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Entretien à bÂtons rompus... Le conseiller Walenne ne parle pas que le wallon, vous vous en doutiez! C'est donc en français qu'il interroge l'un de nos amis, un transporteur de fonds. Pas de grands mots, mais un courage qui ne dit pas son nom... J.P.W.: Le métier de transporteur de fonds, c'est un métier risqué? Le transporteur: Oui! Et ce pour plusieurs raisons. D'abord, la justice: trop lente, trop laxiste. Puis le manque de personnel. Et, dans le chef de certains, un manque de professionnalisme. Certains sortent du fourgon, comme un livreur de pain! Le chauffeur se roule une cigarette, ou se sert une tasse de café... Attention, tout le monde n'est pas aussi imprudent! Enfin, il y a les malfrats, qui se fournissent trop facilement en armes de tout calibre, en armes de guerre.
J.P.W.: Qu'a-t-on fait, pour votre sécurité? Le transporteur: Actuellement, les véhicules sont de plus en plus souvent blindés. C'est donc sur le trottoir que les hommes sont vulnérables. Il fut un temps où la police ou la gendarmerie étaient avec nous. Aujourd'hui, c'est très rare. Et un troisième homme? Ca coûte cher.
J.P.W.: Y a-t-il d'autres facteurs d'insécurité? Le transporteur: Oui! Le premier, c'est la suppression du service d'inspection sur route. Il y a quelques années, de jour comme de nuit, des inspecteurs venaient contrôler les équipages. C'était une sécurité pour les caissiers, et puis ils contrôlaient les mesures de sécurité: port du gilet pare-balles, casque, fermeture correcte de la valise contenant les fonds...Mais voilà, il y a de plus en plus de directeurs financiers, mais d'inspecteurs? Bernique! Ils ne rapportent rien à la société, alors...
J.P.W.: Vos collègues du gardiennage ont-ils un travail moins dangereux? Le transporteur: Certains, oui. Mais celui qui a les interventions "alarmes", peut toujours tomber sur des gens mal intentionnés, se faire attaquer pour une broutille, par un drogué en manque, ou un petit malfrat qui vient piquer la caisse du distributeur de boisson, ou l'argent du lait, dans une école!!
J.P.W.: Si c'était à refaire, feriez-vous le même métier? Le transporteur: Oui. Car ce métier, personne ne m'oblige à le faire. Cette profession me plaît, malgré le danger et la paie, qui n'est pas proportionnelle au risque encouru. Mais voilà, ce métier, on l'a dans la peau. (Bastion n°38 de Décembre 1999) |