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Le présent article ne reflète pas nécessairement le point de vue de la direction du FNB. Après les élections, il s'impose de lancer un large débat d'idées sur la stratégie future du parti. Cet article suggère une stratégie qui est proposée aux militants et sera examinée par la direction du parti. Vos réactions et commentaires sont les bienvenus.

 

Une stratégie pour le futur

 

" Il n’y a que deux façons de faire de la politique : appliquer ses idées quand on est au pouvoir, et arracher des concessions au pouvoir quand on est dans l’opposition. "

 

La coalition " arc-en-ciel " rouge, verte, bleue qui vient d’accéder au pouvoir a pour objectif stratégique la destruction du PSC/CVP, qui durant plus de 40 ans, a fait et défait les coalitions en Belgique, au gré de ses humeurs et migraines. Les sociaux-chrétiens ont perdu depuis longtemps toute spécificité, tout message et tout idéal, pour devenir un parti de pouvoir. Rejetés dans l’opposition durant une législature entière, ils connaîtront une telle hémorragie de leur clientèle d’alimentaires qu’ils risquent de disparaître. Le but des libéraux-socialistes de la fédération PRL-FDF-MCC-PS-ETC est clairement d’effacer le PSC du paysage politique francophone. Louis Michel en a marre de dépendre du PSC et de son grand frère CVP pour aller au pouvoir, quels que soient les résultats électoraux du PRL. Il en a conçu une rancune tenace… Ce n’est pas pour rien que les libéro-socialistes veulent l’adoption d’un scrutin de type majoritaire… Ce qui n’arrange guère Ecolo.

 

Impliquer les Ecolos dans la coalition présente bien des avantages. Surtout pour le PS.

Outre le fait de revêtir un voile de démocratie en permettant aux seuls vainqueurs du 13 juin d’accéder au pouvoir, l’arrivée des Ecolos au pouvoir va leur faire perdre leurs derniers oripeaux de virginité, leur faire prendre goût au pouvoir et à ses prébendes, et surtout leur faire subir l’usure du pouvoir. Les Ecolos seront dorénavant un parti traditionnel.

 

Pour atteindre leurs objectifs, les libéro-socialistes doivent à tout prix tenir la distance. Une telle stratégie, pour s’avérer payante, doit s’inscrire dans la durée. Au moins une législature. Le problème est que ce type de coalition est particulièrement instable. L’embarquement des écolos dans le train du gouvernement, s’il donne une assise plus large, ne résout en rien le problème de la stabilité du gouvernement, au contraire…

 

Pour garantir une bonne stabilité, il n’y a guère d’autre solutions qu’un " recentrage " des partis de la coaltion. La présence des Ecolos au gouvernement, imposée par l’électeur, oblige le PRL à faire bien plus de concessions que le PS. Le PRL ne peut donc, pour que le gouvernement se maintienne au pouvoir suffisamment longtemps, que persévérer dans son virage à gauche. Or ce virage fait bien des mécontents dans les rangs du gros Louis. C’est pour désamorcer la rébellion qui grondait que l’on a dû nommer autant de ministres PRL (et donc de cabinets, de manière à multiplier les sucettes à distribuer aux apparatchiks). Par voie de conséquence, équilibre oblige, il a fallu multiplier les ministres PS et Ecolos…

 

Le virage à gauche du PRL implique pour celui-ci d’abandonner du terrain à droite. Le PRL, donc, et dans une moindre mesure PS et Ecolos, vont devoir trahir leur électorat traditionnel pour assurer la stabilité de la coalition. Ils vont, dès lors, ouvrir un boulevard à tout qui voudra occuper le terrain abandonné, tant à leur droite qu’à leur gauche. Il s’agit d’une chance pour les nationalistes ! Si le FNB veut occuper ce terrain, il lui faut saisir sa chance et se " recentrer ". Il faut adopter un profil plus modéré, plus rassurant, plus crédible, tout en gardant une distance idéologique suffisante que pour rester clairement démarqué des partis traditionnels.

 

Certains diront qu’un parti nationaliste doit rester pur et dur. Une telle attitude est ridicule. L’action politique ne vise pas à satisfaire chez une minorité d’activistes leurs besoins latents de provoquer le " bourgeois " que l’on méprise à défaut de pouvoir l’imiter. L’action politique, si elle veut être efficace, se doit d’être pragmatique et réaliste.

A défaut de pouvoir agir efficacement sur l’opinion publique, faute d’accès aux médias, il importe de s’adapter à l’opinion politique, pour la conquérir en récupérant les déçus des partis aux pouvoirs. Et s’implanter solidement. Une fois l’opposition nationale bien implantée, il sera aisé de placer la coalition devant un choix cornélien : faire le grand écart, jusqu’à tomber ou subir une hémorragie de mécontents sur ses flancs.

 

Agir autrement, c’est se condamner à la marginalité perpétuelle, ce qui est peut être le fantasme de certains provocateurs. Ce n’est en tout cas pas une manière efficace de modifier le cours de la politique.

 

Occuper le terrain abandonné par les partis du gouvernement est la seule voie réaliste pour s’implanter durablement sur l’échiquier politique francophone. S’implanter de manière durable est la seule manière d’assurer à terme et de manière efficace la défense des idéaux nationalistes belges. Mais il y a des conditions pour ne pas se contenter d’un feu de paille. Il faut être attentif et à l’écoute des besoins des Belges, être disponible, compétent, travailler, encore travailler et en tout état de cause être, et rester, crédible dans la durée. Si tel est le cas, l’électeur d’un jour sera un électeur pour toujours.

 

Il ne suffit cependant pas de faire une analyse correcte. Encore faut-il pouvoir la traduire en actions efficaces sur le terrain. La théorie, c’est bien, mais la pratique, c’est mieux.

 

Réaliser ces objectifs demandera beaucoup d’efforts et de persévérance. Il faudra trouver les moyens humains et financiers indispensables. C’est un défi immense. C’est sans doute aussi la dernière chance de sauver notre pays. L’art de la réussite est bien plus dans l’exécution que dans la conception.

Aidez-nous à réussir. La chance est unique et l’enjeu en vaut la peine.

L’art de la réussite est bien plus dans l’exécution que dans la conception.

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