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Le XXIè siècle ou le grand tournant éthique...

Il est facile de caricaturer le nationalisme, qui est notre option fondamentale, comme manifestation d'un frileux repli dans des frontières géographiques arbitraires, un peu comme le coquillage qui se referme sur lui-même à la moindre petite alerte.

Cette attitude paraît à première lecture dérisoire, illustre apparemment une peur mesquine de l'ouverture, comparable à celle du paysan d'autrefois, d'une méfiance instinctive vis-à-vis de "l'étranger" (et il suffisait souvent d'être du village voisin pour s'en voir qualifié !) De nos jours encore, et pas plus loin qu'en Suisse, pour peu qu'on s'éloigne des grands centres, on est perçu comme un étranger dès qu'on provient d'un autre canton.

 

Quittons le domaine des fantasmes et de la caricature pour appréhender notre nationalisme de façon plus froide: on ne peut nier que le nationalisme est la traduction d'une volonté de maintenir sa différence, d'un refus de l'abolir, d'un désir de marquer une distance du "nous" par rapport aux "autres" et même de privilégier ce "nous" par rapport aux "autres". Cette attitude présente-t-elle la même connotation dérisoire que dans sa caricature ? Evidemment non, puisque, ainsi présentée, elle traduit simplement le principe logique et élémentaire de la notion de différenciation: le "moi" s'oppose naturellement à "l'autre". En psychiatrie, la non-perception de cette différence fondamentale constitue un trouble mental profond !

Alors, pourquoi, quand on passe du singulier moi><l'autre au pluriel nous><les autres dans l'option nationaliste, rencontre-t-on actuellement sourires, étonnement, opposition, voire haine furieuse ?

 

Et bien, pour deux raisons: la première superficielle, la seconde beaucoup plus profonde. La première, c'est que le nationalisme est entendu dans une acception "géographique", résultant elle-même de hasards historiques. Dès qu'il est entendu ainsi, il n'est pas difficile de voir sa grande relativité: être né quelques décennies plus tard ou plus tôt, être né quelques kilomètres plus au sud ou plus à l'ouest justifient difficilement les discriminations que le nationalisme établit entre son "nous><les autres".

La seconde raison qui explique l'hostilité à laquelle notre option nationaliste est souvent en butte, est beaucoup plus essentielle, et touche effectivement au fond de la question. Il ne faut pas tourner hypocritement autour du pot, en détournant le problème: le nationalisme est bien plus qu'un combat qui ne prend en compte que des éléments géographiques et historiques; il se pose fondamentalement comme une option éthique, et à cet égard il s'oppose logiquement, naturellement et inévitablement à son contraire, l'internationalisme, qui est lié à une option éthique universaliste. On ne peut être plus clair. Il reste maintenant à développer les caractères fondateurs de ces deux éthiques, et à les confronter à la situation historique qui est la nôtre et qui sera celle de nos enfants, pour en tirer la conséquence annoncée dans le titre de cet article.

 

L'éthique nationaliste

 

Sans théoriser, Jean-Marie Le Pen avait un jour utilisé l'excellente métaphore des "cercles concentriques" pour expliquer que son "Front national" privilégie les Français par rapport aux étrangers. Cela signifie tout simplement que chacun de nous, dans sa vie courante, sans honte et sans reproche, favorise tout naturellement ses propres enfants, ses propres parents, sa propre famille par rapport aux autres: nul ne sera jugé immoral s'il commet cette discrimination . Par extension l'éthique nationaliste entend clairement discriminer les nationaux par rapport aux étrangers, les Européens par rapport aux extra-européens, et ainsi de suite. C'est la métaphore des cercles concentriques: l'éthique nationaliste se fonde sur la réalité naturelle.

 

L'éthique universaliste

 

Ici, tout se passe dans l'idéalisme. L'éthique, au lieu de procéder du réel, procède de l'idéal. Il importe de relever que l'éthique universaliste, née de la conjonction du monde des idées platonicien et du judéo-christianisme, est irréaliste, car si exigeante qu'elle en devient impossible à atteindre: parce qu'elle va à l'encontre des instincts naturels les plus élémentaires. Aussi, lorsque d'aventure un illuminé de cette éthique veut l'imposer, cela se fait au prix de torrents de sang, car la lutte est engagée contre les humains de chair et de sang qui vivent selon leurs instincts !

C'est pourquoi l'éthique universaliste, allant contre la nature, est foncièrement et inévitablement totalitaire.

