Résurgence de la tuberculose en Belgique: l'afflux de réfugiés clairement mis en cause !
Quand une certaine éthique met en danger la santé publique... Le bacille de Koch, responsable de la cette grave maladie contagieuse qu'est la tuberculose, était un fléau dans nos pays au siècle dernier. Depuis les années 40, la tuberculose a régressé parallèlement à l'élévation du niveau de vie, des conditions d'hygiène et grâce aux antibiotiques. A la fin des sixties le nombre de cas semblait stabilisé.
En 1985, aux USA, on a commencé à observer une augmentation du nombre de cas, particulièrement dans la ville de New York et tout spécialement dans le quartier de Harlem. Depuis 1985, l'OMS a enregistré une croissance du nombre de cas, et en 1993 elle a désigné la tuberculose comme une priorité de Santé Publique.
C'est également en 1993 qu'on a commencé d'observer en Belgique un ralentissement de la décroissance de la tuberculose en termes plus crus une remontée de la maladie. Ce phénomène inquiète sérieusement les responsables de notre santé publique, en particulier les médecins et chercheurs de la FARES (Fondation contre les affections respiratoires et pour l'éducation à la santé) et de son homologue flamand VRGT.
La tuberculose frappant essentiellement le tiers monde, où elle règne à l'état endémique (on y trouve 95% des cas), un rapport de l'OMS de 1996 estime que LA MOITIE DE LA POPULATION MONDIALE DES REFUGIES SONT INFECTES PAR LA TUBERCULOSE.
Il n'est donc pas surprenant que la FARES, ayant analysé la situation en Belgique, désigne les candidats réfugiés comme principal groupe à risque (càd groupe d'individus chez qui l'incidence de la tuberculose est supérieure à celle de la population en général).
Les groupes à risque de tuberculose, selon la FARES:
les personnes âgées, pour la plupart contaminées dans leur jeunesse et l'infection se réactivant par affaiblissement de leur immunité;
les sujets originaires de pays à haute prévalence (Afrique, Asie -sauf Japon-, Amérique latine, Europe de l'Est y compris la Turquie). Les étrangers représentent 9 % de la population en Belgique, mais 33 % des cas de tuberculose déclarés; l'incidence de la maladie y est 5 fois plus élevée que chez les autochtones;
les candidats réfugiés sont indéniablement le groupe à risque principal; l'incidence de la tuberculose y est près de 20 fois supérieure à celle de la population générale;
les prisonniers; ils cumulent une série de facteurs de risque (toxicomanie, marginalité, provenance de zones endémiques...)
Répartition nationale des nouveaux cas de tuberculose en 1997
Nouveaux cas | Incidence/100 000 | |
Belgique | 1289 | 12,7 |
Flandre | 554 | 9,4 |
Wallonie | 388 | 11,7 |
Bruxelles | 347 | 36,5 |
L'incidence en Région bruxelloise, 3 à 4 fois supérieure à celle de la Wallonie et de la Flandre, s'explique tout naturellement par la concentration plus importante des groupes à risque qui y résident. La corrélation avec la densité de population immigrée est frappante: l'étude de la FARES a relevé que les communes bruxelloises les plus touchées sont St Josse, Bruxelles-ville, St Gilles, Molenbeek... La même constatation vaut en Wallonie, où les deux provinces les plus touchées sont le Hainaut (incidence 13,5/100 000) et Liège (12,2) et tandis qu'en Flandre il s'agit d'Anvers et du Limbourg (10,9)
Le cauchemar de la tuberculose multirésistante
Leur résistance aux antibiotiques a engendré des souches tuberculeuses quasiment invincibles, rendant alors cette maladie contagieuse pratiquement incurable. Ce phénomène récent prend de plus en plus d'importance et en Belgique, un réseau de surveillance a été mis sur pied au début des années 90. De 92 à 96, 38 nouveaux cas de tuberculose multirésistante ont été répertoriés; il s'agit plus particulièrement de sujets étrangers de sexe masculin âgés de 15 à 34 ans.
Le coût du traitement de la tuberculose
De l'aveu des médecins, le traitement est difficile et très coûteux: près de 25 000 f par mois de médicaments non remboursés; beaucoup de malades cessent leur traitement dès leur sortie de l'hôpital par suite de ce coût élevé, et ils redeviennent alors contagieux, projetant autour d'eux des germes multirésistants menaçant quiconque les approche.
Les médecins s'inquiètent par ailleurs de l'absence d'infrastructures adaptées , depuis la fermeture des sanatoriums. Il faudrait en tout cas créer des chambres adaptées à ces cas...
... et comment devenir criminel par générosité!
A propos de l'évasion organisée de réfugiés du Centre de Steenokkerzeel.
Les tenants de l'éthique suicidaire "laissez venir chez nous toute la misère du monde" sont une petite minorité d'idéalistes égarés dans une éthique contraire à tous les instincts naturels. Il s'agit d'une minorité agissante, qui terrorise l'opinion en dictant sa loi aux partis politiques, aux médias, aux enseignants etc. Et cela ne leur suffit plus: à présent ils se transforment en délinquants pour s'opposer aux lois, quand celles-ci ne leur conviennent pas ! Ils se transforment même en criminels, en mettant en danger nos compatriotes, au vu de tout ce qu'on vient de voir ci-avant. Rappelons les faits: pour célébrer à leur manière la fête nationale, un groupe d'action composé dune cinquantaine de jeunes a fait évader les réfugiés en instance de rapatriement dans le "Centre 127bis" de Steenokkerzeel, et ceci en cisaillant le grillage d'enceinte et en passant des flambeaux aux réfugiés retenus à l'intérieur, ce qui a entraîné un début d'incendie et l'évasion de la trentaine de réfugiés, dont sept seulement ont été retrouvés.
