dindons de la farce médiatique. Lusage fréquent de cette recette proverbiale, qui na rien de culinaire, est salutaire. Elle permet de ne pas sen laisser compter et de se représenter la scène médiatique telle quelle est, cest-à-dire comme une sinistre comédie dans laquelle lauditeur est pris pour un personnage sans volonté et sans consistance, précisément celui quincarnait Monsieur Dindon dans les farces burlesques du Moyen Age. Surgi de nulle part, sans doute de la dernière pluie, lesprit vide de M. Dindon ne demandait quà se remplir des inepties que lui débitaient les polichinelles et les arlequins de la commedia dellarte. Le public riait de bon cur de cette piètre figure qui navait pas assez de jugeote pour opposer aux discours de ces beaux messieurs, le sens critique tiré de la terre le bon sens paysan et de lhistoire. Ce quignore le public daujourdhui cest quil est monté sur les planches et quil tient le rôle de celui dont, jadis, il se gaussait. Deux événements me semblent illustrer mon propos : le récit des errements criminels de Sid Ahmed Rezala et la publication du rapport de lONU sur la démographie mondiale. Ce qui est frappant dans laffaire Rezala, qui a défrayé la chronique française, cest la surenchère de litotes subversives - visant à endormir les consciences - quelle a inspirée aux tenants du pouvoir médiatique. Voilà un voyou de la pire espèce (Aux lecteurs mal intentionnés je signale que grammaticalement il sagit de lespèce des voyous et quil ny a donc aucune connotation raciale dans ce jugement) multirécidiviste qui a assassiné de la façon la plus sordide trois femmes, dont lune pratiquement sous les yeux de ses enfants. On aurait pu sattendre de la part de ceux qui font lopinion à un début de frémissement dindignation ou de compassion pour les victimes et leurs familles, mais pas le moins du monde. Le fait que le meurtrier1 sappelait Sid Ahmed Rezala sopposait à lopinion journalistique selon laquelle un individu portant ce patronyme ne pouvait être un méchant homme. Il fallait cependant désigner le meurtrier à lopinion publique tout en évitant de susciter sa vindicte. Dans la presse du début de siècle, le meurtrier aurait été qualifié de « brute sanguinaire » ou de « monstre assoiffé de sang ». Dans les médias du millénaire finissant, nul na osé lappeler du nom dassassin. Est-ce que le mot aurait pu dévoiler la chose ?2 Quoiquil en soit, un consensus mou sest rapidement dégagé pour qualifier le meurtrier de « Jeune homme ». Dès lors dans un psittacisme saisissant tous les journalistes se mirent à entonner « le jeune homme » a fait ceci, le « le jeune homme » a fait cela. Le détournement de lexpression à forte connotation positive était un coup de maître de la novlangue3, il a donc fait florès. Lironie du sort veut, cependant, que lon retrouve dans cette nouvelle expression de la langue de bois occidentale : la racine « jeune », dont le concept correctement décrypté signifie : « voyou afro-maghrébin ». Il aurait donc été injuste, vis-à-vis de cette catégorie de la population dutiliser pour Sid Ahmed Rezala ce vocable seul. En y rajoutant le terme « homme », on créait une catégorie supplémentaire qui pourrait, à tout moment, être réutilisée pour chaque « jeune » qui voudrait se faire assassin. Mais les médias ne jouent pas que des mots, ils jouent aussi de leur pouvoir. Dès que le nom de Rezala fut connu, les sempiternels donneurs de leçons des médias subventionnés se mobilisèrent contre la diffusion de son portrait. On dénonçait le risque dune confusion possible avec les autres « jeunes ». Il est vrai que les sources derreurs étaient innombrables et que lon risquait de voir des centaines de milliers de Rezala surgir aux quatre coins du territoire européen. Malgré la pression médiatique contre la diffusion du portrait caractéristique en dautres temps dune volonté de faire obstruction à la justice elle eut lieu. Les journalistes des chaînes télévisées et radiophoniques eurent alors un autre coup de génie lénifiant, ils commentèrent positivement les traits de lassassin. Ainsi on eut droit à « Le jeune homme a un visage charmant » ou encore à cette perle « Le jeune homme avait un visage dange » (sic.). Puis lon apprit que le « jeune homme » bien que né à Alger et immigré dassez fraîche date était « originaire de Marseille »4 quil avait été traumatisé par son départ forcé dAlgérie etc. Le feuilleton médiatique sest terminé par larrestation de lassassin au Portugal, ce qui valut ce merveilleux amalgame sur France info : « Chez les forbans il y a ceux qui ont de la chance et ceux qui nen ont pas. Ainsi Pinochet est libéré et Rezala est arrêté. Le malheureux jeune homme na pu résister à la tentation dappeler son ancienne compagne pour prendre des nouvelles de sa fille. Il na vraiment pas eu de chance car il a été repéré par son portable.» De tels propos se passent de commentaires car ils dépassent limagination. Quant aux victimes dans tout ceci : pas un mot. Tuées par Rezala elles furent annihilées par les médias. Derrière tant dabjection se cache toujours la même volonté : faire accepter lintolérable et rendre normal ce qui ne lest pas. Dans le cas présent, il fallait faire oublier que si lassassin était resté dans son pays où il faut reconnaître que ses émules ne manquent pas ses pauvres victimes seraient toujours en vie. Dans le prolongement de ce qui précède jai relevé dans lactualité la publicité inouïe faite au dernier rapport rédigé par lONU qui préconise pour sauver les caisses de retraite de lUnion Européenne limportation de 159 MILLIONS dimmigrés5 en provenance du tiers monde (Vous avez bien lu 159.000.000 !) dici à 2025. Cette recommandation semble réjouir la caste détentrice du pouvoir politique et de linformation. Sans doute y a-t-elle trouvé la solution définitive aux maux dont elle est la cause. Il est vrai que le moyen est efficace pour éradiquer tous ceux qui, amoureux de leur sol et conscients des devoirs quil impose refusent de se soumettre. Si une telle perspective se mettait en place soit limportation de 6,5 millions dextra-européens par an je me risquerais à cette prédiction nostradamienne : « Lorsque la dinde européenne aura été farcie de ses 159 millions de marrons elle sera cuite. » __________________________________________________ 1
Le meurtrier est celui qui tue volontairement quelquun, il se distingue de
lassassin qui commet son crime avec préméditation. La distinction est
subtile. Elle ne sera pas employée ici. Le mot assassin se rattache étymologiquement
tout un symbole à un mot arabe : Hashshâshin, le fumeur de
Haschich, en référence à une secte musulmane particulièrement sanguinaire
qui se faisait un devoir sacré de mettre à mort tous les ennemis de la
« Vérité » et dont les membres faisaient une grande consommation
rituelle et personnelle de cette drogue. 2 Lexpression de « Jeune homme », dans la langue française, désigne un rapport social particulièrement harmonieux. Il est souvent employé par des personnes âgées pour signifier la sympathie que lui inspire leur interlocuteur. 3 Néologisme utilisé par George Orwell dans son célèbre «1984 » 4 Ici on tente de rendre plus proche lassassin en lassimilant à ce qui pourrait être le voisin de tout à chacun. 5 Pour donner un ordre de comparaison cest plus que la population de tout le continent européen (de lAtlantique à lOural) en 1830. |