Dans l'éthique nationaliste tout au contraire, les liens du sang priment les liens d'idées: dans une nation, il est naturel et sain qu'existe un pluralisme d'opinions, lequel traduit la diversité naturelle des opinions et leur relativité essentielle. A cet égard, et contrairement à la propagande que l'idéologie dominante nous assène à longueur de journée, notre nationalisme est le meilleur rempart contre le totalitarisme.

 

Pour l'universaliste au contraire, l'humanité est une abstraction: l'homme n'est pas vu pour ce qu'il est mais pour ce qu'il "devrait être": il faut donc le transformer. L'homme est vu comme une essence: par corollaire tous les humains sont postulés égaux puisque participant de cette essence !

La nature (qui comprend les instincts) doit être combattue pour être conformée à l'idéal.

Caractéristique: la communion de vue entre coreligionnaires fonde une solidarité qui transcende les liens du sang ! Tandis qu'on endoctrine les enfants au point de les amener à dénoncer leurs propres parents comme déviants, tandis que des frères s'entretuent, des familles se déchirent, dans le même temps, on appelle "frères", "soeurs", "camarades", des gens qu'on n'a jamais vus, et que bien des réalités séparent, mais qui sont adeptes de la même éthique...

 

Que veut et à quoi nous mène l'éthique universaliste ?

 

Par suite des "droits de l'homme" (remarquez l'article défini, symptomatique), il est par exemple devenu impossible de se débarrasser des criminels récidivistes: car chacun d'eux est un "homme" et à ce titre est en somme sacré, un dieu. Périssent les humains, du moment que vive le dieu Homme !

Que périssent les humains qui refusent de se prosterner devant l'Homme. Au nom de cette psychologie complètement subvertie, il est scandaleux d'éliminer par la peine de mort un criminel patenté; par contre à la limite il serait idéalement acceptable d'éliminer les honnêtes gens qui la revendiquent: car ce sont des nazis qui s'ignorent et ils commettent le sacrilège contre le dieu Homme.

 

La haine dont nous sommes, nous nationalistes, l'objet de la part des quelques centaines de manipulateurs universalistes s'explique ainsi: dans le subconscient de l'universaliste, nous sommes des sacrilèges; cette haine ne doit surtout pas nous intimider car rendons-nous compte que nous sommes les vrais représentants de l'énorme majorité de nos concitoyens, dont il nous suffit de réveiller le bon sens et les instincts naturels; pour l'instant ils suivent sans conviction et par conformisme l'éthique universaliste qui domine.

 

Mais pour combien de temps encore domine-t-elle ?

Il suffit d'observer la démographie humaine pour comprendre que les décennies à venir vont mettre par exemple nos concitoyens Européens au pied du mur... L'éthique universaliste sera-t-elle capable de les faire renoncer progressivement à tout ce pourquoi ils travaillent ? On peut raisonnablement en douter. Car il est évident que nos concitoyens, comme tous les humains, sont fondamentalement égoïstes au sens naturel et non péjoratif du terme: ils travaillent pour leur bien être personnel et celui de leur famille, et non pour le bien-être de l'Homme.Tant qu'il leur suffit, pour se donner bonne conscience, de verser une minime part de leur superflu pour des oeuvres philanthropiques, alors ils suivent les apôtres de l'éthique universaliste.

Le phénomène de l'immigration économique, dans un monde où l'économie domine tout, a commencé, dont nous nationalistes avons une perception aigüe. Attirés par les eldorados (Europe, USA, Canada, Australie) des millions d'humains en quête d'un bien être introuvable chez eux sont attirés irrésistiblement chez nous. Dans les années à venir, ce phénomène, tous les spécialistes le confirment, va s'amplifier... La pression deviendra telle qu'il va falloir, face à cette situation, faire un choix, qui sera LE CHOIX D'UNE ETHIQUE. Soit on acceptera d'accueillir tous les déshérités du monde, dans le continent le plus petit et déjà le plus dense en population, ce qui entraînera des conséquences vite insupportables, soit on fermera ses frontières en faisant de l'Europe une forteresse.

A ce moment, au XXIè siècle, le grand tournant éthique nationaliste sera venu. Dans le monde entier, les peuples se révolteront de ne plus être que des unités identiques de production et de consommation, réduites à devoir s'exiler pour survivre...

I. L.

(Bastion n°36 d'octobre 1999)

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