Dix-sept jeunes ont été interpellés puis relâchés le lendemain; sept d'entre eux ont été inculpés de bris de clôture et d'infraction à la loi sur les étrangers, avant de l'être peut-être pour coups et blessures sur la personne des surveillants du Centre.
Un fanatisme aveugle, au nom d'un idéalisme angélique
Il est intéressant de savoir que depuis des mois, un "Collectif contre les expulsions d'étrangers" mène une campagne dont le but est très clair, mais pour qui tous les moyens sont bons, c'est à dire un activisme sans aucun souci de la légalité.
Une situation de ce genre est très intéressante, car elle montre bien comment une éthique considérée comme un absolu se pose en conflit avec la légalité; de plus il s'agit d'une éthique prônée par une minorité d'idéalistes à l'encontre d'une législation qui n'est qu'une timide réponse aux exigences d'une énorme majorité de citoyens qui n'ont pas perdu l'instinct de légitime défense.
Qui veut faire lange fait la bête
Le Collectif contre les expulsions d'étrangers s'est déjà manifesté en juin en bloquant sur la chaussée d'Haacht un fourgon transportant à l'aéroport des réfugiés à rapatrier. Ils tentent même d'empêcher l'envol des avions qui rapatrient des réfugiés refoulés, en parlementant avec les passagers ou le pilote. Ils appellent au boycott de la Sabena, coupable à leurs yeux d'accepter le rapatriement d'expulsés récalcitrants.
Ce sont des idéalistes intégristes, capables de tout car intimement convaincus d'agir selon la seule éthique qu'ils sont capables de concevoir: "désobéir est parfois un acte moral nécessaire". Une telle vision des choses est caractéristique du totalitarisme, et mène au terrorisme: ces gens sont typiquement des EXTREMISTES. C'est la même psychologie qui sévissait au temps des guerres de religion, c'est aussi celle qui animait les militants gauchistes de la Bande à Baader de sinistre mémoire, comme les exterminateurs de l'abominable Pol Pot. C'est le portrait typique du fanatisme, et qui nous concerne particulièrement puisque c'est la même éthique totalitaire se concevant comme seule acceptable, qui tente de nous assimiler, nous, à des extrémistes, à des nazis, parce que nous ne partageons pas leur vision exclusive, ce qui reste parfaitement le droit de tout citoyen en régime démocratique. Pour ces gens-là, la démocratie peut périr, du moment que leur "bonne cause" l'emporte.
Un coeur à la place du cerveau...
Leur avocat, Georges-Henri BEAUTHIER, l'éternel défenseur de toutes les causes apparentées à ce totalitarisme très particulier qu'on appelait naguère gauchisme (il pourrait disputer en cela à son confrère Michel GRAINDORGE le surnom de "Klaus Croissant belge") a immédiatement annoncé qu'il plaiderait l'acquittement des inculpés, en arguant qu'ils avaient agi sans intérêt personnel et mus par leur seule générosité, contre une situation réellement scandaleuse etc. Il serait bon que quelqu'un réussisse à lui rappeler (son père, bourgmestre de Ganshoren, n'y est jamais parvenu) que la dignité humaine commence par l'équilibre entre le coeur (proverbialement à gauche) et le cerveau ou raison (proverbialement à droite). Si le coeur chasse le cerveau pour en prendre aussi la place, il y a état de déséquilibre. Concrètement cela revient à dire que si les "inculpés du 127bis" étaient acquittés, cela équivaudrait à admettre que tout réfugié arrivé en Belgique serait en droit d'y rester; à son tour, ce constat entraînerait logiquement un afflux sans restriction de toute la misère du monde dans notre pays. Quant aux conséquences pour les autochtones, économiques,sociales,écologiques... médicales etc., elles seraient tout simplement ignorées: la misère des réfugiés serait seule prise en considération.
Ce réel conflit de valeurs entre coeur et raison va conditionner l'avenir de nos pays dans les années à venir. Nous sommes les premiers à oser poser les problèmes en ces termes de fond, sans tourner autour du pot.
En attendant, et eu égard, entre autres considérations, aux études médicales sur la résurgence de la tuberculose en Belgique, nous pouvons rétorquer à Me Beauthier que ses clients, loin de mériter un acquittement, devraient être considérés comme des criminels irresponsables pour avoir mis en danger leurs propres compatriotes en provoquant l'évasion en pleine nature de réfugiés sans ressources. La Belgique appartient à tous ses autochtones, parmi lesquels les clients de Me Beauthier ne sont qu'une petite minorité, tenue de respecter les règles et les lois de la société. Il ne leur appartient pas, au nom de leurs propres lois, de réintroduire par la force dans notre pays des réfugiés qui en ont été régulièrement expulsés. A bon entendeur...
I. L. (Bastion n°26 de septembre 1998)